Kyoto et Osaka en quelques jours - 2017

Konitchiwa.
Kyoto et Osaka en quelques jours par Lonely Planet est un bon guide, vous permettant de voir rapidement les incontournables avec de belles photos. En revanche, il mériterait d'être plus fourni en informations pratiques.

Tout d'abord, pour le Japon, prévoyez un budget conséquent sinon vous allez souffrir. Soit vous avez un bon niveau de vie, sinon économisez, tapez-vous un banquier, braquez un.e héritier.e (ou l'inverse), que sais-je ! Debrouillez-vous pour partir avec de l'oseille, du blé, du flouze... bref des billets.
Les japonais paient caïman que en cash. Alors partez avec des yen. Vérifiez les taux d'intérêt pratiqués par votre banque, souvent plus avantageux que d'autres organismes.
Au Japon, vous trouverez quelques ATM dans les Seven/Eleven. Si celui que vous visiez est en panne, c'est la galère.

L'hébergement est cher. À Kyoto, l'Ibis station est pas mal (autour de 50€ la nuit). Vous serez à 5 minutes du pôle de correspondances gare, métro et bus.
Pour la restauration, vous trouverez de tout. Vous pouvez bien manger pour 10€ un peu partout et facilement. À partir de 50€ c'est un délice.
Attention les prix triplent le soir venu. Au-delà de 100€ vous pouvez savourer la grande cuisine japonaise "Kaiseki" qui vous éclate en bouche. Pensez à réserver ! Via votre hôtel, ou par mail.
Pour l'avion, plus vous vous y prenez tôt, plus les prix sont avantageux.
Le transport sur place est plutôt bon marché. Il faut tout de même compter autour de 25€ l'aller Osaka - Tokyo en bus, pour 1h30.
En ville, je vous conseille de prendre une carte 1 ou 2 jour.s métro/bus. Env. 10-15€.
Quant à la pratique des prix dans les bars, c'est tout à fait honnête. Moins de 10€ le verre de vin pour une excellente qualité.
Les temples très abordables également, autour de 10€ l'entrée. Certains proposent la gratuité.

En ce qui concerne le climat, voyagez fluide, avec des matières naturelles. Soyez confortables ! Les étés sont très chauds au Japon, en contraste avec des hivers très rudes, à l'image de ce pays.

À votre arrivée à Osaka, prenez tout de suite une carte nano wifi. Vous pouvez l'acheter en amont sur le net "vivrelejapon.com" si vous avez un Iphone. Elle vous sera bien utile. autour de 25€ les 8 jours. Pour Babelio, oui, si vous voulez. Mais surtout pour vous diriger ! Pas simple, même en ville. Google Maps sera parfois votre very best friend. À quelle heure le prochain bus, quel quai, quelle direction une fois arrivé.e.s à destination etc...

Le premier jour est raide. Vous enchaînez deux jours sans sommeil. Pour le long-courrier, vous en avez pour 12 heures, soyez à l'aise et n'oubliez pas vos chaussettes de contention, votre brosse à dents et un change. Ça aide ! J'me kiffe en voyage. Quelle coquette.
Vol de nuit en général, mais pour vous c'est la journée. Arrivée le matin vers 8h00, soit 1h00 du matin pour votre corps. Alors, non, on ne se vautre pas dans le lit à l'hôtel 2-3 heures plus tard. Il vous appelle ? Quel coquin. Courage. Kyoto vous attend, toute lumineuse et ensoleillée rien que pour vous. Ça va bien se passer.

Une petite douche et c'est parti !
Ne vous essoufflez pas, prenez le temps, appréciez les escalators quand ils sont là. Prenez le bus. Car pour marcher, vous allez en chier. Grave.

J'ai commencé par le centre-ville, je me suis fondue dans l'ambiance. Pas trop loin. Je suis arrivée tranquillement à Nijo-jo, le château de Shoguns qui semble défier le palais impérial. Admirez les dorures et sculptures de ce lieu fascinant. À l'interieur, parcs, jardins et tableaux vous attendent. J'y ai vu des peintures étranges. Les japonais n'ont pas de tigres, ils les peignent pourtant depuis des siècles, en s'inspirant de la culture chinoise. Non, je ne peux pas dire que je n'aime pas, il faut voir ça chez soi... Les tigres ont un arrière-train de guenon, une gueule entre le singe et le serpent...

