AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782290072165
192 pages
J'ai lu (28/01/2015)
3.13/5   15 notes
Résumé :
Petite robe noire et trench mastic, perchée sur 12 cm de talons, toujours entre deux taxis, attablée à la terrasse du Flore, se demandant à quelle soirée mondaine elle va se rendre. Telle est l'image universelle de la Parisienne.

Existe-t-elle vraiment ? C'est ce que se demande Caroline alors qu'elle attend Chloé, la vraie Parisienne qui vient dîner. Ou la même Chloé, confrontée à la solitude de sa condition dans un métro infernal.

Ou... >Voir plus
Que lire après La vraie parisienneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
En treize histoires, qui forment une sorte de roman choral, Anne Plantagenet raconte des femmes qui portent l'inquiétude secrète de ne pas être à la hauteur, des femmes de notre époque, dignes des héroïnes cabossées d'un Robert Altman. L'auteur, qui se confond parfois avec la narratrice présente dans chaque scène, repère le bas filé sur la parfaite silhouette, agrandissant l'accroc avec élégance et une petite dose de cruauté.

Dans La vraie parisienne, Anne Plantagenet, dont on avait beaucoup aimé, sur un tout autre sujet son Retour à Oran, dresse le portrait d'une douzaine de parisiennes, jusqu'à en faire des caricatures qui démythifie la légende de la parisienne parfaite.

Anne Plantagenet décrit des femmes, peu sures d'elles, un peu abimées par la vie qui ont secrètement peur de ne pas être à la hauteur.

On n'est certes pas ni chez Chandler ni chez Altman, mais la belle plume de Plantagenet, grinçante et mordante, permet de dépasser les clichés et les caricatures et offrir un beau moment de lecture, moins vain que ce que le titre et la couverture laissaient augurer.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          250
La Parisienne : qui est-elle au-delà des clichés bien ancrés dans l'imaginaire ? N'est-elle qu'une et même copie conforme comme certaines couvertures de magazines au papier glacé le laissent parfois penser ? Est-elle la femme éternellement mystérieuse ? Une femme hautaine et froide mais pleine d'ardeur quand vous la percez à jour ? Non, non, triple non ! La Parisienne, il y en a autant de différentes qu'il y a de femmes vivant dans cette ville et j'aurais aimé que l'auteure le montre un peu plus, elle ne va pas assez loin. Dans ce roman, on retombe dans le cliché d'une Parisienne forcément bourgeoise, femme au foyer frustrée ou mondaine plaquée par son mari pour une midinette, ou alors l'actrice sur le déclin, ou encore la provinciale récemment débarquée, forcément niaise, qui vit forcément dans un quartier présenté comme craignos et pleine de complexes, et j'oubliais la cadre qui gère toutes les batailles seules (oui, forcément elle est divorcée, vit seule dans un très grand appart et élève bravement ses enfants tout en bossant des heures et des heures). Bon, cet aspect là du livre ne m'a pas plu. J'aurais aimé qu'en plus on nous présente des portraits, clichés pourquoi pas pour rester dans le ton, mais plus variés : la bobo, l'étudiante, etc. Après, on comprend que l'auteure nous parle des Parisiennes qu'elle fréquente dans son cercle et cela devient plus compréhensible, on adhère mieux à l'ensemble en prenant du recul au fur et à mesure (mais il aurait dans ce cas-là mieux fallu - ce n'est que mon avis - s'orienter vers un titre plus en lien avec le contenu comme "Mes Parisiennes" je pense).

Ceci étant dit, j'ai apprécié cette lecture, qui se parcourt en un rien de temps dans le métro ou entre deux rendez-vous, est divertissante et m'a fait sourire à de nombreuses reprises, que ce soit parce que certaines situations sont drôles, m'ont évoquée des souvenirs ou des personnes que je connais.

