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"Nouvelle inédite de Sylvia Plath, écrite à l'âge de 20 ans, où se trouve en germe tout ce qui fera son oeuvre."
Kits Hilaire in DM
Lien : https://doublemarge.com/cate..
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Ce minuscule opus m'a fait de l'oeil à ma librairie, occasion rêvée de découvrir une auteure que je n'avais jamais lu.
Il s'agit si j'ai bien compris de l'une des toutes premières nouvelles écrites par Sylvia Plath, refusée par l'éditeur et entièrement remaniée et écourtée pour n'en garder que le sel.
Le résultat est assez séduisant et surprenant de maturité dans son thème, déjà baigné d'une poésie particulière malgré un style encore peu affirmé. Manier la parabole existentielle à vingt ans n'est pas donner à tout le monde, et ce conte inquiétant dans lequel une jeune fille s'échappe d'un train-prison emmenant ses passagers vers leur destinée pré-tracée tend un miroir au lecteur et le fait frémir.
Une mise en bouche qui donne envie de découvrir plus avant Sylvia Plath.
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Un couple presse une jeune femme sur le quai d'un train d'embarquer pour le Neuvième Royaume. Bien que réticente, elle se laisse convaincre  par des arguments fallacieux ("sois mignonne") et embarque.
Le voyage prend petit à petit une dimension inquiétante, mais heureusement , une voyageuse expérimentée, tricotant une robe en laine vert printemps, va venir en aide à notre héroïne dans un univers innervé par la couleur rouge. Embarquée malgré elle vers une destination sans retour, l'héroïne trouvera-telle pourtant le moyen d'échapper à son destin ?
On comprend que cette nouvelle ,publiée pour la première fois dans sa version de départ , ait été refusée par a magazine américain Mademoiselle en 1952. Elle ne devait certes pas convenir à la ligne éditoriale enjouée qui était alors de mise.
Qualifiée par l'auteure de "vague conte symbolique", comme le précise la préface, nous avons ici un texte prégnant où se lisent déjà les thématiques de Sylvia Plath , alors seulement âgée de vingt ans. Une quarantaine de pages qui font battre le coeur, tout inédit de Plath  étant bien sûr une bonne nouvelle, superbement illustré par Cheeri et traduit par Anouk Neuhoff.
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J'ai lu pour la première fois Sylvia Plath il y a deux ans et j'ai été époustouflée. La Cloche de détresse fait partie de ces livres qui marqueront ma vie de lectrice. Depuis, je cherche à découvrir la biographie de l'autrice et à lire l'ensemble de ses oeuvres.

Les éditions de la Table ronde ont lancé une nouvelle collection, "La Nonpareille". Cette collection publiera quatre nouvelles inédites par an dans un petit format.

Mary Ventura et le neuvième royaume est la première publication de "La Nonpareille" et l'objet livre est très beau.

Il s'agit d'une nouvelle que Sylvia Plath a écrit en 1952, quelques mois avant sa première tentative de suicide, alors qu'elle était étudiante. le magazine Mademoiselle refusa de la publier.

La nouvelle débute sur le quai d'une gare. Une jeune fille est encouragée par ses parents à monter dans le train. Elle n'en a pas envie, semble craintive mais ses parents insistent et elle s'exécute. Ce voyage et cette séparation d'avec les parents semblent alors devenir symboliquement le passage à l'âge adulte, la découverte de l'indépendance et l'inquiétant choix de notre destin. Elle découvre alors dans le train un monde qui commence par la fasciner, elle se lie avec une autre passagère, profite du wagon-restaurant avec joie mais petit à petit l'atmosphère devient oppressante. La voyageuse qui l'accompagne lui explique que le train ne s'arrêtera pas avant le neuvième royaume. Ce dernier arrêt est un lieu mystérieux et inquiétant mais la plupart des passagers " se résignent" à y descendre selon elle. Mary panique, elle est déterminée à ne pas se résigner et à descendre du train avant d'arriver au neuvième royaume.

Sylvia Plath qualifiait cette nouvelle de "vague conte symbolique". Ce récit qui semble tout d'abord assez léger se complexifie au fil des pages pour s'enrichir d'une lecture symbolique. Ce voyage en train d'une jeune fille devient la métaphore de diverses interprétations. Mary Ventura et le neuvième royaume est une nouvelle captivante dont la chute est inattendue. le lecteur trouve déjà en germe les qualités et la complexité de la Cloche de détresse. La plume de Sylvia Plath ne laisse pas le lecteur au repos, il retient son souffle et lit d'une traite ce récit.

Mary Ventura et le neuvième royaume est une très belle lecture pour les amoureux de Sylvia Plath et pour ceux qui voudraient la découvrir.
Lien : http://lecottageauxlivres.ha..
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Je suis particulièrement sensible à la poésie de Sylvia Plath alors c'est sans hésiter que j'ai emprunté à la bibliothèque "Mary Ventura et le neuvième royaume" la première nouvelle qu'elle a écrite en 1952 quand elle était étudiante aux États-Unis.
Il faut dire aussi que j'ai été profondément émue par son unique roman "La cloche de détresse" que j'ai lu il y a peu de temps. La narratrice a remporté le prix d'écriture d'un magazine New-Yorkais, ce qui est autobiographique. Par contre, elle ne dit pas qu'ils ont refusé de publier ce texte qu'elle leur a réellement proposé. C'est assez surprenant car je trouve qu'il est d'une grande qualité, surtout écrit par une jeune fille de vingt ans.

