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EAN : 9782382460016
256 pages
Agullo (26/08/2021)
3.03/5   31 notes
Résumé :
Dans l'Europe des années vingt et trente, déchirée par la guerre et la révolution, la jeune Berta Altmann cherche sa voie en tant qu'artiste et femme indépendante. Sa quête de liberté la conduira de Vienne à l'école du Bauhaus, de Weimar à Berlin et jusqu'à Prague. La rencontre et la confrontation intellectuelle avec les artistes célèbres de son temps la poussent à s'engager dans des combats esthétiques et idéologiques à une époque où ceux-ci représentent des choix ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Rentrée littéraire 2021 #15

Dans cette fresque à la fois artistique, historique et intimiste, Magdalena Platzova fait revivre le bouillonnement de l'Entre-deux-guerres en s'inspirant du destin tragique de Friedl Dicker-Brandeis, artiste autrichienne assassinée à Auschwitz. On suit son double fictionnel, Berta Altmann, entre Vienne, Weimar et Prague, dans un contexte très intense mêlant années folles, crises économiques, montée du nazisme et guerre.

La très belle idée de l'auteure est d'avoir fait le choix de ne pas centrer son récit sur l'épisode le plus connu de la vie de Friedl / Berta, celui qui a occulté sa place dans l'histoire des arts, à savoir sa déportation dans le camp de concentration tchèque de Terezín où elle a perpétué les méthode d'enseignement du Bauhaus auprès des enfants internés. La collection «  dessin d'enfants » exposée au musée juif de Prague est un témoignage exceptionnel, Friedl les ayant cachés dans deux valises du dortoir juste avant d'être déportée à Auschwitz.

Cet « oubli » délibéré permet à Magdalena Platzova de proposer une exploration passionnante de ce qu'a représenté le mouvement avant-gardiste du Bauhaus, école d'architecture, de beaux-arts et d'arts appliqués fondée à Weimar en 1919, qui, imbibé d'idéaux révolutionnaires, ambitionnait de transformer le monde et de bâtir grâce à l'Art une nouvelle société plus juste. C'est au sein du Bauhaus que Berta va grandir et se découvrir.

Et c'est toute la force du roman que de nous plonger en direct dans la psyché de cette femme en quête de soi. Les différents extraits de ses carnets sont superbes pour nous faire comprendre ce qui l'anime ou la tourmente. Berta aspire à se réaliser en tant que femme et en tant qu'artiste, et toute sa vie d'adulte sera celle d'une lutte pour trouver sa voix, pour peindre comme elle le ressent vraiment en dépit d'un entourage qui juge mineure et petite-bourgeoise la peinture figurative, et surtout en dépit d'une tendance à se soumettre à la volonté des hommes qui traversent sa vie.

