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Luc Brisson (Traducteur)Michel Patillon (Traducteur)
EAN : 9782080706188
438 pages
Flammarion (04/01/1999)
4.04/5   48 notes
Résumé :
Comment parler des origines ? Comment dire ce que furent la naissance de l'univers, celle de l'homme, celle de la société ? Du Timée au Critias, la réponse ne varie pas : c'est à un discours qui constitue son objet que revient la tâche explicative. D'un côté, la cosmologie du Timée qui cherche les conditions d'une connaissance du monde sensible. De l'autre, le récit de la guerre qui opposa l'Athènes ancienne à l'Atlantide, relaté par deux fois (Timée, Critias) ; ou ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
C'est dans le « Timée » que Platon expose en un long discours sa vision cosmologique du monde. Ce discours, qui est celui de Timée, un philosophe de Locres, s'inscrit dans un dialogue avec Critias et Socrate, lequel avait commencé par définir quelle était selon lui la meilleure constitution possible. Ce discours a donc un cadre politique − pour Platon l'harmonie de l'état et de l'individu renvoie à celle de l'univers, à l'intelligence qui le gouverne, et la vertu est aussi une question de proportion et d'équilibre. Il succède à celui de Critias qui, pour rappeler qu'une telle constitution avait existé, évoque la victoire d'Athènes contre les Atlantes dans un très lointain passé selon ce que Solon avait appris d'un prêtre égyptien dans la ville de Saïs. Timée, quant à lui, s'intéresse à la création du monde visible, façonné, grâce aux idées et aux nombres, à partir donc d'un modèle immuable dont il n'est que la copie, par un Démiurge artisan et bon. C'est surtout cette partie du discours de Timée, qui a, je crois, retenu l'attention et assuré sa longue postérité, en dépit de ses ambigüités et de ses invraisemblances.
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Incontestablement mon meilleur souvenir de mes lectures de Platon. c'est le texte du Critias qui m'a le plus fasciné puisqu'il s'agit d'un dialogue entre Platon, Timée, Socrate, Hermocrate et Critias.
C'est ce dernier qui a la monopole ici puisque c'est lui qui a le plus souvent la parole et fait allusion à la célèbre Atlantide, un monde mystique qui serait situé entre les colonnes d'Hercule.
Ce monde fantastique m'a réellement enchanté car il s'agit en quelque sorte d'une cité idéale qui dans laquelle se trouverait un grand nombre de savoirs inconnus du monde terrestre.
Magnifique ouvrage rempli d'idées philosophiques mais le lecteur doit avant tout comprendre que l'Atlantide est un mythe et que ce dialogue ne représente en aucun cas un témoignage historique. Cependant, cela lui permet de rêver et de s'évader vers un monde meilleur. À découvrir !
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Qu'il est fort ce Platon/Socrate : il accréditait déjà la thèse que la terre est une boule et a même compris l'écliptique. Bon, il défend tout de même le système géocentrique, on ne peut pas avoir bon partout.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Disons la cause qui a porté le suprême ordonnateur à produire et à composer cet univers. Il était bon ; et celui qui est bon, n’a aucune espèce d’envie. Exempt d’envie, il a voulu que toutes choses fussent, autant que possible, semblables à lui-même. Quiconque, instruit par des hommes sages, admettra ceci comme la raison principale de l’origine et de la formation du monde, sera dans le vrai. Dieu voulant que tout soit bon et que rien ne soit mauvais, autant que cela est possible, prit la masse des choses visibles qui s’agitait d’un mouvement sans frein et sans règle, et du désordre il fit sortir l’ordre, pensant que l’ordre était beaucoup meilleur. Or, celui qui est parfait en bonté n’a pu et ne peut rien faire qui ne soit très bon. Il trouva que de toutes les choses visibles, il ne pouvait absolument tirer aucun ouvrage qui fût plus beau qu’un être intelligent, et que dans aucun être il ne pouvait y avoir d’intelligence sans âme. En conséquence il mit l’intelligence dans l’âme, l’âme dans le corps, et il organisa l’univers de manière à ce qu’il fût, par sa constitution même, l’ouvrage le plus beau et le plus parfait. Ainsi, on doit admettre comme vraisemblable que ce monde est un animal véritablement doué d’une âme et d’une intelligence par la Providence divine.
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Ce ne sont là que des parties du temps ; le passé, le futur en sont des formes passagères que, dans notre ignorance, nous transportons mal à propos à la substance éternelle ; car nous avons l’habitude de dire : elle fut, elle est et sera ; elle est, voilà ce qu’il faut dire en vérité. Le passé et le futur ne conviennent qu’à la génération qui se succède dans le temps, car ce sont là des mouvements. Mais la substance éternelle, toujours la même et immuable, ne peut devenir ni plus vieille ni plus jeune, de même qu’elle n’est, ni ne fut, ni ne sera jamais dans le temps. Elle n’est sujette à aucun des accidents que la génération impose aux choses sensibles, à ces formes du temps qui imite l’éternité et se meut dans un cercle mesure par le nombre. De même, quand nous appliquons le mot être au passé, au présent, à l’avenir et même au non être, nous ne parlons pas exactement. Mais, ce n’est point ici le lieu de s’expliquer sur ces choses plus en détail.
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Ainsi, le savant ou celui qui s’applique sérieusement à quelque travail intellectuel, doit donner de l’exercice à son corps, en se livrant à la gymnastique ; et celui qui prend soin de son corps, doit exercer son esprit par l’étude de la musique et de toutes les connaissances philosophiques, si l’un et l’autre veulent mériter à la fois le titre de beau et celui de bon. Il faut prendre un soin égal de toutes les parties de soi-même si on veut imiter l’harmonie de l’univers.
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Contre ces deux maladies il n'y a qu'un remède : ne mouvoir jamais l'âme sans le corps, ni le corps sans l'âme, afin que, se défendant l'une contre l'autre, ces deux parties gardent leur équilibre et leur santé. Il faut donc que le mathématicien et quiconque exerce énergiquement quelque activité intellectuelle, donne aussi du mouvement à son corps et qu'il pratique la gymnastique.
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Entre tous ces instruments, ils ont façonné en premier lieu les yeux porteurs de lumière, et ils les ont implantés dans le visage à peu près pour la raison que voici. Cette sorte de feu, qui n'est point capable de brûler, mais seulement fournir une douce lumière, ils ont fait par leur art qu'elle devînt, chaque jour, un corps approprié.
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