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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il s'en est passé des événements depuis le départ du capitaine Rana et de ses compagnons, envoyés en ambassade auprès du Roi-Diseur. Mal en point après avoir subi plusieurs attaques et perdus certains des leurs, les membres restant de l'expédition cherchent à tout prix le moyen d'atteindre les sources du Framar, dernier refuge de l'Oracle. Mais l'ennemi est partout et leur bloque le chemin vers leurs objectif. Pour les contourner, Fintan et les autres vont devoir s'aventurer dans des régions dangereuses, à la frontière de l'Outre-songe, où nombreux sont ceux qui cherchent à leur barrer la route. C'est avec grand plaisir que l'on renoue avec le dit de Fintan Calathynn, le barde de l'expédition qui officie une fois encore en tant que narrateur. le rythme de ce troisième opus est toutefois légèrement différent de celui des précédents tomes. L'auteur opte à nouveau ici pour une double narration, le récit du barde étant toujours entrecoupé de celui de la Courtisane évoquant son passé, mais l'alternance entre les deux se fait bien plus fréquente que dans les précédents volumes. L'urgence de la menace que font peser les enfants de l'Hermine sur nos aventuriers les oblige en effet à se mettre en mouvement plus fréquemment afin d'échapper à leurs adversaires, ce qui laisse moins de temps disponible pour les veillées au coin du feu, propices à évoquer les souvenirs des uns et des autres. le récit de la Courtisane se fait ainsi plus morcelé, ce qui a ses avantages et ses inconvénients. D'un côté, cela permet d'entretenir le suspens, l'auteur s'arrangeant évidemment pour couper la courtisane à des moments marquants de son parcours. Mais de l'autre, on ne peut s'empêcher de s'impatienter de voir la jeune femme perdre ce temps si précieux à rallonger ses confessions par des digressions qui, pour passionnantes qu'elles soient, ne font que retarder la révélation d'éléments déterminants pour l'intrigue. En dépit de ce léger bémol, le récit de Shakti reste malgré tout captivant, et nous permet de mieux appréhender le monde dont les membres de l'expédition sont issus. Monde à propos duquel on ne savait jusqu'à présent que ce que le barde voulait bien laisser échapper concernant la guerre civile opposant Solaires et Lunaires.

Étrangère à ces terres très éloignées de son île natale, Shakti se montre plus volubile concernant les spécificités des villes et des habitants de l'Héritage. Les endroits les plus misérables de la cité d'Hekarling, la beauté de la cité sainte de Mystan, la ville d'Andristar : autant d'étapes qui jalonnent le parcours malheureux de celle qui n'est encore pour le moment que la jeune Nisu et non la Courtisane Shakti. Les paysages et les coutumes dépeintes provoquent un véritable dépaysement, l'auteur allant puiser dans de nombreuses influences (indienne, notamment) et révèlent un monde d'une richesse jusqu'à présent seulement entre-aperçue. Il est d'ailleurs intéressant de constater que cet univers que l'on associait jusqu'à présent plus volontiers à la période médiévale possède en fait un degré de technologie plus avancée que ce qu'on pouvait croire : on entend parler d'appareils photo, des prémices de l'imprimerie, ou encore d'artillerie. le contraste est énorme entre ce royaume de l'Héritage, plein de monde, de vie et de merveilles, tel qu'il nous apparaît dans le récit de la Courtisane, et l'épaisse forêt des rives du Vyanhtryr dans laquelle évoluent les membres de l'expédition, complètement isolés du reste du monde. le récit du barde est tout aussi immersif que celui de Shakti et permet de bien s'imprégner de l'étrangeté et du caractère sacré des lieux visités par la petite troupe. le sentiment d'angoisse et d'insécurité qui étreint le lecteur ne naît pas seulement de l'étrangeté du paysage mais aussi de sa faune et de sa flore. Nos héros font en effet tout au long de leur périple la rencontre de créatures étonnantes et plus ou moins bien disposées à leur égard. Les immenses brochets espions du fleuve ; le poix-poisson ; les Titiwai ; les chauves-souris chamanes des Teules... : autant de rencontres qui marqueront durablement l'esprit du lecteur qui a l'impression d'être embarqué dans une formidable geste aux dimensions mythiques. A ces deux ambiances très différentes s'ajoute une troisième, celle de l'Outre-songe, cet espèce de monde parallèle dans lequel seuls les chamanes ou les sorciers les plus habiles parviennent à se repérer, et où réside des créatures encore plus anciennes et plus puissantes que celles qui arpentent les rives du Vyanhtryr.