Si le personnage très inspirant de Berta et toute la reconstitution du contexte historique m'ont emportée, je suis moins convaincue par le procédé narratif choisi. On entre dans le roman par le XXIème siècle et le tournage d'un documentaire sur la vie de Berta. Son amie artiste Kristyna est interviewée et on découvre une octogénaire emplie de culpabilité qui raconte Berta. S'en suit un autre arc narratif autour de Milena, la petite-fille de Kristyna. C'est sur celui-ci que j'ai des réserves. Il permet certes d'introduire une réflexion sur la mémoire de la Shoah mais il m'a semblé artificiel ou du moins il m'a nettement moins intéressé. J'étais complètement happée par Berta et les atermoiements amoureux de Milena me donnaient juste envie de retrouver Berta.
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Focus sur "Le saut d'Aaron" de Magdalena Platzova. Magdalena Platzova est une auteure tchèque qui vit à Lyon depuis 2012 et parle Français.
"Le saut d'Aaron" est un roman, très inspiré de la vie de l'artiste Friedl Dicker-Brandeis, dont le destin fut totalement fauché par l'histoire .
Cette fresque couvrant un siècle d'histoire de l'Europe centrale aborde avec force ce qu'il en coûte de se jeter dans l'inconnu afin d'oser s'affirmer en tant qu'individu et artiste.
Friedl Dicker-Brandeis, née à Vienne, elle a étudié et enseigné à l'école Weimar Bauhaus , aux côtés de Paul Klee notamment, Elle devient experte en fusain, en peinture à l'huile, en tissage, en architecture, en affiches, en bijoux, reliures, et typographie.
Après avoir quitté le Bauhaus, elle a travaillé comme artiste et designer textile, peintre à Berlin, Prague et Hronov., et a créé à Berlin la galerie atelier Singer-Dicker qui devient l'une des maisons de design les plus en vogue de Vienne Elle a en parallèle enseigné l'art aux enfants (art thérapie) au camp de Terezin, puis jusqu'à Auschwitz où elle est morte en 1944.
Ce roman aborde avec une grande intelligence les questions de la liberté, de la féminité et de la création . Une plongée dans le mouvement Bauhaus et ses auteurs, une grande hérOîne affirmant une vision idéologique, politique et artistique d'un vrai courage vu la place de la femme à cette époque
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les romans retraçant des vies d'artistes sont des types de livres que j'apprécie souvent. Les questions tournants autour de la création artistique me passionnent et me rappellent mon premier amour, l'histoire de l'art. Magdaléna Platzova propose avec le saut d'Aaron, traduit par Barbora Faure, l'histoire romancée de Friedl Dicker-Brandeis, une artiste autrichienne morte à Auschwitz et proche du Bauhaus.A travers plusieurs récits, Magdalena Platzova dresse le portrait de Berta Altman, double de l'artiste Friedl Dicker-Brandeis, entre Vienne, Weimar, Prague et Berlin. Elle fait le choix de se concentrer sur son parcours artistique et non sur sa déportation. L'accent est mis sur les choix de Berta pour devenir une artiste et une femme libre. Elle s'engage dans des combats esthétiques mais aussi idéologiques. Elle fait partie de l'école du Bauhaus et créé à partir de plusieurs médiums différents mais l'histoire de l'art semble l'avoir oublié. En parallèle de ce récit et des extraits des carnets de Berta, nous suivons une équipe de tournage israélienne qui entreprend de réaliser un documentaire sur sa vie. Pour cela il rencontre Krystyna, qui fut amie avec l'artiste, ainsi que Milena sa petite fille. Leur recherche permettra de déterrer des secrets enfuis.
Le premier chapitre du livre décontenance. On peine à savoir où l'autrice veut nous mener. Puis progressivement je me suis pris de tendresse pour Berta et le charme a opéré. le récit de sa vie, mêlée aux extraits de ses carnets, questionne sur la création artistique mais aussi sur l'émancipation des femmes. Des petites phrases parlant d'allaitement ou d'équilibre entre création et maternité m'ont particulièrement touchée et fait oublier certaines maladresses de construction.
