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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Bonjour Hester, suite à votre annonce parue dans mon journal local je serais intéressé par votre atelier d'écriture. J'espère qu'il n'est pas trop tard et même si je prends le train en marche j'aimerais faire partie de votre atelier.
cordialement Jean Michel.
Vous vous dites quelle drôle d'idée cet atelier d'écriture épistolaire.
Je trouve cette idée magnifique, maintenant que nous avons les écrans, que nous envoyons courriels et sms, la lettre manuscrite semble désuète. Quel dommage, moi qui a commencé mon apprentissage avec de l'encre et le porte - plume sergent major je me dit que les générations futures ne sauront plus tenir un stylo. Quant au plaisir de recevoir une lettre, l'écriture, le style...
Cécile Pivot dans son roman " Les lettres d'Ester " m'a comblé de bonheur. On dit souvent que les livres ont le pouvoir de guérir certains maux, soigner les maux par les mots, je pense que l'écriture a aussi ce pouvoir.
Jeanne, Juliette, Jean, Nicolas et Samuel ne s'imaginaient pas tout ce que cet atelier allait leurs apporter. Ces personnages traînent un mal-être et grâce à Ester leurs échanges épistolaires vont adoucir leurs vies et ouvrir des portes jusqu'à là fermées.
J'ai aimé ce livre, pourquoi ? peut-être que ce roman fait un bien fou, que j'aurais pu faire partie de cet atelier, écrire des lettres à des inconnu(es), aider et être aidé, soulager et être soulagé pour finir par cet échange ne plus être des inconnu(es).
Merci Onee de m'avoir fait découvrir ce magnifique roman " Les lettres d'Ester" de Cécile Pivot.
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Après le décès de son père écrivain, avec qui elle entretenait depuis des années une correspondance régulière malgré leur proximité géographique et leurs fréquentes rencontres, la libraire Esther décide d'organiser un atelier d'écriture épistolaire. Pendant quelques mois, un échange croisé de lettres va alors créer un espace de communication unique et privilégié entre la jeune femme, un couple submergé par une dépression post-partum, un adolescent rongé par la culpabilité de survivre à son frère mort d'un cancer, une veuve âgée percluse de solitude, et un homme d'affaires qui a perdu le sens de son existence : une expérience qui aura un retentissement significatif sur leur vie à tous.


A l'époque de l'immédiateté et de l'hyper-connectivité, cette histoire est une ode à la « slow-communication », une démonstration un rien nostalgique de ce qu'un lien épistolaire au long cours peut avoir d'unique et d'irremplaçable dans la relation entre les êtres : la décantation de nos actes et de nos sentiments au travers de leur mise en écriture, le temps de réflexion qu'autorise et exige l'échange des réponses, ainsi que l'intimité libératrice de ces moments exclusifs et privilégiés que prennent deux personnes l'une pour l'autre, n'ont en effet d'équivalents, ni dans les contacts présentiels, ni dans le jeu de ping-pong des messages numériques.


Ainsi, habituellement emportés par le torrent de leur vie, les cinq élèves d'Esther vont prendre le temps de laisser se déposer les alluvions du quotidien, de se révéler mutuellement avec sincérité et bienveillance, exposant leurs fragilités et leurs doutes à l'écoute et aux questions, dans une démarche aux effets quasi thérapeutiques, en tous les cas, réconfortants par la simple humanité de l'échange. Et c'est avec une émotion grandissante que l'écriture toute de douceur et de sensibilité de Cécile Pivot amène peu à peu ses personnages à surmonter leurs deuils et leurs peurs grâce aux liens de la communication, si joliment symbolisés à la fin du livre par l'émouvante et poétique cabine du téléphone du vent au Japon.


Constat chagrin de la croissante solitude des individus dans une société contemporaine paradoxalement hyper-communicante, ce roman épistolaire délicatement nostalgique vous fera regretter, vous aussi, la prévisible obsolescence des timbres et des boîtes aux lettres. Coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Ah! Comme je suis heureuse de commencer l'année avec ce livre lumineux, chaleureux! Un rayon de soleil caressant , un éclat émouvant dans le gris terne de l'hiver...

Vous regrettez comme moi que les échanges épistolaires se fassent rares? Vous aimez les personnages dont l'être profond se devine et s'affirme, au fil de leurs confidences écrites? Vous recherchez l'émotion, le partage ? Alors, ce roman est pour vous. A travers un atelier d'écriture proposé par Esther, une libraire lilloise, un groupe de cinq personnes vont s'écrire, chacune choisissant deux correspondant(e)s.

Les lettres s'entrecroisent, accompagnées de récits à la troisième personne, décrivant les pensées ou les actions des différents membres du projet. Les portraits se font de plus en plus précis, du jeune Samuel , perdu, peinant à faire le deuil de son frère, à Jeanne, vieillissante et solitaire, malgré son dynamisme. Il y a aussi un couple à la dérive, Nicolas et Juliette, cette dernière souffrant d'une sévère dépression post-partum. Et Jean, homme d'affaires désabusé. Enfin, évidemment Esther, à l'origine de l'atelier, à qui son père manque tant.

