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Les Sentiers des Astres tome 2 sur 4
EAN : 9782290143544
574 pages
J'ai lu (11/10/2017)
4.34/5   183 notes
Résumé :
Sept hommes, une femme et une enfant. Ce sont les derniers compagnons qu'il reste au barde Fintan Calathynn pour mener à bien la quête du Roi-diseur, à travers une forêt boréale plus menaçante que jamais. Neuf survivants aux abois, retranchés dans la grotte des Teules, encerclés par l'ennemi. À l'heure où la gabarre livre ses derniers secrets, et où les arbres tremblent de la colère des géants, les fugitifs devront jouer cartes sur table et révéler les ombres issue... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais été subjugué par le premier tome et je suis heureux de prolonger ce sentiment dans le deuxième avec "Shakti", dont les événements se situent directement dans la foulée de l'opus précédent.
Si Stephan Platteau prenait son temps dans le premier tome, ce ne sera pas le cas dans la première moitié du deuxième qui est d'une grande intensité. Nous avions laissé notre compagnie traquée et réfugiée dans une grotte, tous sont dans l'angoisse et l'incertitude. Dans une contrée hostile et méconnue, ils sont confrontés à des adversaires nombreux et implacables qui sont les servants d'entités sombres et plus redoutables encore.
Au sein de la compagnie subsistent beaucoup de questions et de mystères, le doute et la suspicion s'insinuent et pourtant le plus important est de s'échapper et de survivre.
La quête qui a déjà valu tant de pertes et de sacrifices est plus que jamais essentielle et il n'est déjà plus possible de reculer.
Dans le premier opus, Manesh avait été obligé de se raconter, ici ce sera le tour de Shakti "la courtisane", autre personnage mystérieux, autre histoire fabuleuse, l'auteur est définitivement un conteur hors pair.
Je continue à ne pas me lasser de ce style narratif si riche, cet auteur sait nous charmer et nous imprégner de ses atmosphères fantastiques, n'oublions pas que nous sommes sur des terres où les légendes prennent corps et substance.
Aucune fausse note pour l'instant et je n'ai qu'une hâte qui est d'attaquer le tome trois !
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Après le succès amplement mérité de son premier roman, Stefan Platteau renoue avec l'univers des « Sentiers des astres » à l'occasion d'un second volume qui met enfin un terme à l'insoutenable attente dans laquelle nous avait plongé le final de « Manesh ». L'auteur opte à nouveau pour une double narration, donnant ainsi la parole à deux des neuf membres restants de l'expédition du capitaine Rana parti vers le Nord en quête de l'oracle connu sous le nom de Roi-diseur. le premier reste Fintan Calathynn, second du capitaine et surtout barde, gardien du « vrai dire » habile à manier les mots aussi bien que les notes. le second, par contre, n'est plus le Bâtard de Marmach qui nous avait fait don de son histoire dans le premier tome mais la Courtisane, personnage au moins aussi énigmatique que l'être solaire. Si on pouvait reprocher au premier tome une certaine lenteur, ce deuxième opus démarre sur un rythme beaucoup plus nerveux.qui ne faiblira que rarement tout au long des quelques trois cent pages que compte le roman. Dans la première partie, on suit avec un mélange d'inquiétude et d'émerveillement la fuite éperdue de nos neuf compagnons, pourchassés par des créatures d'un autre temps dans une forêt tellement chargée d'histoire et d'étrangeté qu'elle en devient presque un personnage à part entière. Et quel personnage ! L'auteur puise cette fois encore son inspiration dans différentes mythologies (notamment asiatiques) qui donnent davantage de profondeur et de complexité à son univers qu'il nous dévoile par petites touches.

