AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Gabriel Iaculli (Traducteur)Antonio Tabucchi (Préfacier, etc.)
EAN : 9782070768233
240 pages
Gallimard (07/10/2004)
2.25/5   4 notes
Résumé :
"La lecture de Pitol suppose une constante méfiance envers notre capacité présumée à déchiffrer les énigmes de la vie. Par exemple, ce que nous appelons "méprise". Car le lecteur pressé, qui sous-estime la nature fondamentale de la méprise dans les romans de Pitol, risque fort de se tromper. Ce que je veux dire, c'est que la méprise dont parle Pitol n'est pas, loin s'en faut, le simple malentendu qui ne laisse pas de traces dans l'existence et qui, surtout, peut êtr... >Voir plus
Que lire après Mater la divine garceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Sergio Pitol a écrit une trilogie du carnaval et le premier tome, Parade d'amour (1984) que j'ai lu il y a fort longtemps, je n'avais pas eu le courage de finir le livre, alors que, relu bien des années après en espagnol, je l'ai trouvé assez bon; un livre qui a reçu le Prix Herralde 1984. le deuxième tome est celui-ci, Mater la divine garce, et le troisième, La vie conjugale (1991) traduit en français en 2007, a fait l'objet d'un film éponyme tourné en 1993 au Mexique (film non vu et livre non lu).

Mater la divine Garce (2004 pour la traduction en français) est un livre publié en 1988 sous le titre Domar a la divina garza. Il y a un jeu de mots avec le titre en français car la garza n'est pas la garce en français. La garza c'est le héron, la garza n'a aucune connotation péjorative en espagnol. La garce n'est pas le héron en français, mais possède une connotation assez forte et très négative, crue, voire grossière. C'est un roman de registre burlesque avec une mise en abyme et trois étapes, abordées du point de vue théorique de Mikhaïl Bakhtine selon sa notion du carnavalesque, Bakhtine qui est mentionné par Sergio Pitol dans le premier chapitre.

Ce roman a été très bien perçu au Mexique, considéré pour certains comme un des meilleurs romans du XXè, auréolé d'un savoir narratif hors pair.

Le roman se divise en 7 chapitres dont chaque titre resume la teneur du chapitre. Dans le primer chapitre nous avons une mise en abyme car Pitol nous présente un écrivain la veille de ses 65 ans quand il se sent amoindri pour entamer l'écriture d'un nouveau roman. Aussi, dans ce premier chapitre Pitol va nous décrire la structure selon laquelle le personnage va monter ce roman à écrire. Il pense aux théories de Bakhtine sur le mode du carnaval et la fête, puis il mentionne l'obsession d'un personnage pour Dante et ensuite son obsession pour Gogol. Dans le chapitre 2 l'écrivain de 65 ans commence son roman avec Dante C. de la Estrella qui visite la famille Millares et tombe sur les enfants en train de monter un puzzle d'Istanbul….Ceci lui rappelle des souvenirs.

En gros, le personnage principal et narrateur est Dante Ciriaco de la Estrella, un jeune homme qui a fait son Droit au Mexique et qui obtient une bourse afin de se perfectionner à Rome. Il est d'origine modeste et fera la connaissance à Rome d'un frère et d'une soeur dénommés Vives, d'un milieu social nettement plus élevé et qui vont l'embarquer dans un voyage rocambolesque à Istanbul pour rencontrer une femme extraordinaire : Marietta Karapetiz, dont on lui a vanté l'érudition, experte en Gogol (le surnom de Marietta est la divina garza). Ce naïf jeune homme croit qu'il pourra profiter des largesses de ses nouveaux amis, le frère et la soeur Vives… mais pas du tout ! Il devra dépenser toutes ses économies pour les accompagner dans une aventure ridicule, burlesque, pretexte pour décrire des scènes scatologiques.

Mater la divine garce est un roman où l'auteur aurait voulu dégager ces trois thèmes : la fête, l'exorcisme d'un vieux fantôme (?) et sa passion pour Gogol. Il est vrai que Gogol ressort souvent dans le roman: pauvre Gogol, largement parodié. L'atavisme mexicain ressort aussi dans le contexte, où le verbe procrastiner (demain, toujours demain !) est superbement conjugué et aussi, apparemment, le manque de ponctualité des mexicains.

Les personnages féminins sont tous grotesques, en commençant par Marietta qui prétend être la personne qu'elle n'est pas, puis la frivole et stupide Ramona Vives et l'épouse du narrateur Maria Inmaculada de la Concepcion alias Concha, grosse, assez répugnante et radine.

Quel exorcisme s'est permis Sergio Pitol en créant le personnage de la divine garce, véritable déversoir de son dégoût.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
Commenter  J’apprécie          10


Lire un extrait
autres livres classés : mise en abymeVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (7) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20201 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}