Mais, mais, la réussite de ce petit livre est de démontrer avec humour que la Parisienne, qu'elle vive dans le fossilisé XVIè arrondissement, au milieu des branchés bien-pensants et consensuels du côté cool du IXè, dans le populaire et craignos Barbès ou ailleurs (ne me sautez pas à la gorge, je paraphrase l'auteure qui force volontairement le trait de ces quartiers), bref où qu'elle soit, elle n'est pas PAR-FAITE. Loin de là. Grinçant, presque mordant, l'auteure pique là où ça fait mal et ouvre la porte à une autre image que celle de la femme glamour, chic sans effort, toujours parée et apprêtée jusqu'au bout des ongles. La galerie de portraits qu'elle fait défiler brise le mythe, casse l'image figée et si enviable de la composition qui a si souvent été faite de la Parisienne. Et oui, la Parisienne, c'est une femme comme les autres, qui n'est pas toujours en robe noire, en talons, à flâner sur une terrasse en laissant couler le temps. C'est une femme qui peut être fatiguée, qui se balade en baskets, qui doit faire du sport pour soigner son allure ou qui au contraire assume ses rondeurs par exemple.

La plume d'Anne Plantagenet est plaisante car légère, fluide, sans prétention. On passe un agréable moment et on s'attache au choeur polyphonique des voix de nos héroïnes qui s'entremêlent, repartent, reviennent et font avancer graduellement le récit. Ce texte m'a fait un peu penser au livre "Les grandes bourgeoises" d'Emmanuelle de Boysson, dans le style et certaines parties du contenu. Anne Plantagenet, qui peut aussi être narratrice, détaille avec malice et parfois cruauté les personnages, en écorchant le détail qu'on s'efforce de cacher. Elle joue le jeu de la caricature qui fera forcément sourire car ses portraits ne sont pas une invention éhontée montée de toutes pièces.
J'ai bien aimé la construction du récit qui comme une pièce de théâtre en actes maintient un rythme et un suspens, dévoile graduellement la psychologie des personnages. Et je dois dire que le dernier personnage apparaissant, Diane, SDF venant de Moldavie, m'a touchée et s'il peut paraître tomber comme un cheveu dans la soupe, il n'en est rien. L'auteure, en évoquant un destin tragique et la vraie bienveillance d'un des personnages envers elle, redonne une dignité à ses êtres qui vivent dans une misère qui ne devrait pas avoir lieu d'être dans notre pays.

Un roman qui bien que caricatural par moments est donc sympathique à lire, entre deux lectures plus longues et plus denses pour s'aérer l'esprit. Et petit plus : la couverture est jolie et élégante, so Parisienne pourrait-on dire...
Commenter  J’apprécie          60
Pour moi, la lecture c'est se cultiver mais c'est aussi (et même surtout) se divertir. J'aime bien de temps en temps m'envoyer un livre court et amusant. Grâce à Babelio et aux Editions J'ai lu, j'ai eu la chance de recevoir "La vraie parisienne" de Anne Plantagenet qui m'a fait passer un moment sympa.

Un roman qui livre les dessous de la vraie vie des parisiennes, qui apparaissent aux yeux de beaucoup comme un objet de phantasmes, notamment de par leur désinvolture et leur classe naturelle.

Parlons tout d'abord du livre en lui-même, une belle couverture blanche toute douce. Un dessin tout simple, une femme de dos vêtue du fameux trench qui semble être l'uniforme de la parisienne et les semelles rouges qui nous fait très fortement penser à un célèbre chausseur aux modèles hors de prix. Il est amusant de voir le rabats de la couverture de fin qui nous montre un portrait de l'auteure dans cette même tenue. Clin d'oeil sympa !