Arrivé au premier tiers du roman, le récit du Barde se fait d'ailleurs tellement prenant qu'on éprouve quelques réticences à s'en écarter pour se plonger dans l'histoire de la Courtisane, personnage qui a pourtant le don d'éveiller la curiosité du lecteur depuis le début. Et puis, en à peine quelques pages, la conteuse nous prend à son tour dans sa toile et ne nous lâchera plus avant la toute dernière ligne : « Vous attendez donc que je vide mon sac. le récit des fautes et des plaintes de la putain. Très bien. Vous allez être servis ! Je ne promets pas d'avoir honte. Je vais faire ce que je fais le mieux : me livrer sans pudeur. Conter pour le bon plaisir des hommes... » La voilà donc qui réveille pour son auditoire les souvenirs de son enfance sur l'île de Fintami : les heures passées dans le Lempio, la grande forêt jouxtant le domaine de sa mère ; sa connexion profonde avec les esprits peuplant ces bois ; sa rencontre décisive avec le beau mais orgueilleux Meijo ; leur épique lutte contre la Croque-carcasse... le récit de la Courtisane se fait aussi captivant que celui du Bâtard de Marmach et c'est avec frustration que l'on comprend qu'il faudra patienter davantage avant de la voir révéler tous ses secrets ainsi que les raisons qui l'ont conduites à se joindre à l'expédition sur le Vyanthryr. Outre l'intérêt porté à l'intrigue et aux différents personnages, le charme du roman repose en grande partie sur le soin que l'auteur apporte à son écriture qui se distingue très nettement par son raffinement et sa puissance évocatrice (le rapprochement avec un autre auteur comme Jaworski est à ce titre assez tentant).

Avec « Shakti » Stefan Platteau signe un deuxième tome encore plus abouti que le premier qui ne fait que confirmer son talent. C'est avec regret que l'on s'arrache à cet univers foisonnant porté par une plume d'une grande finesse et incroyablement immersive. Les visions du barde entonnant son Chant afin de gagner la forêt à sa cause, du combat contre les guerriers de l'Hermine ou de la cité aérienne des Teules sont de celles qui vous restent en tête pendant longtemps…
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Sévère ? non...
Il n'y a plus l'effet "découverte" ni "surprise" du premier tome... Alors j'ai le droit d'être exigeante.
Pourquoi même pas 4 étoiles ? Parce que par moments je me suis em**** ! Tout simplement... Voire énervée, aussi, d'ailleurs...

L'histoire de Shakti me déçoit, du moins la partie qu'on a en seconde moitié de ce tome 2, puisque je suppose qu'on aura la suite dans le tome 3. Non mais franchement quelle purge ! Si toute la partie "mythologique" est fort intéressante et tire l'ensemble vers le haut (L'Ourse, les "songes", le chamanisme poussé), l'histoire avec Meijo et la stupidité de Shakti "jeune" (Nisu donc) sont tellement clichés que j'ai eu parfois envie de balancer le bouquin contre le mur. Ouille. Pas bon. D'autant moins qu'il n'y avait pas besoin d'en faire une telle gourdasse pour avoir une bonne histoire. Elle est tellement éloignée du superbe personnage mystérieux du premier tome que j'en étais à me demander si c'était bien la même... Snif !

Alors que l'auteur brille sur ses personnages masculins, tous autant qu'ils sont (Le dit de Fintan est excellent du début à la fin), franchement, son perso féminin, pour l'instant, c'est pas une réussite de mon point de vue. Ouf, il y a sa mère, qui relève un peu le niveau.

Le style est toujours agréablement troussé, quoi qu'un brin répétitif sur certaines tournures de phrases, ce qui finit par me lasser, forcément. Heureusement, il y a les personnages masculins, et les Teules ! Aaaaah les Teules, comment ils ont sauvé les derniers chapitres à mes yeux, trop fort !

Ils sont attachants, passionnants à découvrir, intrigants ! Et ô combien ils ont maintenu mon intérêt dans une fin de bouquin qui était de plus en plus mauvaise de mon point de vue.
J'espère que le tome 3 redressera la barre parce que là, j'avoue, mon intérêt est bien moindre qu'à la fin du premier tome.
Et même le cliffhanger de fin n'a pas réussi à me faire changer d'avis... Bref, je pense pas que je vais attendre le tome 3 comme j'avais attendu le tome 2.
Déçue je suis...
Peut-être parce que j'en attendais trop...

