Que faisaient mes doigts avant de le tenir ?
Que faisait mon coeur avant de l'aimer ?
Je n'ai rien vu de si limpide.
Ses paupières sont des fleurs de lilas
Et son souffle est doux comme un papillon
de nuit.
Je ne lacherai pas.
Il n'a ni ruse ni tare en lui.
Qu'il en reste ainsi.
Que faisaient mes doigts avant de le tenir ?
Que faisait mon cœur avant de l'aimer ?
Je n'ai rien vu de si limpide.
Ses paupières sont des fleurs de lilas
Et son souffle est doux comme un papillon
de nuit.
Je ne lâcherai pas.
Il n'a ni ruse ni tare en lui.
Qu'il en reste ainsi.
Je me parle à moi-même, à moi seule,
à l’écart-
Je suis barbouillée toute rouge de
désinfectants, prête au sacrifice.
L’attente pèse lourd sur mes paupières.
Elle pèse comme le sommeil,
Comme le poids de la mer. Très au loin,
je sens la première vague
Marée inévitable qui trimbale vers moi,
sa cargaison d’agonie
Et moi, coquillage résonnant sur cette page
blanche
J’affronte ces voix calamiteuses, cet élément
terrible.