Sinon, du point de vue du contenu du livre, il est très vite lu (à peine quelques heures en ce qui me concerne). Ce sont des petites histoires courtes mettant en scène de parisiennes d'âge variable ayant toutes pour point commun d'être dans l'entourage de notre auteure. Nous découvrons la jeune provinciale assez fraichement débarquée et qui se trouve idiote par rapport à la parisienne "native". Anne Plantagenet nous brosse également le portrait d'une actrice absolument tête à claques. Nous faisons connaissance aussi de deux amies bobo qui se surnomment mutuellement "Ginette" parce qu'elles trouvent ça drôle. Bref, plusieurs portraits de femmes vivant dans notre belle capitale et je pense que c'est assez bien vu. Bien sûr, c'est aussi un peu caricatural mais c'est en ça que c'est amusant.

Le style est fluide, rapide à lire, sans temps mort. Je me suis bien amusée et j'ai même parfois reconnu des personnes que je connais dans certains de ces portraits. Je me suis même reconnue dans la Caroline des débuts du livre. Et oui, je suis moi même née en province et je ne vis en Ile-de-France que depuis une dizaine d'années. Je dois dire que le complexe d'infériorité dont Caroline souffre est un mal que j'ai connu. Donc, c'est plutôt bien vu !

Un bon moment de lecture détente que je ne regrette pas du tout. Merci Babelio et J'ai lu !
Commenter  J’apprécie          50
Merci à Babelio et à masse critique pour ce livre.

J'ai été très surprise durant la lecture de ce livre, mais d'abord l'auteure : Anne Plantagenet, jeune auteure qui a une plume légère et fluide rendant la lecture simple, rapide et agréable.
Le fond du livre, La vraie parisienne est une succession de courtes histoires de femmes, habitantes de Paris, qui sont dans l'entourage plus ou moins proche de la narratrice. Anne Plantagenet est-elle cette narratrice c'est un des fils rouges de ce livre qui permet de relier les histoires entre elles.
Sur ces parisiennes, deux surprises. La première plutôt agréable est l'environnement spatio-temporel dans lequel évolue les personnages qui sont très bien décrits et dont les odeurs et les détails nous reviennent rapidement pour ceux qui ont vécu à Paris (je pense notamment au métro que j'ai ressenti en lisant les pages et qui a réveillé tous ces souvenirs de matins où on se demande pourquoi votre voisin ne prend pas de douche !)
La seconde surprise est plutôt désagréable. Les traits sur les parisiennes sont fortement tirées et dans l'excès selon moi ... ce qui peut conduire à un début de psychanalyse si votre conjoint répond "oui" à "Est-ce que je ressemble vraiment à çà ? Je dis ceci ? Est-ce que je peux paraître si hautaine ? Est-ce que comme ce personnage de provinciale venue à Paris, je me comporte de la même manière ?" Heureusement pour moi, certains traits nous ont plutôt fait rire, mais je n'ai pas réussi à négocier de talons à semelles rouges pour autant .....


Je conseille ce livre pour les lecteurs ou lectrices qui connaissent Paris, mais pas ceux qui vont arriver car sinon les caricatures dressées si elles sont prises au pied de la lettre vont rendre cette jeune arrivante méfiante ... enfin ce serait assez marrant à vivre !
Néanmoins je le conseille pour les lectures du métro car c'est un texte très fluide, et rien ne vaut un fou rire dans un métro bondé le matin ou les voisins vous regarder comme une extra-terrestre !
Commenter  J’apprécie          10
Affalée sur le canapé, je l'ai dévoré avec un plaisir coupable. le titre me fait penser aux secrets chics d'Inès de la Fressange … Il n'en est rien. Cette collection de portraits féminins aurait dû s'intituler les monologues de Bridget Jones : la vie de tous les jours dans sa désespérante banalité. Cela reste léger, ça fait du bien comme du papotage entre filles.

