Ineffaçables

Du bon, du moins bon. le thriller se lit bien, il n'y a pas de fioritures et c'est tant mieux car cela est attendu pour ce type de livre. On peut toutefois apprécier le bouquet final tout en regrettant l'ensemble trop tiré par les cheveux. A vouloir pousser l'enquête trop loin, dans ses infimes détails, je pense que les personnages se sont un peu perdus, à commencer par Virgile...
Je ne déconseillerai toutefois pas. On retrouve une enquête au coeur de Bruxelles (ça change des thrillers américains) avec un puzzle à déchiffrer, inscrit autour de fresques qui ont un pied avec un fait divers réel. Pourquoi pas, mais en le prenant vraiment à la légère.

Des fresques obscènes voient régulièrement le jour sur les murs de Bruxelles. Si au début, elles tentent à faire sourire, et les autorités ne s'empressent pas de les effacer - au nom de la liberté d'expression - un enquêteur un peu plus perspicace que les autres y voit vite un lien avec une série de crimes se produisant après chaque apparition de fresque. le compte à rebours est lancé.

C'était pourtant bien parti… je suis entrée dans ce polar en m'y sentant chez moi 🇧🇪 En effet, l'atout majeur de « Ineffaçables », c'est que l'intrigue prend place à Bruxelles, ma ville ❤️‍🔥
Cette ville qui s'apparente à un personnage dans ce roman, avec ses quartiers et communes qui ont leur propre personnalité, et où se croise une foule cosmopolite et bigarrée.

Malheureusement, cela n'a pas suffi pour que le charme opère sur moi. L'intrigue initiale (bien qu'excitante) n'a pas réussi à maintenir mon intérêt et j'ai mis un temps fou à finir ma lecture, me replongeant régulièrement au coeur de l'enquête sans grand enthousiasme.

Seul le personnage de Karel, le chef de la section créée pour les besoins de l'enquête, a réussi à m'arracher quelques sourires et beaucoup d'affection avec ses expressions brusseleir bien de chez nous.

Je suis donc passée à côté de cette lecture mais je sais que beaucoup d'entre vous ont adoré !

Je reste toujours aussi réticente qu'après la lecture de "Meurs, mon ange", le premier livre que j'ai lu de C. PITZ.
Mes réserves tiennent à ce goût pour la violence outrée, la description détaillée des sévices subis par les victimes qui me met mal à l'aise, on frôle le voyeurisme, on se complait dans le morbide. C'est loin d'être mon premier polar et j'ai lu des passages très difficiles chez d'autres auteurs mais rien d'aussi "complaisant".
Cette manie de faire des chapitres avec date et heure en titre m'avait beaucoup gênée dans le précédent car on passait d'une époque à l'autre sans cesse. Là, heureusement, on reste dans le même timing donc j'ai sauté carrément la lecture des titres. Il me semble qu'il existe des façons plus subtiles de nous indiquer le passage des jours et des heures.
Je dois reconnaître que le suspens ici est bien maintenu, nous sommes tenus en haleine et la vérité nous prend par surprise.