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J'avoue que je sors mitigée de cette lecture... J'ai vraiment aimé cette histoire, l'histoire d'une femme arrachée à son passé, un passé qui lui revient brutalement à la suite d'un article de journal, un passé qui la rappelle à lui, un passé qui bouscule, voire anéantit le présent. C'est l'histoire d'une introspection, d'une révélation, d'un secret qui est dévoilé progressivement, au fil de lettres que cette femme, Oyana, écrit à son mari, comme un aveu, ou comme un adieu.

Le roman alterne entre ces lettres et des coupures de presse, des récits plus anciens sur l'ETA, les attentats, les actions politiques du régime Franco. J'ai parfois trouvé difficile de faire le lien entre ces différents éléments, même si je pense que ces incursions du factuel dans le roman sont globalement un plus, une façon de situer, d'expliquer, de rendre plus réels les souvenirs et les sentiments de l'héroïne. Par contre, c'est un roman qui se lit très bien, écrit dans un style agréable, avec une certaine tension et une fin assez inattendue ! J'ai découvert avec plaisir Éric PLAMONDON.

Mais, car il y a un mais, malgré une écriture très belle, je n'ai pas été totalement emportée par l'histoire d'Oyana, j'ai trouvé que le texte manquait d'émotion. Et si l'histoire est très intéressante, elle ne m'a pas soulevée, émue, ... comme j'aurais aimé l'être. Dommage !
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"J'en étais arrivé à croire que tout cela était de l'histoire ancienne, que tout était oublié, derrière toi et derrière nous, mais L Histoire et les histoires qu'elle engendre ont la peau dure. C'en est toute la tragédie. On ne peut rien effacer. On peut tenter d'ajouter pour que ce qui était déjà là pèse moins au fil du temps mais effacer, oublier, on ne peut jamais."

Oyana a quitté le Pays Basque il y a 20 ans pour vivre au Canada, sans jamais aucun retour sur sa terre natale. Pourtant un jour de mai 2018, elle va prendre un billet d'avion et rentrer en France sans avoir prévenu quiconque, pas même son mari, portée par une force d'attraction qui la dépasse elle-même.
Qui est Oyana, quel est son passé ? le comprendre peu à peu au travers du roman, c'est rentrer aussi dans l'histoire d'une utopie, celle du nationalisme Basque et celle de l'ETA
(Euskadi ta Askatasuna ).
Dans un roman aux courts chapitres alternant entre Oyana et le rappel brut de certains faits et chiffres historiques, sans aucun jugement, Éric Plamondon a su me captiver jusqu'au retournement final que je n'avais pas anticipé ou imaginé ! Jeu de dupes et mensonges, une histoire de couple étonnante... Un portrait de femme complexe tout en nuances, au plus près du chaos mental qui préside à ce retour en arrière inattendu et presque incompréhensible...

Comme dans Taqawan, j'ai apprécié une construction très vivante et instructive du roman qui permet sans aucune pesanteur d'apprendre tout en lisant une vraie histoire. (A signaler du reste, il y a moins de parlure québécoise dans Oyana que dans Taqawan. J'ai presque envie de dire dommage tant j'avais aimé cette immersion !)
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Oyana est un livre qui plaira à tous par son histoire autour de la perte de l'adolescence, du désir de partir loin de ce que l'on connait trop, mais aussi du retour au pays natal. Deux contrées servent de toiles de fond, le Canada et le Pays Basque pour mon plus grand plaisir. C'est un livre sur la remise en question et la perte de repères à l'âge adulte.

J'apprécie le contexte également : la dissolution de l'ETA. La forme épistolaire est impeccable pour ce roman où la tension monte tout du long.

