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3,9

sur 774 notes
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre lorsque j'ai ouvert ce livre . Et , bien , au final , en tournant la dernière page après l'avoir lu d'une traite, force est de reconnaître qu'il s'agit là d'une très bonne pioche .
Le voyage est long jusqu'en Gaspésie et , en longeant les rives du Saint Laurent , le touriste que j'étais pensait plus à guetter l'hypothétique apparition des baleines qu'à réviser l'histoire bien chahutée de ce nouveau monde . Cette histoire , elle sera abordée de façon extrêmement intelligente au travers de courtes légendes , de récits politiques présents ou passés qui montrent que Canada et Québec ...et ,bien , oui , c'est parfois une idylle compliquée. A ce sujet , je dois dire que tous ces " documents " insérés de facon très originale dans un récit plutôt noir est un choix d'auteur vraiment brillant , dans la mesure où, en s'entremelant , les genres , non seulement se marient parfaitement bien mais donnent à l'ouvrage une grande profondeur , un superbe éclairage. Et que dire de la rencontre fortuite mais extraordinaire de quatre personnages si différents , deux noirs et deux blancs dont les destins vont se confondre l'espace d'une aventure , mais quelle aventure.... Les indiens , dans ce récit , jouent leur survie alors que leur vie réside tout bêtement sur la nourriture fournie dans la nature que des règlements s'empressent de contrôler....C'est un ouvrage de réflexions , un ouvrage qui met en opposition l'avidité , la cupidité , la stupidité de certains , dits civilisés et la sagesse et l'envie de vivre humblement de populations minoritaires et opprimées à qui , toutefois , l'auteur s'efforcera bien de " ne pas donner le bon Dieu sans confession." Ça aussi , c'est un bon point...
J'ai adoré aussi toutes les images de " nature " et je vous invite à suivre la voie tracée par taqawan et remonter vers la source....Bienvenue chez les Indiens mi'gmaq , nos lointains cousins qui , comme tous les humains , sont des descendants du singe....
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Quelle liberté ! Taqawan est un roman total qui refuse de se laisser figer dans un genre.

Sa mise en scène est remarquable, alternant des chapitres courts et variés, empruntant tour à tour au polar, à l'histoire, à la légende indienne, au pamphlet politique, pour nous emporter dans un récit romanesque enlevé inscrit dans un événement historique québécois : la répression brutale en juin 1981 des forces de sécurité québécoise contre les Indiens Mi'gmaq sur la réserve de Restigouche, en Gaspésie, pour interdire la pêche ancestrale du saumon.
La partie « fiction » est puissamment incarnée par quatre personnages : au centre, une jeune indienne dont le père a été brutalisé et arreté, violée par des policiers, secourue par deux blancs et un vieil indien, recherchée, à protéger et à venger peut-être …

Cette toile tissée de mille strates compte sur l'intelligence du lecteur pour appréhender la réalité profonde de la question indienne au Québéc en toute liberté.
C'est en revêtant les habits de la fiction que le pamphlet prend toute son ampleur pour dénoncer subtilement les contradictions identitaires de ce pays qui refuse de donner aux Mi'gmaq ce qu'il demande au Canada, l'indépendance. Ce même pays qui revendique le droit à la culture et à la langue françaises à l'intérieur du Canada tout en n'accordant pas ces mêmes droits aux Amérindiens à l'intérieur du Québec. Des Mi'gmaq à qui on a pris les terres, à qui on a imposé des lois spéciales, qu'on a infantilisé par l'arsenal juridique et enfermé dans des réserves pour tenter d'effacer 10.000 de nomadisme.

Passionnant mais beaucoup trop court ! j'avais tellement envie d'apprendre plus sur cet angle mort de l'histoire du Québec, j'avais tellement envie de vibrer et de m'attacher à ces personnages que je sors de cette lecture tout de même très frustrée.
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« Ici, on a tous du sang indien et quand ce n'est pas dans les veines, c'est sur les mains ».

Tabarnak, quel crève-coeur, cette histoire...

