Dès les premières pages de ce livre, les souvenirs d'enfance affluent : la typographie des titres et la mise en page ont tout des traditionnels romans d'aventures que je lisais étant enfant.
En quelques chapitres, les décors et les personnages principaux sont mis en place afin de laisser toute la place nécessaire à l'action. Temps morts ennuyeux, passez votre chemin, ce livre s'adresse aux jeunes aventuriers et ils n'ont que faire des platitudes.
Le récit est, en effet, construit comme un journal d'exploration dont le héros est le narrateur. le jeune Angel a été accoutumé dès son plus jeune âge à observer le monde qui l'entourait afin de s'en préserver le plus possible. Il met ce talent au service du lecteur qui découvre avec lui le Nouveau Monde dans lequel il s'est embarqué.
Au fil des pages, la Terre australe et la mystérieuse peuplade rencontrée prennent vie. J'ai beaucoup apprécié le travail de l'auteur qui s'attache à décrire à travers les yeux du jeune homme un peuple ancestral, ses coutumes, son mode de vie et ses croyances. le texte est si précis, qu'on s'attend presque à trouver un article sur Wikipédia. ;)
Les personnages, loin d'être caricaturaux, sont fidèles aux moeurs de l'époque de l'époque. Sans porter de jugement,
François Place décrit la stupidité de ce siècle où tous ceux qui n'étaient pas de purs Occidentaux étaient considérés comme de vulgaires animaux et souvent bien moins traités que ces derniers. L'occasion de rappeler au passage aux lecteurs combien l'intolérance peut facilement mal tourner.
Si j'avais une seule critique à faire sur ce roman, ce serait qu'il prend fin trop tôt. J'aurai aimé en apprendre plus sur la vie d'Angel à la fin de cette aventure, mais il faut reconnaître à l'auteur que c'était certainement le moment idéal pour arrêter son histoire. Après tout, les explorateurs en herbe n'ont que faire de la vie paisible du héros une fois l'aventure terminée.
Pour les jeunes aventuriers d'une dizaine d'années.
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