Les parents de Mary Ventura l'accompagnent à la gare où la jeune fille doit prendre le train. Dès le début on sent sa crainte de les quitter mais ils la poussent impérativement à se séparer d'eux, cela étant dans l'ordre des choses pour eux.
Assise à côté d'une dame qui tricote, elle roule vers l'inconnu. Elle ne sait pas où elle va en dehors de l'indication sur son billet : le neuvième royaume. Liant connaissance avec sa mystérieuse voisine de siège, elle va vite comprendre qu'il n'y a pas de retour possible si elle descend au terminus.

Sylvia Plath qualifie son texte de vague conte symbolique mais c'est surtout une histoire fantastique assez sombre qui montre peut-être qu'elle est déjà ravagée par des angoisses intérieures.
On peut imaginer que son héroïne se dirige vers la mort, là où la jeune fille dépressive qu'elle est, a envie de se réfugier car quelques temps plus tard elle ratera sa première tentative de suicide.
Pour autant, même si elle n'est pas maîtresse de son destin, Mary ne se laisse pas faire ce qui en fait un personnage attachant car j'aime les femmes de caractère.


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Les Editions de la Table Ronde viennent de rééditer une des oeuvres de Sylvia, Mary Ventura et le neuvième royaume, une toute petite nouvelle d'à peine cinquante pages.
D'un voyage en train, Sylvia se sert du rythme particulier de ce cheminement pour nous confronter à la Destinée. A ces routes toutes tracées que l'on prend sans réfléchir, passif, résigné. Tout au long de ce trajet quelques indices nous alarment, des couleurs trop vives, des gens trop conciliants, la mélodie des roues du train qui semblent murmurer « Ta faute, ta faute, ta faute » Ce voyage est inexorable et l'autrice vous renvoie a cette question : Voulons-nous subir la vie ou en devenir le maître ?
Si Sylvia a qualifié sa nouvelle de vague conte symbolique, je la décris comme un lumineux conte symbolique. Sans aucune morale de fin, elle vous livre une fable puissante qui semble si légère au premier abord et s'intensifie, vous laissant hors d'haleine et subjugué par sa plume.
Mary est l'enfant en nous, celui qui grandit et perd son innocence. Celui qui doit faire des choix pour devenir l'adulte qu'il souhaite être. Celui qui prend conscience des règles de la société, de ses codes et de ses chaînes. Cet adulte en devenir veut-il s'adapter au confort rassurant de ce train ou préfère-t-il en descendre pour affronter l'inconnu et l'ivresse qu'il propose ?
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Cette petite fille se lance dans un voyage dont elle ne connaît pas la destination. Entourée par la grande attention de ses parents, elle monte dans le train et le trajet lui permet de réaliser, de prendre conscience de la destination et surtout de ces choix. Cette nouvelle glisse d'un réalisme précis à une ambiance plus fantastique pour développer un parcours initiatique. En quelques pages, on ressent tout le parcours émotionnel de Mary, d'une certaine quiétude aux angoisses, du refus à la prise de décision. Cette nouvelle nous décrit un être en construction, un enfant qui grandit. L'innocence de l'enfance disparaît, Mary devient un être, un individu prenant seul ses décisions et choisissant l'aiguillage de son voyage. On sent l'affolement des passagers, leur aveuglement conscient ou inconscient. C'est toute une société que croque Sylvia Plath dont la fin tragique ne peut être oubliée quand on lit l'une de ses oeuvres. On sent le poids des codes, des règles qui envahissent ce train et deviennent insupportables pour Mary. Alors une force grandit en elle, celle de descendre. L'inconnu est préférable quand la destination ne vous correspond pas. Les dernières lignes ne dessinent pas un horizon reposant mais un futur possible. La fin tout en suspens rappelle le mystère et l'insondable de chaque voyage.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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Nouvelle très courte qui happe par son rythme calqué sur celui du train .
Il s'agit d'une fable. Sur la sortie de l'enfance, la perte de l'innocence, l'apparition de l'angoisse, sur le choix entre une vie consensuelle ou plus libre? Ou alors sur les prémices de sa première dépression ? Les deux à la fois ? Toujours est il que je l'ai dévorée!
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Voici un tout petit livre repéré chez Cachou qui semblait avoir été très troublée par ce récit. Effectivement, l'histoire commence de façon assez banale avant qu'une angoisse sourde ne s'installe doucement et prenne le dessus. Je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher votre lecture si vous êtes tenté.

Ce qui est troublant, c'est que chacun peut y voir beaucoup de choses. Personnellement et sur le coup, j'y ai vu la question de l'abêtissement des foules. Rétrospectivement, on y trouve aussi l'écho de la vie de Sylvia Plath, coincée entre conformisme étouffant et besoin vital de liberté. Et avec bien sûr, tous les thèmes de l'indépendance, du questionnement existentiel ou encore de la destinée. Et si le style n'a pas encore beaucoup de flamboyance, on est frappé par la maturité qui transparaît de cette si jeune personne.

Une première découverte donc de cette grande figure de la littérature et je serais assez intéressée par d'autres de ses oeuvres.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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On se demande comment, si jeune, l'auteur a pu écrire une telle nouvelle... qui porte peut-être en elle ses propres difficultés à vivre finalement.
Une nouvelle belle et intrigante... qui laisse place à l'imagination pour voir de quoi serait le symbole de ce voyage, finalement inquiétant.
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