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EAN : 9782840497561
352 pages
Seguier Editions (15/03/2018)
4.17/5   9 notes
Résumé :
«Tout homme intelligent arrivé à 28 ans devrait se tuer.» Un programme que Tito, le héros journaliste cocaïnomane installé à Paris ne manque pas de suivre. Du journal où il rédige des scoops bidons (la fausse description de l'exécution d'un condamné à mort gracié) au bordel où il passe le plus clair de son temps, Tito et ses amis, putes, journalistes ou proxénètes, sont dans la drogue jusqu'au cou et le jeune homme ira même jusqu'à rebaptiser «Cocaïna» Maud, la femm... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce roman a été publié en 1921, son auteur Pitigrilli, s'appelle Dino Segre. Il est réédité en 2018.

L'histoire est celle d'un dandy italien, très malin, capable de s'adapter aux situations et aux personnes, qui après un improbable amour de jeunesse en Italie, part pour Paris, s'installe à Montmartre, devient journaliste, est rejoint par son premier amour, Madeleine devenue Maud. A Paris, il découvre la drogue en multipliant les expériences sentimentales ou sexuelles. En fait, il aura deux amours, la belle Maud et une séduisante arménienne très riche, Kalantan. L'histoire se poursuit en transatlantique vers l'Argentine, Dakar pour se conclure en Italie.

Le titre du roman est à la fois le nom de la drogue qui le conduit vers les paradis artificiels et le surnom qu'il donne à Maud, Cocaïne. L'amour qu'il lui porte finira par ne plus supporter ses infidélités non dissimulées, le héros n'étant pas en reste de son côté. C'est certainement le côté le plus intéressant du roman que cette relation complexe et jusqu'au-boutiste.

C'est donc un roman d'amour et de jalousie, d'humour cynique jusqu'à son terme assez glorieux de désespoir qui contient nombre de bons mots et quelques passages méritant d'être cités. La présence de la drogue et de ses flottements ajoute une touche suave et morbide à l'histoire. le style est excellent et le dictionnaire est quelquefois nécessaire tant le vocabulaire est recherché.

J'ai trouvé cependant difficile de s'intéresser aux différents personnages lesquels, hormis Kalantan, la belle arménienne, m'ont paru plutôt fades et sans saveur. Ce livre a été censuré il y a une centaine d'années, aujourd'hui les passages relatif au sexe sont plutôt assez poétiques que choquants. La censure est venue de l'Eglise et des politiques italiens de l'époque pour lesquels l'auteur ne cache pas son mépris.

Le roman est suivi d'une postface d'une quarantaine de pages très denses, écrite par Umberto Eco qui détaille la globalité de l'oeuvre de Pitigrilli qu'il a lue dans son intégralité. Il la replace dans le contexte de l'italie fasciste dont l'auteur était aux antipodes.

Ce roman me laisse une impression mitigée: une écriture très riche pour une histoire sans réel intérêt sauvée par le style et la faconde de l'auteur.

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Tito est un jeune italien, Tito aime les dames, et ne pas trop en faire, Tito a oublié sa morale dans une valise et professe un certain goût pour ne pas trop se fatiguer, une jalousie fort mal venue, et un goût pour la poudre blanche à sniffer...Evidemment, cela ne peut qu'assez mal finir, malgré le ton, un humour vacillant entre le noir et l'absurde.
J'avoue, les premiers chapitres sont assez hilarants. Et puis, reconnaissons que ça essouffle un peu, car les ressorts se renouvellent peu. le tout donne une oeuvre assez foutraque, amusante, terriblement cynique, mais qui reste tout de même un peu creuse. Tout le monde en prend pour son grade et la vision de l'humanité professée ici a oublié principes et dévouement, pour se consacrer à la satisfaction de l'instant. le roman se change en une fuite en avant où Tito cherche désespérément à rattraper quelque chose pour donner un sens à sa vie, et c'est à la fois drôle et pathétique.
Une lecture amusante, mais à l'écriture facile, qui forme un roman qui se lit à tout allure.
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Ce livre est une réédition d'un livre paru en 1921, censuré par l'Église.

Tito Arnaudi, dandy italien, s'essaie au journalisme en créant des fake news.
Or, 2 choses pourraient bien contrecarrer ses plans: la cocaïne et l'amour. le coeur de Tito va de Maud, son amour de jeunesse (qu'il surnommera Cocaïne) à Kalantan Ter-Gregorianz, une veuve.
Ses amours vont le faire voyager de Turin à Paris en passant par l'Afrique.

Ce livre est un roman sur l'amour, la jalousie, mais pas que. Il traite de sujet intéressant pour l'époque et qui sont toujours d'actualité.
le style est très intéressant; c'est drôle, cynique, satirique. Il égratigne beaucoup L'Église, les religions.
La drogue est au final peu présente; c'est une autre drogue, addiction, qui perd Tito.
C'est une histoire somme toute assez banale sauvé par le style et le ton employé par l'auteur.

Bref, j'ai bien aimé!

Merci à Babélio pour l'envoi, roman reçu dans le cadre de la Masse critique de septembre.
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Ce livre m'a été envoyé grâce à Babelio et à la masse critique de septembre. Je l'avais choisi pour son résumé intrigant. Merci pour cet envoi !

Tito Arnaudi est un jeune italien qui débarque à Paris dans les années folles pour profiter de la vie et de ses plaisirs. Il se complaît dans l'invention de faux faits divers pour la presse, et l'ennui. Très vite, deux vices l'assaillent: l'amour et la drogue. Tous deux sont des poisons qui s'insinuent en lui et le font perdre pied...

