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Assez facile à lire, la forme de dialogue et de débat est vraiment formidable.
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![]() | peloignon 18 février 2013
Theuth : « L’enseignement de l’écriture, ô roi, accroîtra la science et la mémoire des Égyptiens; car j’ai trouvé là le remède de l’oubli et de l’ignorance. » Le roi répondit : « Ingénieux Theuth, tel est capable de créer les arts, tel autre de juger dans quelle mesure ils porteront tort ou profit à ceux qui doivent les mettre en usage : c’est ainsi que toi, père de l’écriture, tu lui attribues bénévolement une efficacité contraire à celle dont elle est capable; car elle produira l’oubli dans les âmes en leur faisant négliger la mémoire: confiants dans l’écriture, c’est du dehors, du fond d’eux-mêmes qu’ils chercheront à susciter leurs souvenirs; tu as trouvé le moyen, non pas de retenir, mais de renouveler le souvenir, et ce que tu vas procurer à tes disciples, c’est la présomption qu’ils ont la science, non la science elle-même; car, quand ils auront beaucoup lu sans apprendre, ils se croiront très savants, et ils ne seront le plus souvent que des ignorants de commerce incommode, parce qu’ils se croiront savants sans l’être. » + Lire la suite |
![]() | enkidu_ 21 août 2014
Occupons-nous maintenant de l'âme en elle-même. Pour faire comprendre ce qu'elle est, il faudrait une science divine et des dissertations sans fin ; mais pour en donner une idée par comparaison, la science humaine suffit, et il n'est pas besoin de tant de paroles. C'est donc ainsi que nous procéderons. Comparons l'âme aux forces réunies d'un attelage ailé et d'un cocher. Les coursiers et les cochers des dieux sont tous excellents et d'une excellente origine ; mais les autres sont bien mélangés. Chez nous autres hommes, par exemple, le cocher dirige l'attelage, mais des coursiers l'un est beau et bon et d'une origine excellente, l'autre est d'une origine différente et bien différent : d'où il suit que chez nous l'attelage est pénible et difficile à guider. C'est ici qu'il faut tâcher d'expliquer d'où vient entre les êtres vivants la distinction de mortels et d'immortels. L'âme en général prend soin de la nature inanimée, et fait le tour de l'univers sous diverses formes. Tant qu'elle est parfaite et conserve ses ailes dans toute leur force, elle plane dans l'éthérée, et gouverne le monde entier ; mais quand ses ailes tombent, elle est emportée ça et là, jusqu'à ce qu'elle s'attache à quelque chose de solide, où elle fait dès lors sa demeure. L'âme s'étant ainsi approprié un corps terrestre, et ce corps paraissant se mouvoir lui-même à cause de la force qu'elle lui communique, on appelle être vivant cet assemblage d'un corps et d'une âme, et on y ajoute le nom de mortel. Quant à celui d'immortel, il n'est point le résultat d'une démonstration, nous le composons sur de simples conjectures ; et sans avoir jamais vu Dieu et sans le comprendre suffisamment, nous disons que c'est un être vivant immortel dont le corps et l'âme sont de leur nature éternellement unis. (246a-246c) + Lire la suite |
![]() | peloignon 22 janvier 2013
Socrate : [C]e n’est point leur activité d’écrivain, mais le souci de la vérité qui leur vaudra leur nom. Phèdre : quels sont les noms que tu leur donnes? Socrate : Le nom de sage, Phèdre, me semble bien sublime et ne convient qu’à Dieu; celui d’ami de la sagesse ou tel autre semblable leur conviendrait mieux et s’accorderait mieux à leur faiblesse. |
![]() | candlemas 08 avril 2018
Il n’y aura jamais d’art authentique de la parole sans lien à la vérité (...) . ll sera donc risible, à ce qu’il semble, et dépourvu d’art, l’art du discours de celui qui ne connaît pas la vérité, mais n’a pourchassé que des opinions. Quant à celui qui, persuadé que l’art suffit à faire de lui un bon poète, ose, sans le délire que concèdent les Muses, approcher des portes de la poésie, celui-là ne fera qu’un poète imparfait, car la poésie d’un homme de sang-froid est toujours éclipsée par celle d’un inspiré. + Lire la suite |
![]() | Danieljean 28 octobre 2015
Socrate. - Je ne suis pas encore capable, comme le demande l'inscription de Delphes, de me connaître moi-même; dès lors, je trouve qu'il serait ridicule de me lancer, moi à qui fait encore défaut cette connaissance, dans l'examen de ce qui m'est étranger.
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Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?