Si l'atmosphère dans laquelle baigne le roman est aussi immersive, c'est aussi et surtout grâce à la plume de l'auteur qui demeure toujours aussi élégante et propre à enflammer l'imagination du lecteur. L'auteur a le souci du mot juste et s'applique à tourner ses phrases de belle manière, ce qui, loin de gêner la fluidité du récit, rehaussent au contraire bien souvent la portée dramatique de telle ou telle scène. Certaines ne sont ainsi pas prêtes de s'effacer de ma mémoire, qu'il s'agisse de la rencontre de Shakti avec la Confrérie des Oiseliers, du magnifique combat du Brun de Dhuan avec l'effrayante Kourlepteth, ou encore de l'exploration des ruines lunaires. A tous ces atouts s'ajoute également la qualité des personnages qui demeurent toujours aussi complexes et attachants. On se prend sans mal d'affection pour l'ensemble des membres de l'expédition, chacun d'ôté d'une histoire et d'une personnalité qui lui est propre, ce qui n'est pas toujours le cas lorsqu'on a affaire à une troupe aussi nombreuse (même si leur nombre s'est considérablement réduit). L'auteur s'attache également à dépeindre les tensions et les changements d'alliances qui traverse le petit groupe, évoquant ici et là la relation conflictuelle entre Manesh et le Brun de Dhuan, l'amitié unissant le barde à Perdouan ou au batelier, ou bien l'attachement profond de tous les membres de l'expédition pour la petite Kunti. Seule figure féminine adulte du lot, la Courtisane apporte un contrepoint bienvenu au récit de Fintan et la triste histoire de sa vie permet d'aborder la question de la condition des femmes dans le royaume de l'Héritage. Difficile de ne pas s'émouvoir du récit de la jeune femme qui entend ne rien épargner de ses tourments aux hommes qui l'écoutent et se montrent si prompts à la juger. Les affres de la misère et les extrémités auxquels elle nous pousse, le caractère sordide des étreintes avec ses premiers clients, l'étiolement de son amour pour l'homme pour qui elle a tout sacrifié... : la Courtisane se livre toute entière, sans pudeur et sans honte. le personnage le plus ambigu de ce troisième tome reste cela dit celui qui donne son nom au roman, Meijo, dont l'auteur dépeint la lente transformation vers un être de plus en plus abjecte. La Courtisane est toutefois loin d'avoir terminé son récit, si bien qu'on peut s'attendre dans le tome suivant à d'encore plus terribles révélations.

Stefan Platteau signe avec ce troisième tome des « Sentiers des Astres » un roman solide, qui séduit aussi bien par la qualité de la plume de l'auteur que l'originalité de son univers ou la profondeur de ses personnages. Certes, on s'impatiente un peu de voir la rencontre avec le Roi-Diseur sans cesse repoussée et le récit de la Shakti sans cesse s'allonger, mais le récit du barde et de la Courtisane se révèlent tellement passionnants qu'on pardonne bien vite à l'auteur ces quelques longueurs. Après tout la destination compte moins que le voyage.
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Préambule avisesque
Je trouvais que le précédent tome ne nous avait pas beaucoup avancé (faut dire que la jeunesse-tête-à-claques de la Courtisane ne m'avait pas plus emballée que ça) (heureusement que les Teules sont là pour rattraper le coup et hacuner matater yolo carpe la vie) .

Tome 3
On retrouve dès le début de ce tome la troupe de notre barde conteur qui ne va pas rester longtemps au même endroit, de fuite dramatique mais poétique quand elle arpente les chemins entre-mondes, visites de vieilles ruines pleines encore de ce que fut la magie d'antan et poursuite malgré tout de sa quête. Il me semble qu'on en apprend un peu plus sur nos personnages et leurs univers et donc leurs motivations. Manesh reste quant à lui flamboyant et superbe en toute circonstance, haters'gonna hate, moi, comme il me plaît depuis toujours, j'ai poursuivi ce récit joyeusement. Et puis on retrouve de la poésie du premier livre, on se balade donc entre enchantements et barbarie.