Cet auteur a longtemps été tabou, du fait des sujets évoqués dans ce roman, écrit dans les années 1920, avant d'être considéré comme un classique italien. Avec cynisme, il dépeint l'amour libertin, la sexualité libérée, les bienfaits de la drogue, l'illusion de la religion et la laideur de la vie. Les passages autrefois récriés sont aujourd'hui bien plus poétiques que scabreux. le roman est parcouru de longues réflexions sur la tristesse de la normalité, le sens de la vie et les vertus de l'ennui. Côté amour, il s'intéresse surtout à la relation complexe et presque malsaine entre Maud et Tito. Elle vit de prostitution, tandis que la jalousie du narrateur le dévore, lui fait perdre la tête, courir au bout du monde puis basculer dans le désespoir. le ton de ce livre est très particulier, et je crois que j'ai apprécié ma lecture, pour l'expérience qu'elle m'a procurée, sans en être totalement sûre. J'ai été déroutée, mais j'ai aimé ça. 😅

Une postface écrite par Umberto Eco permet d'en savoir un peu plus sur l'auteur, son histoire, ce qu'on lui a reproché et ce qu'il a dit de son oeuvre. Je l'ai lue en diagonale car elle était très dense.
Lien : https://instagram.com/p/BoyD..
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critiques presse (1)
LePoint
09 avril 2018
On réédite « Cocaïne » (Séguier), un roman de l'écrivain italien adulé par le cinéaste allemand Fassbinder et auquel le grand Umberto Eco s'était intéressé.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Montmartre, cette mamelle qui a la chance de protéger le cerveau de la France, ainsi que l'a dit Rodolphe Salis, le père des journaux humoristiques parisiens; Montmartre, ou simplement la Butte, cette hauteur dominée par le Moulin-de-la-Galette, soulignée par les boulevards extérieurs et maintenue par la place Pigalle et la place de Clichy comme par deux boutons géants; Montmartre, la moderne Babylone, l'Antioche électrifiée, le petit Bagdad, le rêve du noctambulisme cosmopolite, l'angle aveuglant, assourdissant, stupéfiant vers lequel se tourne le rêve des blasés du monde entier, où aux plus expertes concessionnaires d'amour qui soient au monde, ceux-là même qui n'ont plus rien à moucher viennent jeter leur mouchoir; Montmartre le Sphinx, la Circé, la Méduse vénale aux multiples poisons et aux innombrables philtres, attire le voyageur par une fascination qui dépasse l'espace. Les comédies, les romans, les journaux soufflent dans tous les continents le parfum de Montmartre: parfum livresque, littéraire,théâtral, journalistique, auquel chaque artiste a ajouté sa molécule. Montmartre projette aux quatre coins du monde son scintillement d'illustres calvities, de décolletés grand-ducaux, de gemmes royales, d'habits princiers, de dents aiguës d'insatiables dévoratrices. Chacun, de loin, s'est imaginé un Montmartre fictif couché sur l'échafaudage de quelques noms de rues, de moulins, de tavernes ou de restaurants nocturnes.
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Le monde est absurde et laid ; le jeune Tito Arnaudi n’est pas assez bête pour vouloir le conquérir. Alors quoi faire de mieux, quand on a du temps à perdre et du talent à revendre, que d’inventer des faits divers (idéalement sordides) pour les monnayer auprès de la presse à scandale ? Dans le Paris bohème des Années folles, son art consommé des fake news promet à notre dandy italien une brillante carrière de journaliste. Mais il ne tarde pas à s’initier à deux poisons qui pourraient bien l’en distraire : l’amour et la cocaïne. Commence alors une odyssée décadente à la poursuite de l’extase, qui l’entraînera des bas-fonds de Montmartre aux rues de Dakar, du luxe des croisières transatlantiques à la mélancolie des stations balnéaires d’Argentine… Avec pour seules issues le salut – ou la mort.
Publié en 1921, le roman de Pitigrilli est un chef-d’œuvre d’humour cynique et de satire grinçante. La modernité du ton employé, son évocation de l’amour libre et des paradis artificiels lui valurent d’être mis à l’index par l’Église, et fascinèrent le cinéaste Rainer W. Fassbinder qui en tira un scénario jamais réalisé. Longtemps tabou, ce classique maudit de la littérature italienne prouve qu’il n’a rien perdu de son charme corrosif.
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Les femmes, dans notre coeur, sont comme les affiches sur les murs. Pour cacher la première, on colle par-dessus une autre affiche qui la recouvre entièrement. Peut-être que, sur le moment, quand la pâte est encore fraîche et le papier encore humide, à travers la seconde on continue d'entrevoir vaguement, par transparence, les couleurs de la première. Mais bientôt il n'en reste plus trace. Et lorsque la seconde se décolle, elles tombent ensemble toutes deux, vous laissant la mémoire et le coeur nus comme un mur.
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-La coco, répondit l'autre. Cela commence par une petite croûte prurigineuse, qui grossit peu à peu; puis il se forme un ulcère, qui corrode le cartilage de la cloison. Heureusement que ça n'entame jamais l'os.
- Et les médecins ?
-Oh! les médecins !
- Rien à faire ?
-Si. Renoncer à la cocaïne. Mais j'aime mieux renoncer à la cloison du nez.
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Il tira de la valise les derniers objets qui restaient : un pyjama, une bible, un revolver. Il enfila le pyjama et posa la bible sur la table de nuit.
"On dit que ce livre doit être le livre de chevet de tout honnête homme, murmura-t-il. Je ne l'ai jamais lu, mais je l'ai toujours sur ma table de nuit. "
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