Extrait : « Chaque fois je me demande quelle âge a [l'Actrice]. [ ] Elle arbore des lunettes de soleil, même à l'intérieur et en plein hiver, [ ] de grosses lunettes aux verres à demi teintés qui lui mangent quasiment la moitié du visage, du haut des pommettes aux sourcils. C'est un détail qui m'a toujours effrayée chez l'actrice, ses sourcils, je suis contente de ne pas les voir. Elle les épile intégralement et les redessine. Ma grand-mère faisait cela aussi, de manière très discrète, façon Marlène, ce qui me semblait le comble du raffinement quand j'étais petite. C'était une autre époque. L'actrice force le trait à outrance [ ]. Et c'est réussi, on ne peut pas les louper, comme deux caractères gras dans un corps de texte normal. » p72
Commenter  J’apprécie          20


critiques presse (1)
Lexpress
09 février 2015
La plume un rien grinçante d'Anne Plantagenet brosse le portrait d'une douzaine de Parisiennes dans un petit livre jubilatoire.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Ce qui l'angoissait, elle me l'a avoué ensuite avec un soulagement jubilatoire, c'était une certaine CHLOÉ, qui dirigeait le cabinet d'avocats associés où travaillait Stéphane, entré là d'abord comme stagiaire et devenu jeune collaborateur. Elle avait confirmé qu'elle viendrait, et Stéphane, déjà éperdu de reconnaissance, n'en pouvait plus de joie. «C'est incroyable, c'est fou, tu ne te rends sans doute pas bien compte, tu ne mesures pas», ressassait-il. L'honneur qu'elle leur faisait, la Chloé. Caroline se rendait surtout compte qu'il parlait d'elle tout le temps, comme ceux qui s'arrangent en permanence pour placer dans une phrase le nom d'une personne qu'ils admirent, qu'ils sont fiers de connaître, ou dont ils sont secrètement amoureux. On appelle ça le name dropping, je crois.
Caroline ne supportait pas les filles qui s'appellent Chloé.
Commenter  J’apprécie          100
Elle l'imaginait déjà : la vraie parisienne, sûre d'elle, hautaine, mi-Marion Cotillard mi-Charlotte Gainsbourg, grande, la frange qui ne rebique pas, filiforme, pimbêche, 48 kg, 1.73m.
Commenter  J’apprécie          40
[...] la plupart du temps, elle est à pied parce que c'est moi qui me déplace dans son quartier, qui viens jusqu'à elle afin de lui éviter, précisément, d'avoir à affronter l'adversité du monde qui commence au-delà du 6e arrondissement.
Commenter  J’apprécie          20
Comme elle se trouve au fond du bassin sur le dernier vélo, Charlotte bénéficie d'une vue imprenable sur les fessiers des autres participantes. La plupart du temps c'est plutôt rassurant (pour elle).
Commenter  J’apprécie          20
Les sportifs, rien à faire, ce n'est pas notre genre. Quitte à tomber dans les amours ancillaires nous pencherions plutôt pour un jardinier ou un garde-chasse, c'est notre côté Lady Chatterley.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Anne Plantagenet (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anne Plantagenet
Anne Plantagenet, la traductrice de « Feria » nous présente le premier roman d'Ana Iris Simón.
Considérée comme l'une des voix les plus prometteuses de son pays, Ana Iris Simón appartient à une nouvelle génération d'écrivains qui s'est politisée lors de la crise financière de 2008. Feria, son premier roman, est une brillante réflexion sur le sens de la vie doublée d'une magnifique déclaration d'amour à la famille et à la terre.
https://editions-globe.com/feria/ « Feria » d'Ana Iris Simón. Traduit de l'espagnol par Anne Plantagenet
Suivez toute l'actualité des éditions Globe sur les réseaux sociaux https://instagram.com/editions_globe https://twitter.com/EditionsGlobe https://www.facebook.com/EditionGlobe
+ Lire la suite
autres livres classés : jeune auteurVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (27) Voir plus



Quiz Voir plus

Grand ou petit ?

Alain-Fournier a écrit :

Le Petit Meaulnes
Le Grand Meaulnes

20 questions
4945 lecteurs ont répondu
Thèmes : humour , littérature , grand , petits , contrairesCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..