Je disais que ce roman était lumineux. Pourtant, il aborde des sujets graves: la mort, la solitude, le manque. Mais il le fait avec délicatesse, humanité. Avec espoir aussi, sans aucune mièvrerie. On ressent une telle tendresse pour ces personnages, tous en recherche de quelque chose, un amour, une affection, un sens à leur vie. On aime entrer dans leur intimité, se dévoilant petit à petit, ainsi que leurs failles, leurs contradictions, qui sont aussi les nôtres. Chacun a son style, ses tics d'écriture. C'est également l'intérêt et la richesse de cette oeuvre.

Une bien jolie idée que développe ici Cécile Pivot! le personnage qui m'a le plus touchée est Samuel, bloqué par la disparition de son frère, qui, longtemps malade, l'a occulté auprès de ses parents. Maintenant, il se sent vide, sans but. Les lettres vont l'aider à se libérer, et au Japon, le téléphone du vent ( quel beau symbole!) , qui relie les vivants aux morts, va lui permettre de s'ouvrir à l'avenir...

A lire, pour se relier aux autres, laisser s'épanouir l'émotion, renouer avec l'échange écrit, si précieux et différent de l'oral, les lettres que l'on avait tant de joie et d'impatience à découvrir, au creux de l'enveloppe...
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Esther passe une petite annonce pour trouver des élèves. Chaque aspirant-épistolier doit correspondre avec deux personnes de l'atelier, Esther se plie aussi au jeu.
Lors de leur première, et unique rencontre, elle leur propose en guise d'exercice de répondre à la question : « Contre quoi vous défendez-vous ». Ensuite les premières lettres peuvent partir et chacun peut se dévoiler, un peu, beaucoup, ou pas du tout, en fonction de son correspondant.
Comment construire une histoire avec six personnes qui s'écrivent, sans répéter les mêmes choses, sans oublier des éléments essentiels ? Cécile Pivot y parvient fort bien. Je n'ai jamais été perdue, je n'ai jamais eu envie de sauter des pages pour en savoir plus sur un des personnages.
J'ai adoré les personnages, l'écriture et le thème : écriture et lien social.
Ce roman est un coup de coeur. Je le recommande chaudement.

Lien : https://dequoilire.com/les-l..
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Prendre le temps...d'écrire.
Prendre le temps de dire.
Prendre le temps d'attendre que la lettre voyage, que la réponse se forme, et qu'elle voyage à son tour.
Prendre le temps.
Il est où ce temps où nous prenions le temps ? Où nous étions patients ?

Merci Cécile Pivot pour ce moment suspendu, cette intrusion dans ces tranches de vie qui attendent, qui souffrent, qui pleurent, qui ne savent pas quoi faire du chagrin, qui peinent, qui étreignent, qui aiment ... et qui nous parlent.
Le deuil qui éloigne, la dépression qui délite l'amour, qui fait peur, l'argent que l'on amasse et qui nous fait oublier l'essentiel, vivre et aimer, le temps qui passe et que l'on ne rattrape plus mais qui se savoure encore malgré tout, malgré la solitude.

J'ai aimé ces pages, ces échanges, qui m'ont mis les larmes à l'oeil, qui m'ont rappelé le temps d'avant, qui raccrochent à la vie, ordinaire, celle baignée d'amour, celle qui nous capte, nous émeut. Celle à saisir pleinement.

Yves Granonio de la Librairie du Château de Brie-Comte-Robert a une nouvelle fois frappé fort. Un conseil lecture qui date certes, mais qui a fait mouche ! Merci Yves !
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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J'aime les romans épistolaires et j'aime le regard plein d'humanité de Cécile Pivot, découvert avec Battements de coeur, récit au scalpel d'une histoire d'amour et d'une belle amitié. Je ne pouvais donc qu'apprécier Les lettres d'Esther. Et ce fut le cas. Un véritable coup de coeur. le récit de la rencontre épistolaire improbable, orchestrée par Esther, libraire en mal de lettres depuis le décès de son père, dans un atelier d'écriture, de 5 personnes (un businessman en quête de sens, un couple en péril, une sexagénaire esseulée et un adolescent perturbé) a été une très belle découverte. Par leur missives, par leurs échanges, par les travaux que va leur soumettre Esther, chacun va peu à peu se dévoiler. S'apprivoiser. Se comprendre. Grandir.
Un roman riche, intense, sensible que j'ai fini terriblement émue. Avec en plus, comme dans Battements de coeur, un joli clin d'oeil au Japon. Une très belle lecture. #LeslettresdEsther #NetGalleyFrance
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J'aime beaucoup les romans épistolaires car ils sont vivants, dynamiques. Les sujets abordés ici peuvent paraître tristes, on y évoque le deuil, la séparation, la dépression mais grâce à ce génial atelier d'écriture proposé par Esther, elle-même une fervente amatrice d'écriture de lettres qu'elle partageait avec son père, les situations des uns et des autres vont prendre un autre chemin.
On s'attache aux personnages et malgré tout ce qui les sépare, les lettres qu'ils s'échangent vont beaucoup les aider dans leur reconstruction.
Un livre très émouvant que je recommande !
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Quelle lecture plaisante !!
J'ai plongé avec délectation dans ces échanges de lettres entre personnes qui ne se connaissent pas, mais sont réunies par un atelier d'écriture épistolaire.
On les découvre peu à peu, au fur et à mesure qu'ils se livrent progressivement dans leurs correspondances, les uns envers les autres : sur qui ils sont, sur ce qui les constitue, sur qui ils veulent être finalement.
Cécile Pivot y fait ressortir le pouvoir des lettres, ainsi que les atouts d'un échange avec des inconnus.... où chacun amorce un virage dans sa vie, notamment grâce à ces correspondances libératoires !
Ce livre me redonne envie d'envoyer et de recevoir des lettres !
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Esther est libraire à Lille. Suite au décès de son père dans des circonstances très traumatisantes, elle va prendre la décision d'organiser un atelier d'écriture autour de la correspondance. Cinq personnes vont répondre à son annonce. Nicolas et Juliette, un couple à la dérive. Jean, un homme d'affaires blasé. Jeanne, une dame âgée rongée par la solitude. Samuel, un jeune homme qui doit faire face à un deuil terrible. Esther va leur proposer de correspondre chacun avec deux personnes du groupe et les inciter ainsi à se livrer.