Le 11 juin 1981, les Indiens Mi'gmaq de la réserve de Restigouche en Gaspésie subissent un raid brutal de 300 policiers de la Sûreté du Québec, qui ont ordre de confisquer leurs filets de pêche. L'opération déclenche une émeute, qui elle-même provoque une répression policière disproportionnée, et une crise politique. Parce qu'il ne s'agit pas seulement d'imposer des quotas de pêche de saumon aux Indiens, mais surtout, pour le Premier Ministre du Québec, de « faire chier Ottawa ». En effet, si la pêche est une compétence gérée par la province, les réserves indiennes relèvent, quant à elles, du gouvernement fédéral canadien. S'en prendre aux droits de pêche des Indiens revient donc à empiéter sur un territoire et une compétence qui sont la chasse gardée du fédéral, et à rappeler ainsi les velléités souverainistes du Québec.
C'est au coeur de ce pan d'Histoire (authentique) que se retrouvent coincés les personnages (fictifs) d'Eric Plamondon : Océane, une jeune Mi'gmaq de 15 ans qui disparaît le jour du raid et est retrouvée par hasard quelques jours plus tard, blessée et prostrée, par un agent de la faune qui vient de démissionner, écoeuré par la violence gratuite des policiers lors de ce même raid. Il recueille la jeune fille dans sa cabane et tente de la remettre sur pieds avec l'aide d'une institutrice française en stage dans la région, et un Indien mi'gmaq qui vit à l'écart de la tribu. Les quatre protagonistes auront bien du mal à échapper à la vengeance des agresseurs d'Océane, imbus de leur supériorité d'hommes blancs et de leur impunité.
Pour comprendre l'origine de cette violence, l'auteur, tel un saumon qui revient dans sa rivière natale (un taqawan, en langue mi'gmaq), remonte le fil de l'Histoire sur quelques siècles, jusqu'aux conflits de territoire entre autochtones, colons anglais et colons français, qui ont abouti, peu ou prou, à ce gouvernement québécois un brin schizophrène, rêvant d'indépendance tout en privant sa population indienne de toute autonomie.

A la fois polar, roman historique et politique, document ethnographique émaillé de légendes indiennes, et parsemé, en fil rouge, d'informations sur la vie des saumons, ce récit très riche parle de colons et d'autochtones, d'Anglais et de Français, de minorités et de majorités, d'indépendance et de mise sous tutelle, de l'Humain pour ou contre la Nature, de l'Humain pour ou contre l'Humain.
Taqawan est un roman très rythmé, à la construction éclatée mais facile à suivre, un texte ambitieux et intense qui marque par des personnages touchants d'humanité et une Histoire criante d'injustice.
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Beaucoup d'éléments positifs dans ce livre que j'ai bien aimé, où le roman quasiment policier alterne avec des informations historiques, politiques et de civilisation à propos des indiens du Québec.

Il y manque toutefois ce qui en ferait une véritable oeuvre littéraire ce qui n'est pas gênant en soi pour une lecture assez rapide qui accepte la pauvreté des dialogues et peut admettre l'insuffisance d'installation des personnages pour leur conférer la dimension qu'ils pourraient mériter.

Mais, l'auteur a fait sans doute un autre choix, celui d'insérer un roman policier avec angoisse et suspense, dans un récit qui se déploie autour de la répression de juin 1981 à l'encontre des indiens de la réserve de Restigouche qui ne demandaient qu'à continuer de pêcher paisiblement les saumons remontant le cours de la rivière. de ce point de vue, le plaidoyer est réussi et génére admiration et compassion envers ces malheureux indiens parqués dans des réserves jusqu'où l'on vient même leur arracher le fruit de leur subsistance.

L'intrigue policière tourne autour d'une jeune indienne victime de certains hommes considérant la femme, indienne ou blanche peu importe, comme un objet de distraction sexuelle. Quelques scènes sont bien réussies même si elles se perdent un peu parmi les autres propos du texte.

Les saumons et la pêche sont aussi les héros de ce livre, ils s'inscrivent très bien dans l'histoire et apportent au lecteur d'intéressantes informations sur les moeurs extraordinaires de ces magnifiques poissons.

Ils ont leur nom indien en guise de titre du livre et sont donc omniprésents dans cette belle et tragique histoire porteuse d'émotions.
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Ce que j'ai ressenti:…Une très bonne pêche…

"En langue mi'gmaq, on nomme taqawan un saumon qui revient dans sa rivière natale pour la première fois. "

J'ai remonté la rivière du temps, tel un taqawan pour m'imprégner d'un conflit qui a fait de moult remous sanguinolents, dans les années 80 au Québec. Avec cette lecture, j'ai redécouvert la culture indienne, ressenti la puissance de ses transes, entendu la Nature me parler à travers leurs traditions, mais plus que tout, j'ai vu tout ce sang versé et des droits bafoués…A frétiller ainsi dans ses eaux troubles, on ressent tellement d'injustices, tellement de violences, elles nous frappent aussi sûrement que des flèches en plein coeur. L'Homme Blanc encore et toujours dans sa folle conquête en vient à vouloir rayer toute une communauté de ses terres, à bannir tout un savoir générationnel, à tuer envers et contre toute logique. Un peuple parqué, déraciné, humilié: les Indiens d'Amérique. Des lois biscornues, des ordres incohérents, des actes impardonnables…Eric Plamondon redessine la toile de cet affrontement en un patchwork de textes, et d'histoires qui nous explique les causes et les conséquences des émeutes de la réserve de Restigouche.