Oui mais. J'avais oublié qui était le Meijo éponyme en titre. le djeuns-amant-tête-à-claques de djeuns-courtisane-tete-à-claques du précédent livre. Vous voyez ? Ben moi quand j'ai vu j'ai pesté velu. Je me suis dit que ça allait encore traîner cette histoire, et quitte à traîner, je préfère suivre l'aurore des cîmes des arbres suite au passage d'un demi-géant. C'est tout autant inutile mais c'est beau (et bizarrement, même si aucun des personnages n'est manichéen, je préfère leurs incomplétudes).

C'est dommage d'ailleurs, oui je digresse, mais moi j'aurais bien vu une évolution du personnage de la Courtisane semblable à Madame de la Compagnie Noire de Glenn Cook. Peut-être est-ce pour cela que je ne l'aime pas vraiment. Ce qui ne veut pas dire que le personnage n'a pas sa place dans l'univers. Mais il n'est pas Madame.

Postface
Ouidoncbref passé cette part du récit qui pour moi meuble l'histoire (on sautait l'histoire de Shakti, on réunissait les tomes 2 et 3 en un seul et c'était parfait !) ladite histoire avance au travers dudit de Fintan. Je retiens de plus l'onirisme du sentier des astres, la beauté des mots et des images que nous offre l'auteur en hommage à son livre-fée, son merveilleux premier tome, Manesh, pour notre plus grand bonheur.

[Pour finir je ne sais comment noter cette lecture. Je loue cette plume magique, moins ces écarts du sentier principal, et puis... J'ai du mal à lire en ce moment. Ô enfant des fées, pardonne moi si je ne te donne pas toutes les étoiles que ton univers mériterait.]
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Je termine ce troisième tome des Sentiers des Astres très mitigée.
D'un côté j'ai découvert un auteur, Stefan Platteau, qui possède de réelles qualités de conteur, qui manie le français avec beaucoup d'originalité et nous livre un récit chatoyant, imaginatif et truffé de détails.
Le récit est également original. même si le thème de départ, une quête vers un oracle, peut paraître banal.
Les personnages sont particulièrement intéressants, ils évoluent au fil du récit de façon prévisible ou non, ce qui ajoute à l'intérêt de l'histoire. Quant à l'histoire en question. elle est riche en rebondissements et les ambiances sont très bien rendues, en particulier quand le danger est là (les passages des cornes par exemple sont dignes d'un Stephen King).
Ce qui m'a gênée dans ma lecture, c'est la double narration, et même si les récits de Manesh, Shakti et Meijo sont passionnants, ils ont l'inconvénient de reléguer la quête au second plan et de détourner l'attention de la trame principale.
Et même si tout cela est superbement écrit, il y a de nouveaux des longueurs et des profusions de détails totalement inutiles, qui alourdissent le récit et finissent par lasser.
Pour finir, j'ai beaucoup aimé ce récit, mais je l'aurais préféré avec plus de rigueur dans les descriptions et le scénario. Il n'empêche, bravo Mr Platteau, j'ai passé un très bon moment dans l'Héritage!
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En Résumé : Je ressors moins convaincu de ma lecture de ce Meijo que les premiers tomes. Attention ce troisième volume reste sympathique à lire, retrouvant de nombreuses qualités des précédents, mais certains points ont un peu impacté mon plaisir de lecture. Concernant les points positifs il y a toujours cet univers qui nous est présenté qui s'avère fascinant à découvrir. On est vraiment emporté par le talent de conteur de l'auteur qui nous transporte littéralement dans ce monde, offrant dépaysement, merveilleux, étrange, sombre ou bien encore son éclat. le récit de la courtisane vient aussi apporter une impression de renouvellement, nous faisant quitter la forêt pour nous faire découvrir d'autres lieux. Un monde qui donne envie d'en apprendre plus, d'en découvrir plus. L'autre point fort vient des personnages toujours aussi attachants, marquants, charismatiques et entraînants. Surtout dans ce troisième tome c'est l'évolution des liens qui unissent les uns les autres qui marque, les changements qu'ils subissent et la façon dont ils réagissent que j'ai trouvé très intéressant, sonnant juste et de façon efficace. Pourtant comme je l'ai dit certains points m'ont dérangé. le premier vient qu'il s'agit d'un second livre d'un second tome découpé en trois, ce qui donne un sentiment de stagnation, de ne pas trop avancer je trouve. Les péripéties restent percutantes, mais s'avèrent un peu répétitives dans la construction. le second point vient de l'importance que commence à prendre le récit de Shakti la courtisane qui ne me paraît pas toujours justifié ici, d'une s'avérant ici cyclique, et surtout donnant aussi l'impression que sa vie aurait peut-être mérité un roman à part entière. Ce qui était initialement un conte dans le conte donne l'impression que l'un étouffe un peu l'autre. Maintenant je peux me tromper et le prochain tome, le dernier normalement sur la vie de Shakti, pourrait me faire changer d'avis, mais là on en revient sur les soucis de découpage. La plume de l'auteur est toujours aussi riche, soignée, envoutante, même si parfois elle cherche à en faire trop. Même si ce tome était moins prenant, il reste sympathique et je lirai la suite sans soucis.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
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Un troisième tome que j'ai bien laissé mariner quelques années et pour cause.. l'attente sera moins longue pour rejoindre le reste de la troupe !

