AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,58

sur 58 notes
5
7 avis
4
2 avis
3
0 avis
2
2 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
C'est un livre court qui se lit d'une traite, un pamphlet, un tract : adhérez au parti de l'Autre avec un grand A comme grand Amour. Amour contre Zemmour ou plutôt contre Finkielkraut qui déclarait : « il y a un problème de l'islam en france ». de l'islam il ne sera pourtant pas question, des arabes pas beaucoup non plus. le titre est donc totalement mensonger, il aurait dû être : « pour (me prendre pour) Zola » dont Plenel reprend la théorie de l'épouvantail-monstre. Alors bien sûr que les prophéties auto-réalisatrices et autres complots politiques (diviser pour mieux régner) existent mais ça n'est pas une raison pour ne pas dénoncer certains problèmes, comme celui de l'islamisme. Edwy Plenel ignore cet extremisme pour lui en substituer un autre : l'égalitarisme. Il n'y aurait pas de civilisation supérieure ou inférieure. Pourtant certaines ont disparu et d'autres ont prospéré, par la force le plus souvent. Mais faut-il s'en excuser ? Je pense qu'il vaut mieux assumer son histoire. L'histoire personnelle de l'auteur est à ce propos intéressante. Dans le dernier chapitre il nous raconte avoir grandi dans d'anciennes colonies. Peut-être a-t-il la culpabilité d'avoir été un petit néo-colon. C'est là nous dit-il qu'il a fait la rencontre de l'autre. Cependant nul besoin d'aller aussi loin. Aujourd'hui avec la décolonisation, la démographie africaine et le regroupement familial, l'immigration a bouleversé la sociologie des quartiers populaires et des banlieues. Cela pose de nombreux problèmes comme l'incompatibilité entre islam et démocratie. Hélas Edwy Plenel semble incapable de conçevoir que l'autre n'est pas forcément une chance mais peut également être un boulet voire un ennemi, un ennemi intérieur. Ce déni de réalité est effarant, comme quand l'auteur nie ou méprise la notion de nature humaine. D'après le primatologue Franz de Waal il existe chez les grands singes des groupes in et out, de la xénophobie et des boucs émissaires. Espérons que nous sommes plus civilisés que nos plus proches cousins mais chassez le naturel et il revient au galop. C'est ce qui est en train de se passer actuellement et le pauvre Plenel a l'air complètement dépassé. Il a beau vanter la diversité, le « tous unis dans la diversité » (cherchez l'erreur), son beau discours se heurte à une réalité : la tendance à l'entre-soi qui existe autant chez les immigrés que chez les bobos. Avec une litanie de citations et de références historiques, littéraires et philosophiques, le directeur de médiapart veut nous convaincre que l'islamophobie est le nouvel antisémitisme. Mais les temps ont changé et ses citations sont périmées. Cela dit il est vrai que certains racistes utilisent la critique de l'islam pour exprimer sans danger leur haine des étrangers. C'est probablement l'un des effets pervers des loi antiracistes qui interdisent de critiquer une personne en fonction de sa couleur mais permet de dénoncer sa religion. Edwy Plenel et les antiracistes en appellent donc à l'empathie, à avoir la main (jaune) sur le coeur. Cette empathie est certainement utile pour vendre des pin's et des abonnements à médiapart mais elle peut aussi nous aveugler. Cette émotion ne semble plus connaître aucune limite, elle s'étend aux animaux, des grands singes aux petites bestioles, et pourquoi pas aux extraterrestres. L'auteur utilise l'expression « guerre des mondes » comme synonyme au « choc des civilisations ». Il est à parier que si les extraterrestres venaient nous envahir, Plenel viendrait prêcher l'amour sans limite et se ferait pulvériser par un rayon laser.
Commenter  J’apprécie          170


Lecteurs (141) Voir plus




{* *}