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Citations sur Nous tombons (38)

C’est un père avec sa fille et le père crie et hurle sur la caissière comme si c’était sa faute s’il ne peut pas payer. La caissière me fait de la peine, je connais cette sensation quand quelqu’un trouve que vous agissez mal, alors qu’en réalité on ne fait qu’appliquer le règlement. Ce n’est pas la caissière qui a décidé comment ça marchait ici dans ce monde.»
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"Notre existence parrallèle à Stina et moi est d'une perfection si vertigineuse que je suis heureux de ne pas connaitre cette vie là. Car on ne peut pas troubler un rêve."
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Un être humain cligne six cent cinquante-sept millions de fois dans sa vie. Son cœur bat deux milliards et demie de fois. Et vous respirez cent millions de fois. Nous savons que nous allons mourir. Mais c’est impossible à concevoir. Il ne faut pas croire que ça fasse moins mal parce qu’on est vieux.
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Mon cœur battit la chamade, toutes ces années d’espoir et de désir, et enfin elle était là, à ma portée. Elle m’embrassa. Je lui rendis son baiser. Elle devint plus entreprenante. Je sentis un renversement et la repoussai. Je me levai. Tentai de reprendre mon souffle.
« Tu ne veux pas de moi ? demanda-t-elle.
— Non », répondis-je.
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Quand on veut tellement fort quelque chose, c’est comme si on en avait déjà le goût à la bouche.
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Quand on a traversé deux guerres mondiales et une froide, qu’on a connu des crises financières, l’assassinat d’un Premier ministre et des meurtres par un raciste d’extrême droite, on se rend compte que la plupart des gens racontent n’importe quoi. Il y a tant de mensonges. Ceux que les autres nous font croire à cor et à cri pour nous embobiner.
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Quand je regardais dans leurs yeux, je voyais des parties de moi-même. Je me suis présenté comme un cousin éloigné. Mon plan était d’apprendre à mieux les connaître avant de leur raconter que leur père était également le mien. Sauf que… Comme ils adulaient leur père ! Je n’ai pas eu le cœur de leur dire que cet homme, ce bon comptable, avait trompé leur mère. Et plus le temps passait, plus c’était difficile de le dire. Alors j’ai laissé tomber.
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C’est un fait bien connu que lorsqu’on vieillit, tous les âges s’accumulent dans le corps. J’ai huit, soixante-sept et trente-six ans en même temps. On est toutes ses années. Toutes ses pensées. Je suis arrivé jusque-là, voilà ce que ça a donné.
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Dans ma lettre, je réussis avec mon stylo à exprimer ce que ma langue ne pouvait jamais dire : l’énergie perceptible quand nous nous trouvions tous deux dans une pièce et les subtiles nuances de mauve que j’avais perçues dans ses yeux.
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Quand j’étais gamin, je pensais qu’être écrivain était le plus noble des métiers. Enfant, j’étais de constitution chétive et comme je restais souvent à l’intérieur, j’appris à lire tout seul. J’allais à la maison communale et empruntais des piles de livres. À l’âge de sept ans déjà, je lisais tant que ma mère croyait que j’allais m’abîmer les yeux.
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