Le soir, j'ai dîné dans un des meilleurs restaurants japonais, le Kikunoi. En chemise de nuit. Je m'explique. Je viens d'apprendre que le débardeur ne se porte pas en ville car il ne sert qu'à dormir. Voilou. En vérifiant s'ils avaient de la place pour me servir plus tard en soirée, le chef me répond "J'ai de la place maintenant, tout de suite". Il était 18h15.
Ok, bah tant pis pour la douche. Go ! Après une bonne journée de folie enchaînée avec un long courrier, me voilà dans un des meilleurs établissements de ma Life, habillée en baroudeuse.
J'ai eu raison, j'ai galéré pour rejoindre l'hôtel vers 23h00.
Le métro n'est pas leur meilleure réussite. Je sais pas, peut-être ont-ils perdu un pari ou bien parce que c'était la mode.
Le doute m'habite. (Oui, en un mot)

Mon deuxième jour. Ne manquez pas Kinkaju-ji. C'est loin, mais pratique avec le bus et votre super pass. Whaou. Retirez vos lunettes de soleil et n'ayez pas peur d'être ébloui.e.s par le Pavillon d'Or. Oh! My Gold!
C'est tout cet or, ça va très loin...
Je me suis vue partir, comme Thérèse dans le père Noël, accrochée au rideau de douche. "Pierre, j'me sens partir !"
Ce temple a subi toutes les guerres, tous les climats... Mais c'est un moine dévoré par la folie qui allumera le feu en 1950 (Non, je ne chanterai pas). Quand je vous dis qu'on se sent partir !
Restauré, il retrouvera une belle couleur vieillie et patinée d'ici 20 ans.

Le soir, dîner dans un très bon restaurant gastro, avec des petites pièces indépendantes. Excellent rapport qualité/prix. le Matsukiya. le vin est d'une délicatesse à me faire succomber. Plusieurs cépages français et italiens avec des producteurs du monde entier. Les mets variés et délicats. de nombreux menus disponibles.

Z'êtes encore là ?
Ah, très bien. J'ai eu peur.
Car je vous réserve la crème pour le troisième jour.

Fushimi Inari-Taisha.
Nous y voilà. C'est quoi est-ce ? le dernier endroit à la mode ? du tout. By train, you will go. Hors pass, mais bon marché.
Parce que ca va plus vite.

À l'arrivée au temple aux milliers de portiques rouges, de force et d'énergie tu auras besoin.
J'te tutoie car maintenant j'te connais bien.
Entrée gratuite. Pourquoi ? Parce que tu vas grave déguster !
J'espère que tu t'es habillé.e léger. Mesdames, si votre petite poitrine n'a pas besoin d'être tenue, laissez tomber le bordel ! On s'en câlice (expression queb')
From the bottom to the Top of the Top tu iras.
Tes cuisses tu vas sentir en montant, tes mollets ne répondront plus en descendant... J'en ai flingué mes running !
En nage tu seras.
Ébloui.e tu ne le regretteras pas.
Au début, vous serez une centaine d'humains de tous pays, serrés comme des sardines, plus vous montrez (si, si), moins vous serez nombreux. Au top, nous sommes 4. Voilà.
De ma petite robe légère en coton, il ne restait pas grand chose de sec, je ne parle pas du reste. J'aurais pu l'étendre ! Prévoyez un change. c'est pas mal, ça peut aider.
Je n'étais plus qu'une flaque dégoulinante, comme Amélie Poulain quand elle se liquéfie. Quand j'vous dis que j'me kiffe en voyage.
Buvez, bougez, mangez. Devine !
N'oubliez pas qu'il fait un bon 35° en ressenti.
Partez le matin et dégustez un repas local à la masure perchée au presque sommet. Vous y mangerez très bien pour pas cher et vous pourrez admirer la vue.
Ah oui ! Super important. La bombe anti-stiques. Sa race !
J'ai été souillée ! Dardée de partout ! Ils s'y sont mis à quinze, vingt, un vrai gang bang. Moi ! Une gauloise raffinée, ils m'ont prise pour une gueuse des bas quartiers. Une honte. Fort heureusement je ne fais aucune allergie aux piqûres de moustiques, 20 minutes plus tard, c'était plié...