Edit de juin 2018 : j'ai appris que le tome 3 s'appelait "Meijo". Autant dire que pour moi, l'aventure s'arrêtera là. Donner à son bouquin le nom d'un personnage qui n’apparaît qu'au cours du second et qui n'est même pas dans l'aventure principale, ça va bien, là. On part pour un cycle style "roue du temps", où les digressions font 80% du poids de la série. Je donne une chance aux cycles de fantasy, oui, ça oui, pour la mise en place. Mais quand la mise en place devient de la dilution, moi, ça me gave. Exit les sentiers des astres...
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Après avoir découvert Manesh il y a quelques mois, premier tome des Sentiers des Astres, et être tombé sous son charme, il me tardait de revenir à cet univers, ces personnages, cette ambiance et cette plume.

Ceux qui se plaignaient de longueurs dues à trop de descriptions dans le premier tome peuvent se rassurer, Shakti démarre sur un rythme plus rapide et soutenu, chargé d'une tension presque palpable au son des cors des Nendous et d'éclats d'actions sur près d'une centaine de pages.
Sans renier pour autant sa plume riche faisant encore une fois appel à tous nos sens, bien que peut-être un peu plus sobre. Ce tome se fait plus fluide, plus digeste que le précédent. A peine les premières phrases esquissées, le charme opère déjà à nouveau pour nous immerger corps et âme dans cette histoire.
Puis le rythme se calme, s'apaise, et la seconde partie du roman s'enclenche. Après le récit de vie de Manesh dans le tome précédent, c'est ici la Courtisane qui retire ses voiles et se raconte ; on explore alors avec fascination son passé dans une ambiance nordique hivernale et mystico-shamanique des plus réussies. La mythologie qui imprègne ces contrées est encore une fois bien pensée et efficace, et la plume si efficace de l'auteur nous fait arpenter nous aussi la forêt du Lempio, respecter les esprits qui la peuplent, et craindre la terrible Croque-Carcasse.
On y découvre également des personnages travaillés et marquants, en bien ou en mal, notamment la mère de Shakti, personnage fort réussi (et fort tout court) ; ainsi que Meijo qui, lui, s'avère beaucoup moins sympathique, si fermé qu'il est à la magie et aux traditions de l'île, enchaîné à ses peurs intimes, à ses reproches et sa fierté mal placée. Et pourtant chaque personnage est plus complexe que cela, avec ses bons et mauvais côtés.

On prend également le temps de s'attacher à certains personnages secondaires qu'on avait un peu moins vu dans le tome précédent, et ce parfois en quelques lignes seulement. Cependant, s'il y en a bien un qui ne se dévoile toujours pas, c'est notre ami le Barde.

Les seuls reproches que j'aurais à faire concerneraient la présence d'encore quelques coquilles typographiques (l'absence de tirets lors de certains dialogues) ; puis concernant le fond, le fait de passer un peu trop de temps dans l'Outre-songe dans la seconde partie du roman, pas forcément passionnant, surtout pour une telle conclusion.
Et frustration à la fin de ne toujours pas savoir pourquoi Shakti est embarquée dans cette aventure et ses liens avec Rana : on a réellement que la moitié de son récit de vie, et l'impression d'une promesse faite par ce roman qu'à moitié honorée.

Mais qu'il est difficile de poser ce livre une fois fini, et de se dire que l'attente pour le suivant ne fait que douloureusement commencer, alors que l'univers, ses personnages et ses sensations nous imprègnent encore, sans qu'on veuille les voir s'estomper.
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Après avoir dévoré les mots du premier livre, j'avais un peu d'appréhension à replonger dans les mots de Stefan Platteau. Longue et fastidieuse avait été cependant cette lecture.
Je n'aurai dû craindre, j'ai trouvé que Shakti se lisait beaucoup plus facilement et plus vite.
Je l'ai trouvé moins contemplatif, moins poétique aussi. Forcément on suit lesdits de la Courtisane, personnage hélas dans sa jeunesse aussi stupide que le sont par moments ses compagnons de voyage. Alors il y a eu bien sûr encore la magie de la forêt mais contée cette fois ci de la langue des psalmodies chamaniques. Je crois que je préfère celle des Géants solaires qui bruissent les feuilles et illuminent le sommet des arbres. J'aurais préféré je pense que Manesh s'échappe pour continuer la quête qu'il a abandonnée. Chercher de nouveau les lueurs folles et les portes interdites. Ses récits m'ont manqué.
Heureusement les Teules se livrent un peu plus dans cet opus et apporte, à leur sauce, un peu de cet étrange poétique qui m'a tout de même manqué et s'est rappelé à la toute fin dans les dernières phrases, les mots ultimes, pour refermer le livre à regret.