Un volet que j'ai trouvé plus lent, le dit de Finthan m'a bien perdu malheureusement.. la traversée du sentier des astres ne m'a pas emmenée avec elle !
Cela ne retire en rien le plaisir indicible retrouvé avec le récit de la courtisane ! Elle m'a tout bonnement étonnée. On est encore sur un petit syndrome de Stockholm nan ? Que nous as tu fait Stefan avec ta Shakti : "mon homme, mon tout beau, mon prince". Bon il l'a maltraite pas mal nan ?
Bon allez on te pardonne car l'arrivée de la petite Kunti est merveilleux ❤️

J'ai adoré l'intrigue autour du meurtrier du capitaine.. qui diable verra sa tête tomber ? Notre barde s'avoue très bon à ce jeu. Il faudra se méfier de tous, Miach, Dipran, Manesh, les teules ?

Un très bon tome donc avec une légère frustration par le récit de Finthan mais un profond coup de coeur pour la ténacité de Shakti face à ses démons et son combat pour la liberté.
On est d'accord, le vrai bâtard, c'est ce mécréant de Meijo ? 😉
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Je mets 3 étoiles et demi (sur 5) pour l'ensemble des ouvrages "les sentiers des astres".

J'avoue avoir découvert Stefan Platteau par le plus grand des hasards, en commençant par un recueil de nouvelles (le roi cornu + le dévoreur) qui m'a bien emballé (surtout le dévoreur). du coup je me suis lancé dans la trilogie des sentiers des astres... Après un premier tome englouti extrêmement vite, un second tome également, j'ai peut-être mis un poil plus de temps pour le troisième, car j'ai l'impression que l'intrigue s'essouffle sans pour autant avancer des masses.

Je m'explique : avec le tome 1 (Manesh), on découvre à la fois l'expédition (qui n'avance pas beaucoup durant les 3 tomes...) et surtout on en apprend un peu plus sur l'univers dans lequel se passe notre histoire. Un univers original, une espèce d'hybride entre de la fantasy classique, et des légendes médiévales et peut-être un peu de chamanisme/animisme assez sympa, avec un soupçon de Lovecraft pour relever l'ensemble.
L'histoire de Manesh est prenante, d'autant plus que le personnage est original (pas tellement son histoire, mais lui oui).
Avec le second tome, des considérations politiques viennent se rajouter à l'ensemble, et je trouve que c'est moins bien raccordé que le reste à l'histoire. Mais bon, ça reste sympa. L'histoire de Shatki (tome 2 donc) est par contre plutôt longue. Et surtout, comme j'ai pu le lire dans d'autres critiques, c'est vrai qu'on se perd dans des considérations vraiment pas utiles au récit. La nana raconte sa vie depuis le commencement (ou presque). Alors certes s'il y a des passages intéressants, ils sont globalement tous enchâssés dans une gangue d'anecdotes pas toutes passionnantes, dont on se demande parfois si elles ne sont pas juste là pour rallonger le récit.