Ce que l'histoire à reconnu de Friedl Dicker-Brendeis ce sont les cours de dessins donnés aux enfant dans le camp de Terezin mais l'autrice choisi de mettre l'accent sur l'art. Elle refuse de parler de ce qui est attendu, de l'horreur et de la mort. La fin tragique de l'artiste est suggérée mais pas racontée. C'est l'art qui est au coeur de ce roman ainsi que tous les questionnements qu'il suscite. L'école de Weimar, qui donne naissance au Bauhaus, est le terrain de débats acharnés et radicaux. le premier directeur de l'école entendait réunir tous les arts dans l'objectif de bâtir et d'abolir la différence entre artiste et artisan. Les édifices conçus et décorés par les artistes du Bauhaus, devaient servir à ceux qui les utilisait. Ils tendaient vers le mythe de l'art total. Même si l'école de Weimar subit les affres de l'histoire et périclite rapidement, l'influence de ces intenses années de débats artistiques a une influence sur les décennies à venir. Il est à l'origine du style international en architecture et continu d'imprégner les nouveaux édifices dressés dans nos villes. Les années que Friedl passe là-bas sont très riches sur le plan de la recherche artistique. Peintre, elle développe également un travail en reliure, en tissage ou encore en couture. Magdalena Platzova nous présente son personnage à ce moment de sa vie, et explore avec Berta l'intime de l'artiste.
Ce que l'histoire à reconnu de Friedl Dicker-Brendeis ce sont les cours de dessins donnés aux enfant dans le camp de Terezin mais l'autrice choisi de mettre l'accent sur l'art. Elle refuse de parler de ce qui est attendu, de l'horreur et de la mort. La fin tragique de l'artiste est suggérée mais pas racontée. C'est l'art qui est au coeur de ce roman ainsi que tous les questionnements qu'il suscite. L'école de Weimar, qui donne naissance au Bauhaus, est le terrain de débats acharnés et radicaux. le premier directeur de l'école entendait réunir tous les arts dans l'objectif de bâtir et d'abolir la différence entre artiste et artisan. Les édifices conçus et décorés par les artistes du Bauhaus, devaient servir à ceux qui les utilisait. Ils tendaient vers le mythe de l'art total. Même si l'école de Weimar subit les affres de l'histoire et périclite rapidement, l'influence de ces intenses années de débats artistiques a une influence sur les décennies à venir. Il est à l'origine du style international en architecture et continu d'imprégner les nouveaux édifices dressés dans nos villes. Les années que Friedl passe là-bas sont très riches sur le plan de la recherche artistique. Peintre, elle développe également un travail en reliure, en tissage ou encore en couture. Magdalena Platzova nous présente son personnage à ce moment de sa vie, et explore avec Berta l'intime de l'artiste.
Les parties du roman où nous suivons l'équipe de tournage m'ont moins emportées. Elles questionnent le poids du passé et ce qu'on decide de faire des mémoires traumatiques. L'écriture est belle mais à mon sens le récit est un peu en deçà du reste. J'ai néanmoins pris beaucoup de plaisir à découvrir cette artiste méconnue et au destin atypique. Je crois que la littérature à ce rôle aussi de nous ouvrir les yeux sur les oubliés de l'histoire. Berta / Friedl fut une très belle rencontre et une invitation à en connaitre d'avantage sur son travail.
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Ce roman raconte la vie de Berta Altman, peintre née à Vienne, qui étudie et travaille entre Vienne, Berlin et Prague dans les années 20 et 30. Elle fréquente les milieux communistes, vit une liaison tumultueuse, et se consacre à l'enseignement de l'art aux jeunes enfants.
Voilà voilà.
En réalité, cette femme a réellement existé : elle s'appelait Friedl Dicker-Brandeis ; Gropius disait d'elle que "si elle avait vécu, Friedl Dicker-Brandeis aurait été la plus importante artiste féminine du 20ème siècle". Elle est morte à Auschwitz après être passée par Terezin, où elle a réussi l'extraordinaire exploit de faire dessiner les enfants déportés. 4500 de ces dessins ont été conservés et sont visibles au musée juif de Prague.
Ce destin exceptionnel est réduit, dans le saut d'Aaron, à des récriminations contre son amant et à des promenades avec des amies. La biographie s'arrête, en gros, au départ pour Terezin.
Pourquoi, mais pourquoi ?
Et pourquoi avoir introduit de multiples personnages secondaires, Kristina l'amie fictionnelle qui raconte la vie de Berta, la petite-fille de Kristina qui rencontre un cinéaste, un secret de famille qui arrive à la fin comme un cheveu sur la soupe... Mais pourquoi ? Magdalena Platzova écrit bien, il y a de très jolis passages sur l'art notamment. On comprend qu'elle ait souhaité donner de la chair à cette artiste, mais j'ai trouvé le procédé maladroit.
De même, on comprendrait qu'elle ait voulu romancer la biographie de Dicker-Brandei, mais en fait, non : tout est vrai (j'ai consulté les internets). Alors, pourquoi ?
Pour ma part, j'aurais préféré une "vraie" biographie. le roman, quoique bien écrit et agréable à lire, ne me semble pas apporter un plus, et c'est dommage.
Traduction tout à fait fluide de Barbora Faure.
Challenge ABC
Challenge Globe-trotter ( République tchèque)


