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EAN : 9781521884416
337 pages
Auto édition (11/08/2017)
3.93/5   22 notes
Résumé :
Et s’il suffisait de formuler une question dans son esprit pour en connaître immédiatement la réponse ? Acquise par l’humanité du jour au lendemain, cette nouvelle faculté, qu’on appelle rapidement Noosphère, bouleverse les sociétés : essor technologique époustouflant, avancées médicales révolutionnaires, effondrement de certains gouvernements corrompus, fin des élites intellectuelles, bouleversement des valeurs… Au sein du laboratoire du gouvernement français, Inès... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Pourcentage requis de "Suspension consentie de l'incrédulité" pour apprécier ce roman : bien trop pour moi.
Pourcentage requis de "Pâmoison consentie devant la guimauve sentimentale" : bien trop pour moi

J'ai lu ce texte à cause de sa nouvelle Citoyen+ qui en peu de mots avait réussi l'exploit de poser un univers, deux personnages crédibles et une critique des dérives technologiques. le tout avec une très belle chute. Alors cela aurait été con de ne pas jeter un oeil à ce roman.

On ne va pas tourner autour du pot, malgré un début prometteur, l'enlisement de l'intrigue et mon emmerdement a vite pris le dessus : des passages capillotractés, une histoire d'amour, et un événement inexpliqué qui reste inexpliqué.
Moi, lorsque l'on me présente une équipe de scientifiques qui arrivent à mettre la branlée et survivre et à des militaires à leur trousse, j'ai tendance à rester perplexe. Qu'en outre, ils connaissent le plan de cadastre de Paris sur le bout de leur doigts, même l'intérieur des immeubles et réussissent à échapper à une armée de drones, de barbouzes et de militaires augmentent très sensiblement mon scepticisme.

Je pourrais vous citer une foule de passages bancals, invraissemblants, irréalistes mais je vais m'arrêter là. Ce livre n'est pas pour moi, pas pour la majorité des lecteurs de SF. (Il pourra cependant plaire au fans de romances et de thriller mâtiné de SF). Malgré un sous texte politique intéressant : les dérives technologiques sur la vie privée et l'acquisition du savoir par tous, le traitement est assez léger. Cela m'a fait penser au livre le cercle de Dave Eggers
La romance est bien trop présente, il y aura même des bisous sur la bouche !
Bref, j'ai fini ce livre en diagonale pour avoir l'explication de cette noosphère, en vain.
Mais ils s'aimèrent et eurent beaucoup d'enfants...

Audrey Pleynet explique sur son site (https://audreypleynet.wordpress.com/2019/01/04/bilan-2018-et-projets-2019/):
"Citoyen+ a fonctionné dans son but premier : faire découvrir ma plume, mon style et mon côté engagé. Beaucoup de lecteurs sont arrivés vers mon roman Noosphère suite à la lecture de la nouvelle (mais attention Noosphère est bien différent car mon écriture a violemment évolué en quelques années, l'intrigue est plus lente à se mettre en place, les messages philosophiques et politiques sont multiples et explicites et le tout s'apparente pour certains plus à un thriller scientifique qu'à de la SF)"
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Roman coup de coeur découvert sur Amazon, écrit par une auteure dont c'est le premier roman, Noosphère m'a été conseillé par un ami qui la connait et qui pensait que j'aimerai bien son style et il a bien eu raison !!! J'ai franchement adoré. C'est nouveau, frais, intelligent, bourré d'actions et d'amour, de révélations et de réflexions. de la SF française à la Barjavel, Bernard Werber, Pierre Bordage qui fait réfléchir ... mais aussi avec des pointes de Hunger Games ou de Divergente pour le côté personnage féminin fort. le tout écrit avec une écriture très fluide.