"Avec elle, Océane avait commencé à comprendre que le pouvoir des uns reposait sur la résignation des autres."

Ce polar original dans sa forme est aussi une très belle histoire humaine avec des personnages en marge de ces deux cultures qui s'affrontent…J'ai trouvé ce quatuor touchant, avec chacun leurs passés, leurs failles, leurs différences mais qui choisissent l'Essentiel avant leurs cultures, les valeurs de la Vie avant le sang dans les veines, la Protection avant les batailles…Derrière tous les points de vues politiques et sociaux, l'auteur nous montre que les frontières entre les deux opposants sont parfois floues, et c'est ce qui rend ce récit si bouleversant : il laisse le lecteur, se faire sa propre opinion, tout en lui faisant ressentir une flopée d'émotions…

« Ici, on a tous du sang indien et quand ce n'est pas dans les veines, c'est sur les mains. »

J'ai lu cette nouveauté quasiment d'une traite, tellement le sujet était passionnant! J'ai adoré partir en ces lieux, découvrir les petites habitudes et astuces de la pêche aux saumons, m'enivrer encore de ses grands espaces de nature, comprendre ce conflit. Instructif et à la fois sensible, Eric Plamondon a su m'emporter dans ses filets de pages!



Ma note Plaisir de lecture 9/10
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Ce que j'aime par dessus tout dans une oeuvre littéraire, c'est quand elle me permet à la fois d'entrer en résonance avec des êtres, des intimités, des natures humaines riches et variées, mais aussi lorsque ma lecture me permet d'apprendre plein de choses. A ce titre, Taqawan a largement rempli sa mission !

Le récit se déroule pendant les violences policières du 11 juin 1981, lors desquelles la police québécoise s'en prit aux Indiens Mi'gmaq de la réserve Restigouche, en Gaspésie.

Le récit, qui se construit autour de paragraphes de longueurs très inégales, croise le destin de plusieurs personnages : indiens, garde-chasse, policiers, enseignante, ministres... Chacun d'entre eux a une consistance incroyable qui lui donne vie instantanément.

Sans aucun doute l'écriture d'Eric Plamondon y est pour quelque chose : il réalise de très beaux portraits intimistes dans lesquels les voix de ses personnages s'expriment en toute liberté, la plupart en langue québécoise (quel bonheur que cette musicalité !).
L'auteur navigue résolument dans le temps, il construit des ponts entre le passé et le présent, et entre les présents des uns et des autres, le tout avec une plume très fine et très poétique.

On apprend beaucoup sur les conditions de vie des Indiens Mi'gmaq, sur leurs us et coutumes, sur la pêche au saumon, sur la politique canadienne des années 80.

Taqawan est un petit bijou littéraire qui nous fait entrer dans l'intimité du temps et des êtres. Un message de tolérance et d'acceptation de la différence qui enrichit. Une lecture émouvante qui sonne juste et vrai et qui laissera ses traces en moi encore longtemps.
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Taqawan, c'est le petit saumon qui après avoir passé quelques temps en mer revient frayer dans l'eau douce de la rivière qui l'a vu naître. Eric Plamondon utilise ce petit saumon pour nous conter l'histoire du peuple Amérindien du Canada, celui qui vivait essentiellement de la pêche au saumon.

C'est un livre sur l'amour et le respect de la nature, pratiqués dans un bon sens proche du génie par les Amérindiens depuis des millénaires.
C'est un livre sur la haine, celle des Blancs arrivés d'Europe, les français puis les anglais qui ce sont donnés pour mission de sauver ce continent de "sauvages" qui ne tondent même pas leur pelouse.
C'est un livre polar quand le héros Yves Leclerc se retrouve avec un acte criminel sur la conscience et un autre dans ses bras.

C'est donc un livre aux multiples facettes, plein d'humour, beaucoup d'ironie et un peu de cynisme. Il est aussi plein d'amour pour la terre qui nous accueille et nous nourrit mais sans concessions pour l'espèce humaine. Enfin, ce roman réussit le triplé gagnant en nous donnant une belle part d'action bien sombre dans un pays où la rudesse du climat n'a rien a envier à celle de ses habitants.