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ETRE FEMME ET ARTISTE
Berta Altmann- voilà une femme que j'aurais aimé rencontrer, avec laquelle j'aurais aimé échanger, parce qu'elle nous dit tant de choses des femmes que nous sommes, mais aussi des hommes, de l'artiste et toute une époque.

Magadaléna Platzova s'est inspirée pour ce roman de la vie de Friedl Dicker-Brandeis- née à Vienne, morte assassinée en 1944 à Auschwitz.

En ce début de XXIème siècle, une équipe de tournage israélienne vient à la rencontre de Kristyna, celle qui fut son amie, pour réaliser un reportage sur cette artiste juive méconnue. Sa petite fille, Milena l'accompagne sur les traces de cette femme exceptionnelle et rencontre le cameraman, Aaron…
L'occasion pour Kristyna d'ouvrir le coeur lourd ses lettres précieusement conservées, reconstituant peu à peu ce que fut sa vie et celle qui fut sans relâche éprise de liberté. Les souvenirs de Berta, sa personnalité, son engagement, ses doutes, n'ont eu de cesse d'inonder de lumière la vie de Kristyna, car il y a dans ce retour vers les années de l'entre deux guerres une volonté très forte de vivre qui se manifeste intensément, une forme de plénitude incarnée par la solaire Berta Altmann, que reçoit le lecteur comme un onguent (re)vivifiant, un appel à la liberté comme si demain tout pouvait s'arrêter.

Berta Altmann c'est cette femme singulière et excentrique à laquelle on aimerait ressembler. Mais c'est aussi cette femme artiste, née talentueuse mais sans cesse dans le doute et peinant à trouver sa place. Elle est cette femme moderne, libre, communiste, loin des conventions bourgeoises qui se heurte au trop difficile accès des femmes dans le monde artistique.
C'est une femme de son époque, prête à être la maîtresse d'un homme marié pour vivre l'exaltation de son amour pour lui. Une époque où la femme devait choisir entre la famille ou la liberté. Berta avait choisi son camp, même si elle fut souvent la prisonnière volontaire de son amour pour les hommes de sa vie…

Un récit sous forme de souffle de liberté féminine donc mais aussi un récit sur l'art, la création, l'école du Bauhaus. Un roman qui met en abyme l'entreprise de la création et met en scène la réflexion sur ses secrets intimes et sur la force de l'oeuvre d'art. Car Berta fut une étudiante assidue et engagée du Bauhaus, allant à la rencontre des artistes et intellectuels avant-gardistes de son temps, et vivant parfois comme une ascète pour laisser mûrir son pouvoir créatif, enseignant l'histoire de l'art aux enfants d'ouvriers jusqu'à ceux du camp de Terezin, étape ultime avant Auschwitz, convaincue de la nécessité de donner accès à l'art à tous.

Le texte de Magdalena a cette force nécessaire pour entrer dans le monde de Berta. Une femme qui a toujours voulu se montrer forte, défendant et vivant sa liberté- de créer, d'être artiste, de désirer, d'aimer, de ne pas procréer, de décider…

Une émancipation difficile, gagnée au coeur de la création- l'art devenant dans les derniers jours de sa vie le seul moyen de s'émanciper de la laideur de la haine antisémite, comme un espace de liberté incommensurable…

