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Alfred Ernout (Éditeur scientifique)Jean-Pierre Néraudau (Éditeur scientifique)
EAN : 9782251799339
190 pages
Les Belles Lettres (15/10/2002)
3.33/5   6 notes
Résumé :
Comme son père refuse de lui donner l'argent nécessaire pour racheter la jeune femme qu'il aime au proxénète qui la possède, un jeune homme fait appel à un esclave qui dénoue la situation. Rien de nouveau sous le soleil de la comédie. Or, justement, " il faut apporter sur la scène d'une manière nouvelle quelque nouvelle invention ", déclare Pseudolus, l'esclave chargé de mener le jeu. Et il s'inquiète : s'il ne trouvait pas la ruse qui convient ? Si les mots lui man... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Pseudolus (on trouve aussi une version traduite sous le titre de L'Imposteur) est l'une des comédies-phares du plus grand auteur comique antique latin, j'ai nommé, Plaute.
Une incroyable fraîcheur, malgré ses quelques 2200 ans, se dégage de cette pièce en cinq actes (et oui, ça laisse rêveur, il semble que cette pièce ait été jouée pour la première fois en 191 avant J-C !).
Un esprit blagueur, espiègle, couplé à quelques apostrophes comiques en direction du public donnent un résultat étonnant. Bien qu'on sache que Plaute se soit inspiré d'une pièce grecque, sa mouture à lui ressort vraiment plus verte que les comédies grecques, celles d'Aristophane, par exemple, et j'ajouterais même que ça ne sent pas beaucoup plus la naphtaline que Molière, or Les Fourberies de Scapin a été écrite plus de 1860 ans après Pseudolus, ce qui n'est pas peu dire.
Oouuh ! là ! là ! J'ai l'impression d'avoir donné beaucoup de chiffres depuis le début de cette maigre critique, ça m'affole ! de la littérature, maintenant. Oui, si je vous parle du bon Scapin de Molière, c'est qu'il y a une très évidente filiation entre le fameux serviteur fourbe de Molière et cet autre fourbe, (esclave quant à lui, les temps ont changé) qu'est Pseudolus.
Qu'en est-il ? Calidore aime Phénicie, mais Phénicie est une esclave aux mains du cruel et cynique marchand de filles Ballion. Simon, le père de Calidore ne veut pas entendre parler de cet amour et refuse obstinément de donner à son fils l'argent qui lui permettrait le rachat de Phénicie.
Or, un empêcheur d'aimer en rond, un affreux soldat macédonien s'est mis en tête d'acheter la belle esclave. Il a même déjà versé les trois-quarts de la somme exigée par Ballion.
Calidore est dans de beaux draps avec son idylle et la dépression et le suicide le guettent si rien ni personne ne vient enrayer le cours fâcheux des événements.
Il n'a d'autre solution que de s'entretenir avec son esclave de confiance, Pseudolus, rusé comme un renard et habile comme un singe.
La suite de la pièce pourrait s'appeler : Les Fourberies de Pseudolus. Les dindons de la farce sont censés être Ballion et Simon, mais peut-être bien qu'Harpax, le messager du soldat macédonien qui vient régler le dernier versement pour le rachat de Phénicie va tout faire capoter, qui sait ?...
C'est ce que je vous laisse le plaisir de découvrir dans cette pièce, certes antique, avec tout ce que cela comporte (tout le monde n'aime pas) mais qui, dans son style, est de très haut vol, et se laisse encore admirablement lire ou regarder de nos jours, du moins c'est mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
PSEUDOLUS : Selon la manière dont vous traite la Fortune, on passe pour un grand homme, et tout le monde assure que l'on est habile. Si l'on apprend que quelqu'un a réussi dans ses projets, nous disons que c'est un rusé, et nous appelons un imbécile celui qui a échoué. Pauvres sots que nous sommes, nous ignorons à quel point nous sommes stupides lorsque nous désirons passionnément obtenir quelque chose, comme si nous pouvions savoir ce qui est vraiment de notre intérêt. Nous laissons échapper le certain, en courant après l'incertain.
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CALIDORE : J'ai apporté ce jeune homme.
PSEUDOLUS : Quoi, tu as apporté ?
CALIDORE : Je voulais dire " j'ai amené ".

(N. B. : comme quoi, Plaute fustigeait déjà en son temps ce que de nos jours, telle Don Quichotte face à ses moulins, je passe mes jours à combattre. Peine perdue, me direz-vous ? Peut-être, mais je répondrai comme dans le film De Nuremberg à Nuremberg : " Il peut paraître dérisoire qu'avant de mourir une abeille nous pique, mais si elle ne nous piquait pas, il y a longtemps qu'il n'y aurait plus d'abeilles ".)
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PSEUDOLUS : Jusqu'ici tu m'as toujours pris comme le premier confident de tes pensées. (...) Raconte-moi ce que tu as ; je t'aiderai ou de ma fortune ou de mes services ou en te donnant un bon conseil.
CALIDORE : Prends ces tablettes, et tu y verras toute l'histoire toi-même. (...)
PSEUDOLUS : Voilà des lettres qui cherchent à se reproduire : elles se montent les unes sur les autres.
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BALLION : Les honnêtes gens me ruinent, les autres m'enrichissent ; les gens de bien sont utiles à l'État, à moi ce sont les vauriens.
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BALLION : Et cette question, maintenant : lorsque le soldat allait prendre la garde, la nuit, et que tu allais avec lui, est-ce que l'épée du soldat rentrait bien dans ton fourreau ?
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Vidéo de  Plaute
Émission "Anthologie étrangère" diffusée le 5 juillet 1961 sur la RTF. Une présentation par Jean de Beer, aidé par Georges Gravier.
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