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Critique de Bonheur_Lecture


« Trois jours à Oran », c'est ma rencontre avec Anne Plantagenet. Je n'avais jamais entendu parler de cette auteure, puis, en surveillant les sorties des bouquins en poche, comme d'habitude, celui-là m'a tenté…

Trois jours à Oran, comme le titre l'indique, c'est un petit voyage de 3 jours, pour comprendre toute une vie, retracer le passé, marcher sur les traces de son père qui a vécu en Algérie, à l'époque où elle était française…

C'est un sujet qui ne me touche pas personnellement mais qui m'attire. J'avais donc envie de voir ce que cela donnait.
Je sais et je comprends que ce soit un sujet sensible et je trouve cela remarquable qu'Anne Plantagenet ait trouvé le courage d'écrire dessus, elle qui n'a jamais vécu là-bas. Elle qui avait envie de savoir, de comprendre, de voir de ses propres yeux cette Algérie dont toute sa famille parlait et dont les discussions s'envenimaient à ce sujet.
C'est donc après mûre réflexion, alors que sa vie personnelle bat de l'aile qu'elle emmène son père pour trois jours en Algérie, sur les traces de sa vie…

Je dois le dire, j'ai été captivée par son récit. Envoûtée par les personnes de sa famille qui ont vécu de l'autre côté de la Méditerranée. J'ai vécu ce voyage avec eux, ressenti ce que Paul Montoya, son père a pu ressentir en retrouvant « son » Algérie, qu'il a quitté 44 ans plus tôt. Ce retour dans cette Algérie, qui n'est plus française, mais dont tout le monde, à en croire leur « guide » continue d'appeler les rues comme elles s'appelaient à l'époque où elle était colonisée, cette Algérie qui au fond de lui, sera toujours celle qu'il a connu durant les seize années de sa vie là-bas.
Je dois le reconnaitre, j'ai été beaucoup plus touchée par le père d'Anne Plantagenet que par elle-même, peut être parce que c'était plus son passé à lui qu'à elle au fond, je ne sais pas…

Même si c'est un récit plein de sensibilité, plein d'identité, le fait qu'elle se confie ici sur sa relation avec ce certain P. m'a dérangé. Je n'ai pas compris ce que cette histoire d'amour venait faire dans sa quête d'identité. Et même si dans ma version (J'ai lu) elle s'explique sur ce point dans un petit texte nommé « le désir et la peur », cela ne me convient pas. Dommage…

En tout cas, j'ai tout de même apprécié sa façon d'écrire et ça ne sera pas le dernier que je lirais d'Anne Plantagenet. J'ai beaucoup aimé ce sujet, ses interrogations, ses peurs, les souvenirs qu'elle partage avec son père, réellement. Cela m'a fait pensé au sujet du bac de philosophie des Littéraires cette année : Suis-je ce que mon passé a fait de moi ? Vous aussi, après avoir lu cette critique, vous aurez 4 heures pour me proposer vos réponses !
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