Une des lectures fortes de cette rentrée littéraire.
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critiques presse (1)
LaCroix
09 janvier 2022
Inspiré de la vie de Friedl Dicker-Brandeis, qui a enseigné le dessin aux enfants du camp de Terezin, un portrait érudit de l’Europe artistique de l’entre-deux-guerres.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Berta, ma grande amie, mon inspiratrice pour la vie. C’est ainsi qu’elle le dira aux cinéastes venus d’Israël, imaginez, pour tourner un film sur Berta. Berta, leur dira-t-elle, savait insuffler la vie aux objets. Ça, c’est de l’art. Ressusciter ce qui est mort, nous faire remarquer ce devant quoi nous sommes jusqu’ici passés sans le voir. Un autre côté, cette passion pour tout ce qui l’entourait la détournait du vrai travail ou de ce qui est généralement considéré comme tel. Elle n’a pas laissé beaucoup de tableaux. Elle agissait avec son entourage comme avec les intérieurs, elle voulait vivre dans la vérité, hors de tout cliché, des mensonges confortables et de l’auto-illusion. La pureté, la vérité, la liberté, c’était sans doute le slogan de toute sa génération.

D’ailleurs, même moi je ne laisserai derrière moi qu’une petite empreinte personnelle. Vous n’avez pas un grand talent, mais il est beau m’avait dit mon maître, le peintre K. C’était évidemment plus compliqué avec Berta : elle, elle avait un grand talent. Chaque fois que Kristýna parle de Berta, elle est obligée de parler d’elle-même et vice versa. Pourtant, selon les paramètres habituels, Kristýna a réussi mieux que Berta. Après le changement de régime en 1989, elle avait connu plusieurs années d’intérêt public : des rétrospectives, des prix, des voyages à l’étranger. Des journalistes lui rendaient visite et posaient des questions sur le passé récent, ils s’étonnaient des brimades qu’elle avait dues subir, n’en croyaient pas leurs oreilles, et Kristýna se sentait comme dédoublée : ou donc avait-elle passé ces quarante années ? Ne vivait-elle pas toujours dans le même appartement ? Et si elle se trouvait ici et non sur une planète absurde, ou avaient donc vécu ces gens qui venaient maintenant l’interroger ?
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Elle, qui s'était jadis enflammée pour Kirsch, Marc, Nolde, Chagall qui avait été comme une révélation. Pour Le Corbusier et Brancusi. Élève du peintre K., dans l'atelier de qui elle avait rencontré Berta et à travers elle son autre grand amour, Paul Klee.

(p. 11)
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-Vous êtes-vous déjà confessée?
-Jamais.
-Vous voulez dire que pas une fois de votre vie, pas même enfant, vous n'avez avoué vos péchés et reçu l'absolution?
-Non. Alors par où dois-je commencer?
-Commencer par le Seigneur.
-Je ne lui ai rien fait, à celui-là.
Le prêtre pousse un profond soupir..
-Commencer par où vous voulez.
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L’aplomb masculin a des centaines d’années d’avance sur les femmes, se dit Kristyna. Même pour le plus idiot et le plus laid des hommes, il se trouve quelque part une femme qui le conforte dans sa certitude d’être un dieu. Et la meilleure des femmes peut se faire détruire par quelques mots d’un homme.
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Vous savez, c'est bizarre. Pendant une année vous risquez votre vie tous les jours et vous ne cessez de penser qu'à survivre. Vous avez en vous une telle envie de vivre, vous rêvez à tout ce que vous pourriez entreprendre si la vie vous était accordée, puis, lorsque tout est fini, vous découvrez qu'en fait vous n'en avez nulle envie. Vous êtes partout étranger. Derrière tout, c'est le vide qui vous fait face. Tout vous semble insensé et vous avez un terrible sentiment de culpabilité pour quelque chose sur quoi vous n'aviez absolument aucun pouvoir.
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Vidéo de Magdaléna Platzová
Magdalena Platzova et Hemley Boum vous présente leurs ouvrages "Le saut d'Aaron" paru aux éditions Agullo éditions et "Les jours viennent et passent" paru aux éditions Gallimard. Entretien avec Jacqueline Madrelle.
Évènement en partenariat avec France-Libertés Gironde.
Retrouvez les livres: https://www.mollat.com/livres/2543335/magdalena-platzova-le-saut-d-aaron https://www.mollat.com/livres/2355144/hemley-boum-les-jours-viennent-et-passent
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