Au final, pour moi, ce n'est pas vraiment un livre qui se raconte, c'est un livre qui se lit et qui pour ma part est plutôt essentiel.
En effet, Yves Plamondon part du postulat qui, d'après les plus récentes études, prouve que tous les Hommes sont nés de la même Mère (théorie de l'Ève mitochondriale) en Afrique orientale il y a –150 000 ans (ADNmt * nommé l'par les scientifiques). Il faut donc ajouter à notre palmarès de conquérants, nous les européens issus de la souche d'ADNmt W (qui est partie de L), le massacre des Amérindiens et la tentative de leur extinction, eux qui viennent également de la souche l'(pour faire court) mais de celle qui est partie vers l'Asie (et non vers l'Europe) pour devenir la souche A, celle qui a traversé le Détroit de Béring pour s'établir en Amérique et a engendré le peuple Amérindien.
Autrement dit ce roman est une illustration réelle et génialement amenée de l'histoire de Caïn et Abel qui se poursuit telle une malédiction sans fin où les frères voudront toujours tuer leurs frères dans une apothéose de l'absurdité humaine.

* ADNmt = ADN mitochondrial
Confiné à l'intérieur des mitochondries, organites qui produisent l'énergie cellulaire, le génome mitochondrial (ADNmt) est distinct de l'ADN contenu dans le noyau. La transmission de cet ADN est généralement dite non mendélienne car il est uniquement transmis par la mère. (source Wikipédia)
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Le « Taqawan » est un saumon qui revient pour la première fois dans sa rivière natale pour se reproduire.
Océane est amérindienne. Elle fête son anniversaire, elle a quinze ans, on est le 11 juin, c'est aussi la journée où elle devient une femme. Des émeutes se déroulent entre sa tribu, celle des Mi'gmaqs, et les forces de police canadienne. La rivière Ristigouche sert de toile fond au drame qui se prépare.
Très beau roman d'Eric Plamondon où nous est fait, une fois de plus, la démonstration probante de l'inhumanité de l'humanité.
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Gespegeoag : la Gaspésie en langue micmaque.
La Baie des Châleurs.
Restigouche.
La Réserve indienne.

Quand s'ouvrent les premières pages, les policiers ont investi la Réserve indienne Micmaque pour empêcher les hommes de poser leurs filets, de pêcher le saumon. Alors que c'est là l'essentiel de leur économie et de leur source alimentaire et que de tout temps, ils ont été pour une part de leur vie, pêcheurs.
Taqawan, le saumon, celui qui revient toujours , celui qui se souvient.

Et le récit s'envole...

C'est un roman qui contient tellement de choses, tellement de thèmes qu'on ne peut tout dire et qu'on ne doit pas tout dire car il faut comprendre comment tous ces hommes sont arrivés à vivre ensemble ou plus évidemment à côté les uns des autres, sur cette péninsule.

C'est un récit puzzle dans lequel s'enchevêtrent les évocations de l'Histoire de cette province et surtout ce qu'il advint des indiens en regard des colonisations successives. On redécouvre ce qu'était la vie loin de l'idée d'un homme blanc qui viendrait tout revendiquer et celle qui sera la leur, une fois les colons arrivés et installés.

C'est un récit qui donne à essayer d'en savoir davantage sur les enjeux de cette région, les conflits latents…



Un récit pour comprendre, s'il en est besoin, que l'indien est l'éternel perdant de cette luttes dans l'appropriation des terres. Terrible, ce moment où il est question des bisons abattus et laissés sur place juste pour ôter la ressource alimentaire d'un peuple qu'on veut chasser par tous les moyens...



Merci à Babélio et aux éditions Audiolib ( c'était mon premier essai d'un livre "lu" !) pour cette lecture hors de mes horizons habituels.
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Beaucoup a déjà été dit sur ce livre surprenant : la plupart du temps en bien, avec surenchère de superlatifs… C'est probablement mérité mais de mon côté, le « big waouh » attendu n'a pas été au rendez-vous.

Les trois angles traités – l'événement répressif de 1981 ; les rappels historiques sur la place des indiens entre Anglais et Français puis entre Canada et Québec ; l'intrigue polardeuse – fonctionnent inégalement, mais avec chacun un goût de trop peu.

L'analyse historique et politique m'a passionné, et j'ai apprécié - tel un Taqawan humain - de remonter à contre-courant l'histoire de ces Mi'gmaq qui m'était jusque-là inconnue, et de découvrir les privations et injustices qu'ils subissaient depuis tant d'années. J'en aurais bien repris quelques pages de plus…

Quant à l'histoire noire en toile de fond, elle souffre elle aussi de sa brièveté qui empêche le développement de ses personnages et crée de fait des incohérences dommageables.

Cela n'enlève rien au talent d'écriture et de conteur d'Eric Plamondon et cela ne m'empêchera donc pas de me précipiter sur Oyana pour me refaire très vite une deuxième impression.
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