La littérature québécoise n'a pas fini de nous surprendre …
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Un roman poignant sur la quête d'identité et le remord.
L'histoire d'Oyana qui vit à Montréal depuis 23 ans mais qui suite à la lecture d'un article dans le journal va bouleverser sa vie et remonter le temps.
Très bien écrit avec des chapitres courts qui donnent un rythme intéressant au récit.
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Oyana est une exilée. Partie de son Pays Basque natal, elle vit désormais au Canada, mariée à un anesthésiste qui la comble à tout point de vue. du moins c'est ce que l'on pourrait croire. Oyana écrit, elle raconte ce qu'elle a sur le coeur depuis près de 20 ans. Comment elle a rencontré son mari, pourquoi elle refuse de quitter le Canada, et en définitive toute l'amertume ressentie. Comme si toute sa vie n'était qu'illusion, elle décide de révéler qui elle est réellement. Et cela remonte à loin, très loin dans le temps.

Encore étudiante, elle ne se soucie pas de la guerre qui l'entoure, ces militants de l'ETA qui veulent l'indépendance à coup d'attentats. Quand la parole ne suffit plus, il faut se battre dans le sang. Mais cela ne l'intéresse pas, elle vit sa jeunesse sans se sentir préoccupée par ça. Elle est Basque mais n'attache pas une grande importance à sa terre, à ses origines. Pourtant lorsque l'un de ses amis décède suite à une bavure policière en lien avec ETA, elle commence à vouloir en savoir plus.

Son ami est mort pour rien, parce que la police attaquait à vue sans réfléchir ni interroger. Commence alors pour Oyana un nouveau monde de mensonges au sein de sa propre famille, de tromperies, de duperies. Un drame l'obligera à choisir son camp. Rester et être active à la cause, ou l'exil définitif. Mais les remords, les vies détruites, la perte de sa terre aurons des effets dévastateurs. Comme un cancer qui s'accroît au fil du temps, le mal-être en elle ne trouvera d'apaisement qu'en revenant, en se confrontant à ces actes, à l'annonce de la dissolution de l'ETA.

Le livre est très bien écrit, se lit agréablement, c'est une bonne lecture. En revanche, je ne saurais l'expliquer, mais j'ai eu l'impression de ne pas m'inclure. Imaginez que vous devez prendre un train, mais il part sans vous. Résultat vous faites le même trajet que lui, mais à côté. C'est bizarre, j'étais là, je suivais cette aventure, mais sans en être partie prenante. Ça n'enlève en rien à la qualité du livre, je le répète, mais vraiment je n'ai pas réussi à m'immerger. Je me sens horrible de dire cela car c'est tout de même un thème et un sujet sensible …
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Oyana raconte dans une lettre d'adieux adressée à son compagnon canadien les raisons de cette rupture. D'origine basque, vingt trois ans après avoir fui ses terres natales elle s'explique. Elle remonte sa généalogie mais aussi son activitisme à l'ETA, ses erreurs, son sentiment de culpabilité et ses fuites.
Le roman qui s'annonce halletant dès les premières pages devient ennuyeux car le style est très scolaire. On aurait pu imaginer qu'il s'agissait du premier roman d'un très jeune auteur mais non. La chute est convenue, les rebondissements semblent inventés pour prétexter de nouveaux feuillets à noircir. le style ne m'a donc pas plu car il est simple, on est TRÈS loin d'Alexis ou le traité du vain combat de Yourcenar évoqué par la narratrice... et donc l'auteur.
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Oyana dévoile dans une lettre à l'homme qui a partagé sa vie pendant 23 ans au Québec sa véritable vie d'avant.

Oyana a été emportée par l'ETA dans son Pays basque natal dans les années 90. Elle n'est pas mexicaine… En mai 2018, elle apprend par les journaux que l'ETA a décidé de cesser d'exister.