Le troisième tome (Meijo) nous parle donc de ce "nouveau" personnage, qu'on avait déjà appris à détester dès le 2ème tome, et dont on se demande à la fois ce que Shatki a bien pu lui trouver, et pourquoi elle a accepté de renier sa culture, sa famille, sa patrie pour qu'il assouvisse ses lubies. On se demandera également pourquoi elle continue à lui coller aux basques en exil, et on se demande toujours pourquoi elle est amoureuse de lui après tout ce qu'il lui fait subir. Plus leur histoire avance (dès la moitié du tome 2 disons), plus on se demande pourquoi elle s'entête. Certes on comprend qu'il y a un côté jeune châtelaine romantique dans son personnage, mais là c'est à la limite de l'idiotie crasse. Surtout avec son héritage familial, Shakti/Nissû aurait dû pouvoir voir quel genre de personnage méprisable son Meijo est. D'autant plus que n'importe quel lecteur doué de bon sens s'en rend compte dès les premières pages où il est question de lui.
Mais bref passons. Donc de leur histoire (Shatki, Meijo), on nous donnera des pages et des pages à manger, sans que tout soit vraiment intéressant, ni pertinent pour l'histoire. Certes il y a de bons moments, des anecdotes qui enrichissent l'univers en développant le côté mystique, où en nous en apprenant un peu plus sur la géographie, l'histoire ou la culture des contrées qu'ils traversent... Mais il y a globalement plus de remplissage (ah, les "fillers"...), et surtout, ça commence à se voir qu'en se concentrant sur le récit de ces personnages, on apprend rien (ou très peu de choses) sur l'expédition elle-même, qui est censée être l'intrigue principale...

D'ailleurs, on sent une accélération du rythme des événements dans l'expédition vers la moitié (ou les 3/4) du 3ème tome... Juste quand on commence à se dire qu'il reste fort peu de pages pour conclure correctement le récit avec tout ce qu'il nous reste à apprendre, tout ce qu'on commence à deviner, et tout ce qui doit encore arriver pour que l'expédition soit un succès (ou un fiasco... Mais qu'elle ait une fin au moins...).
Et c'est exactement ce qu'il se passe : on arrive à la dernière page en espérant voir le récit conclu... Mais pas du tout. On ne peut donc que supposer (/espérer) qu'il y ait au moins un autre tome pour conclure le récit, parce que sinon c'est une fin en eau de boudin qu'on nous propose.

Dans une interview de Stefan Platteau sur laquelle je suis tombé par hasard, il décrivait son oeuvre comme "une histoire sans héros... Ou plutôt avec de multiples héros, où tout le monde avait son importance, du barde à la courtisane, en passant par le simple soldat" (je cite de mémoire).
Mais force est de constater que s'il y a des protagonistes multiples, tous ne sont pas égaux non.
On sent dans ces propos et dans ses livres que Stefan Platteau aspirerait à être une sorte de George Martin, mais il n'est pas au niveau là-dessus.

Son univers est vraiment original et intéressant par contre, c'est ce qui m'a emballé dans son oeuvre.
Son récit de l'expédition en gabarre s'embourbe dans des circonvolutions non essentielles, et c'est dommage.
Reste des idées excellentissimes (les sentiers des astres, les Teule et leur façon de vivre, les nendous, le monde des esprits, les pouvoir des astres, les géants solaires, les lunaires, le Vintou, et j'en passe...), et des personnages vraiment cool (Manesh, Ogh, Fintan notamment).

On déplorera certains aspects à peine abordés ou qui auraient gagné à être plus creusés : notamment tout ce qui concerne le monde des esprits, avec ses personnages bizarres autant qu'étranges, surtout le Berger, les 3 tourmenteuses de Meijo, le protecteur de Meijo dont j'ai oublié le nom.
Finalement on ne sait toujours pas grand chose sur le géant solaire non plus, sur l'oracle. la partie sur l'opposition Souranès/Luari n'est pas la plus claire...

Bref, il y a des points qui auraient gagné à être mis en avant un peu plus. Des anecdotes qui auraient gagné à être écourtées. le tout au milieu d'idées génialissimes qui soutiennent ce monde original et emballant.

Je rajouterai aussi qu'il y a de nombreuses fautes d'orthographe dans les livres (je les ai lus en version pocket), et c'est dommage. Ils auraient pu se payer un relecteur, parce qu'il y en a des éneaurmes qui sont dérangeantes pour les yeux.

Enfin, je terminerai en disant que du coup j'attends avec impatience un prochain tome (sans savoir s'il est même prévu ou envisagé) qui permettrait de donner à l'histoire une fin digne de ce nom...
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