Ce livre a été un coup de coeur monumental. Dès que j'ai découvert la première lettre, je suis tombée sous le charme de ce roman épistolaire. Cécile Pivot part d'un postulat de départ assez simple, il est vrai. Je dois bien avouer que pour avoir souvent lu des romans composés de lettres, je peux affirmer que ce n'est pas forcément mon genre de prédilection, trouvant le procédé parfois lassant. Et c'est là où Cécile réussit à se démarquer. Elle crée une véritable histoire qui prend forme tout au fil des échanges et le tout est empreint d'une émotion rare.

Je me suis attachée à tous les personnages, chacun étant incroyablement tendre, avec ses défauts et ses vertus. Cécile dépeint des personnages authentiques et j'ai cru en cette histoire de bout en bout. Il est souvent plus facile de se prêter à la confidence par le biais de l'écriture et c'est ce que vont faire les personnages avec beaucoup de générosité.

J'ai été bouleversée par l'histoire de Samuel, touchée par celle de Jeanne, émue par celle de Nicolas et de Juliette, et attendrie par celle de Jean. Chacun à sa manière a su me toucher. Au fil des lettres envoyées, ils réussissent à se confier à de parfaits inconnus et leur évolution respective donne une touche d'espoir au récit. Les échanges entre Jeanne et Samuel m'ont particulièrement plu. Malgré la grande différence d'âge, le courant passe et j'ai été transportée par leurs partages.

Esther m'a profondément émue. Finalement, cet atelier l'aura également aidée dans une période particulièrement douloureuse de sa vie. Je pense qu'elle était loin de se douter de tout ce que lui apporterait cette expérience. J'ai beaucoup aimé son amour pour la correspondance et son envie de se battre pour que le fait de s'écrire des lettres ne tombe pas dans la désuétude. Tout cet amour des mots, elle le doit en grande partie à son père, et c'est un bel hommage qu'elle lui rendra au travers de cet atelier.

La plume de l'auteure est d'une grande douceur et la sensibilité est présente de manière constante. Cécile a fait preuve d'un grand talent en adaptant l'écriture à chacun de ses personnages. Ces derniers font preuve de beaucoup d'acuité lorsqu'il s'agit d'aider leurs correspondants, mais cela devient plus compliqué lorsqu'ils doivent effectuer un travail sur eux-mêmes. Je me suis sentie une lectrice privilégiée de ces confidences et de cette correspondance qui agit presque comme une thérapie auprès de chacun des intervenants.

Un petit bijou littéraire qu'il faut absolument découvrir. Sous une plume sensible et délicate, l'auteure réussit à la perfection à instaurer une émotion pure et authentique tout au fil des lettres de ce roman. Les personnages sont touchants et généreux, et je me suis sentie privilégiée de pouvoir prendre part à ces échanges. Ne passez pas à côté de ce roman épistolaire.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Dans ce roman épistolaire, les lettres s'enchaînent, entrecoupées de paragraphes narratifs destinés à nous livrer les états d'âme des personnages. Au fil des échanges, chacun se dévoile et parle de son passé, de ses blessures, mais aussi de ses joies, parvenant à briser sa solitude.
Les profils des personnages sont variés, même si on peut s'interroger sur le réalisme de la présence de certains dans un club d'écriture, même si chacun semble trouver sa place dans ce groupe disparate. On s'attache facilement à ce groupe qui va petit à petit se lier d'amitié et dont les échanges vont permettre à tous de franchir une étape importante de leur vie.
J'ai passé d'excellents moments en leur compagnie et ai pu une nouvelle fois apprécier la plume légère et délicate de Cécile Pivot qui nous offre un roman où l'anodin des situations qu'elle nous raconte nous touche au coeur par la proximité de ces personnages.
Merci à Calmann Levy et à Netgalley pour cette lecture pleine de charme.
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