« Ceux qui ne voulaient pas d'un peuple et d'un Pays basque étaient ceux qui ne supportaient pas l'idée de la liberté telle que les Basques la pratiquaient depuis le Moyen Âge avec le régime foral. On ne connaissait pas la servitude, tout individu était libre. On se partageait les terres. On se réunissait pour voter les décisions importantes liées au village et aux maisons. Les Basques résistaient depuis des siècles aux tentatives de domination extérieure et de centralisation. C'était un peuple trop libre, de bergers montagnards et de marins au long cours, qui avaient toujours gêné le pouvoir en refusant de se laisser contrôler et exploiter. » p. 50

« Quand on voit qu'une action est juste, qu'elle est bien pour le peuple et qu'il faut la faire, eh bien… il faut la faire… Ce qu'il faut c'est que les objectifs soient clairs, ensuite les difficultés se résolvent dans la pratique ; ça demande plus ou moins de temps, mais l'objectif est atteint. » pp. 42-43

« Je n'arrêtais pas de te dire que je ne voulais pas parler du passé mais du futur. »

Le Québec désire une certaine indépendance, mais n'a pas osé aller aussi loin que le Pays basque. Est-ce le désir de Eric Plamondon ?

Un roman intense.
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Eric Plamondon aborde la question basque et celle de l'ETA dans ce second roman. Un roman où l'écriture passe par la forme épistolaire mais aussi par quelques fragments d'histoire qui viennent éclairer le récit comme dans Taqawan, le premier roman de l'auteur. La nature n'est jamais loin et fait aussi partie du propos dans Oyana. Comme souvent chez cet auteur, c'est un plaisir de lecture et en même temps on a ce sentiment singulier d'apprendre au fil d'une fiction des choses sur la grande histoire. Ici, une jeune femme doit s'exiler à Montréal après avoir habité au Pays basque. On comprend petit à petit les raisons de cet exil lorsqu'en mai 2018, les choses vont se mettre à bouger pour elle et le passé ressurgir. le livre mélange très bien une tension narrative et un propos sur la question de l'ETA (et sa dissolution). Une fois terminé on a juste envie de lire à nouveau Eric Plamondon. Un modèle de concision qui capte la lectrice et le lecteur.
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En 2018, l'organisation séparatiste basque ETA annonce sa dissolution. C'est alors qu'Oyana, qui vit depuis plus de vingt ans à Montréal avec son époux, décide de partir sur un coup de tête pour retrouver sa région d'origine. Elle écrit à son mari une longue lettre où elle dévoile petit à petit les circonstances dramatiques qui l'ont forcée à partir et à se protéger sous une autre identité. Comme dans Taqawan, des écrits documentaires retracent en parallèle l'histoire du mouvement ETA.

Mon ressenti sur ce roman est un peu mitigé. Je ne me suis pas trop attachée au personnage d'Oyana, malgré son parcours mouvementé.
La présentation sous forme d'aveux écrits par Oyana, revenant sur sa jeunesse, ne m'a portée à me sentir concernée, et j'ai trouvé que le texte manquait de rythme. Ce qui s'explique peut-être par le dénouement. En effet, celui-ci marque par son intensité et la surprise finale semble avoir été présente à l'esprit de l'auteur dès le début. N'ayant pas ce final en tête, bien évidemment, je n'ai pas vu où l'auteur voulait aller, et me suis retrouvée sans perspective, hésitante, pendant une bonne partie du roman.
Pourtant les thèmes de la lutte armée, de la culpabilité, de l'exil aussi, sont très intéressants et amènent des pages qui ne manquent pas de force, mais l'ensemble m'a paru ou trop long, ou trop court, sans m'embarquer tout à fait.
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J'avais depuis quelques mois envie de lire ce roman mais j'ai été déçue par le contenu. Je ne sais pas ce que j'attendais exactement mais j'ai trouvé que tout était survolé... Je n'ai pas compris qu'Oyana n'offre pas une chance à son mari de comprendre pourquoi elle avait disparu de sa vie antérieure, comme si cet amour était finalement superficielle et qu'il ne dépendait que du présent.
J'ai largement préféré Taqawan.
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