[premier livre lu de l'année]
[bon an nouveau à tous, qu'il soit faste en bonnes lectures et rêveries de papier]
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critiques presse (2)
Syfantasy
07 septembre 2023
Plus court que son prédécesseur, ce tome n’en est pas moins prenant.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Elbakin.net
30 mai 2016
Au bout du compte, Stefan Platteau confirme qu’il incarne une voie à suivre, capable qui plus est d’évoluer dans le bon sens, en instillant un peu de sobriété à sa plume.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Les Chants primordiaux, c'est l'or mystique des bardes : nous passons la moitié de nos vies à les rechercher, et l'autre moitié à les maîtriser. Ils sont les poèmes originels, les tout premiers qui furent faits par le verbe et la note, quand l'homme n'était encore qu'une bête balbutiante. Ils narrent les primes aurores du monde, l'émergence des forces élémentaires, et ces temps mythiques où les planètes emplissaient le ciel de leurs orbes gigantesques. Le Chant de l'océan. Le Chant du feu. Les Séries de la lune. La Geste des bêtes et celle de la Naissance du fer. Ils n'ont pas changé d'un seul soupir depuis des siècles, sans doute des millénaires.
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Croque, craque, mords et ronge !
Griffes d'ébène et crocs de fer,
Parfum de tombe et patte en pierre,
A l'heure où les ombres s'allongent.

Souffle, racle, grogne et gronde !
Gueule saisit, mâchoire enserre,
S'offre la chair au croque-cerf
La mort qui rôde dessous l'onde.

Je plie bliaux sur mes genoux
J'incline front, et ploie le cou
Pour saluer comme il se doit
L'ourse seigneur de ce bois.
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Il me reste à chanter les Rois. Les géants de la troisième génération, qui s'élevèrent si haut que les vents se déroutèrent, que des empires d'oiseaux se bâtirent, et que l'on crut toucher les Astres. A ces mots, la forêt se rengorge ; elle s'enivre de sa propre majesté. Je sais alors que j'ai gagné son cœur. Mon conte a flatté l'auditoire ; le barde peut exiger sa récompense. Point de banquet ni de vins fins ; ni de riches présents ni de soie douce. Ce que désire le conteur, en ce moment, c'est la force des branches et la vigueur des racines, c'est le piquant des épines et le bouclier de l'écorce.
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[incipit]
Le dit de Fintan Calathyn – 1

Seizième nuit

Lichen, humus et bois mort.
J’en ai plein le ventre, les chausses et les genoux. Collés à ma peau, incrustés dans mes pores. Écrasés dans mes fibres.
La pluie d’hiver a lessivé la terre. Le tapis forestier sous mes coudes exhale sa pourriture d’écorce et d’aiguilles ; la mousse regorge d’une humidité froide qui se faufile sous ma chemise lorsque je me presse contre elle, en amant appliqué.
Nous rampons.
Moi et mes deux compagnons de raid, nous tortillons des reins pour nous fondre dans les racines du Vyanthryr. Nous nous faisons plus plats que couleuvres ; à force nous finirons par devenir limon.
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« Bah, tais-toi un peu, maudit rabat-joie ! […] Laisse-là conter comme il lui plaît ! Une vraie femme qu’a pas peur des mots, ça t’a toujours manqué, mon salaud ! Allez donc, Ma dame, ne vous souciez pas des nicets ! Narrez-nous les bonnes choses de la vie : les jeux de la fendace et de la pendeloche, les offrandes d’amants, les jointures joyeuses ; et puis les plaisirs de banquet, les chevauchées prodigieuses, et tout ce qui manque aux guerriers que nous sommes ! Vous n’imaginez pas à quel point tout cela nous réconforte… »
Elle nous dédie un sourire férocement canaille et reprend son récit, grisée par l’eau-de-vie.
Commenter  J’apprécie          40

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Vidéo de Stefan Platteau
A l'occasion des Imaginales, Stefan Platteau revient sur l'écriture de la saga des Sentiers des Astres et de Jaunes Yeux qui est paru il y a peu aux éditions Les Moutons Electriques.
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