L'après-midi, allez flâner sur le marché Nishiki. Observez, prenez siège, dégustez et respirez. Une expérience unique.

En rentrant à l'hôtel, j'en ai profité pour tester les toilettes à la cuvette chauffée à bloc et son petit jet massant... euh nettoyant. Tu te calmes !
Une bonne douche te feras le plus grand bien !

Requinqué.e.s, je vous conseille une ballade nocturne à Gion, et vous laissez bercer par l'atmosphère. Vous y rencontrerez quelques Geishas, parmi les allées bordées de restaurants et salons de thé.
J'ai testé un des restaurants Teppanyaki très en vogue chez les touristes, aux portes de Gion, super service, du vrai local à pas cher, excellente qualité de viande, poisson, champignons et légumes. le chef cuisine face à vous dans une ambiance familiale et décontractée. Les prix défient toute concurrence. Autour de 20-30€. le vin est correct. le Teppan Tavern Tenamonya. C'est vite complet, réservez !

Maintenant les bars. Et oui je suis française. Elle est où la rue de la soif ? Fucking shit (ça c'est pas du tout japonais). Google Maps. Remember. Your best friend ever!
Osez, prenez les coursives mal éclairées, allez-y, il est là le liquide. Montez les étages ou descendez-les, c'est selon. Pourquoi ? Parce que pignon sur rue est bien trop dispendieux pour un bar. Ouvrez les portes, puis la dernière et vous y êtes ! Oufff. Je ne ferai pas ça n'importe où. C'est le Japon, ça va. C'est safe. Un serveur aimable (et sans guêpières) vous accueillera. le vin est somptueux.
Je recommande : le bar straight (à l'etage), et le bar-gion (En sous-sol).

La nuit quand vous rentrez en bus ( le dernier autour de 23h), il n'est pas rare d'avoir un chauffeur qui a pété la durite. N'oubliez pas que les japonais travaillent beaucoup. Rien de grave. Mais ils sont déjà perchés en journée, alors la nuit ! Arigato Gozaimasu (prononcé gozaimassssss), toutes les 5 secondes, les mains gantées d'étoffe blanche, en laissant trainer un doigt de gauche a droite... "Aie confiance..." Hey ! On a perdu le chauffeur !

Dernier jour. Quelques emplettes au Cube de la gare et back to Osaka. Laissez-vous du temps pour vous imprégner de l'atmosphère de Dotombori au centre ville. Attention, il faut compter 1h de trajet de l'aéroport.
Dotombori. La claque. Après la sérénité de Kyoto, plein la gueule tu vas en prendre. Des lumières, du son, des odeurs, du bruit, tous les bruits, de la foule, de la musique, des couleurs, des restaurants, des boutiques. Un vrai flipper ! Ça secoue. Un cinéma local à ciel ouvert.
Le soleil se couche tôt, profitez des lumières qui se reflètent sur le canal. S'il pleut, allez vous réfugier dans un restaurant rout's et dégustez des petits concombres croquants et vinaigrés. Prenez des brochettes à emporter. Vivez.

Pour trouver une poubelle, bon courage. Je ne comprends pas ce que font les japonais de leurs déchets. Ils les mangent peut-être. Je ne sais pas. Moi, j'ai vite été empruntée avec mon gobelet vide à la con.

À l'aéroport, il existe des hôtels pas trop excessifs. Les capsules. Je n'ai pas testé.
Le voyage retour féroce, alors profitez. Des films, de la musique, de votre livre, des repas. C'est reparti pour 12 heures.

Et comme j'ai encore quelques 5.000¥, l'équivalent d'une quarantaine d'euros... Chuis large !
>> J'y retournerai !

Il ne me reste qu'à vous souhaiter un excellent voyage !
Arigato (Gozaimasssss)
Sayõnara.

Du 31 août au 5 septembre 2019.