L'auteur développe un concept simple mais qui nous emmène très loin : l'humanité a accès à toutes les connaissances qu'elle désire. Tout être humain, peu importe l'origine sociale, l'éducation, l'âge (à part que ça ne touche pas les enfants de moins de 8 ans), trouve immédiatement dans son esprit toutes les réponses aux questions qu'il se pose. La date de naissance de Henri IV, la composition du doliprane, le procédé de fission nucléaire. Pas besoin de machine pour cela ou d'internet, c'est juste une nouvelle capacité de l'homme. A partir de ce principe simple (tellement simple et absolu que ça en est déroutant) l'auteur nous montre comme la société évolue. Toute l'organisation sociétale basée sur le monopole des connaissances par des élites, par l'éducation, par les brevets, s'effrondre. Les systèmes basés sur les croyances (comme les castes en Inde) ou les gouvernements corrompus qui s'appuyaient sur l'ignorance de leur population sont renversés. Un boom technologique a également lieu car tous les esprits peuvent maintenant participer au progrès. L'auteur nous montre certains de ses changements mais surtout nous en suggère beaucoup d'autres que le lecteur se plait à imaginer. J'ai beaucoup aimé être ainsi invité à participer à construire l'univers du livre. L'auteur pose les questions de notre lien au savoir, et à l'autre, à la place hiérarchique que donne l'éducation dans une société.
Au milieu de cette tourmente on découvre Inès, scientifique de l'équipe de recherche française, qui essaie de comprendre d'où vient ce nouveau phénomène et également comment l'arrêter ! car oui certains gouvernements ne voient pas d'un très bon oeil la perte de contrôle et de pouvoir qu'implique un partage illimité de la connaissance. On comprend vite que les connaissances qu'on peut acquérir avec la Noosphère sont la somme des connaissances des êtres humains. Ainsi quand quelqu'un découvre quelque chose, que c'est important et que ça a une valeur de vérité (non contredit par l'expérience d'une autre personne) alors il émet cette connaissance sur la Noosphère et ensuite tout un chacun peut l'apprendre. Tout le monde donc émet ce qu'il sait et réceptionne ce qu'il veut savoir.
L'intrigue commence quand on découvre qu'un jeune homme appelé Matt ne peut pas émettre. Pourquoi ? Comment ? On ne sait pas mais tous les scientifiques du monde, poussés par leurs gouvernements respectifs veulent lui mettre la main dessus pour étudier son cerveau. Inès, qui a vu trop d'expériences de ce genre tourner à la catastrophe, décide de le retrouver également pour le protéger et surtout pour protéger la Noosphère qui a apporté beaucoup à l'humanité.
Voilà je n'en dirai pas plus pour que vous le lisiez !
En tous cas ce que j'ai trouvé agréable c'est que les personnages évoluent vraiment au fil du roman. Ils se remettent en question et tissent des liens entre eux. chacun a sa vision de la Noosphère, de son origine et partage ce que ça lui a apporté concrètement. ça permet d'explorer ce concept sous plusieurs angles.

Voilà, on réfléchi, on retient son souffle, on pleure, on réfléchi encore. On plonge complètement dans cette histoire simple et complexe à la fois. Un livre qui continue longtemps de vivre dans son lecteur !
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Imaginez que du jour au lendemain, l'humanité toute entière — à l'exception des enfants de moins de 8 ans — ait accès à toutes les informations vraies et importantes d'Internet (sans les photos de chats, snif)… directement dans son cerveau, dès que l'on a la volonté d'obtenir cette information. Que se passerait-il ?

C'est grosso modo sur ce postulat que part le roman. La première partie est d'ailleurs essentiellement consacrée à nous présenter le concept, avec un groupe de scientifiques qui mènent des expériences pour en comprendre davantage sur cette nouvelle faculté. J'ai beaucoup apprécié cette partie, même si j'ai plus de mal avec le fond du concept (on y reviendra ensuite). Alors qu'ils font leurs recherches, ils vont mettre en évidence un gros soucis, touchant certains enfants de 8 ans. Sans trop spolier, c'est aussi l'occasion d'une critique sociétale plutôt intéressante sur la productivité et l'esprit de compétition. Ce premier enjeu est réellement fort, et personnellement j'avais vraiment envie de savoir comment les personnages allaient le résoudre.

La deuxième partie démarre après une ellipse, suite à une 2e découverte, fortuite celle-ci. Cette découverte ne concerne pas les enfants cette fois, mais Mat, un adulte « lamba » qui étudie les singes. Démarre alors une course contre la montre, car la particularité de Mat attire vers lui les armées de plusieurs gouvernements, qui veulent le récupérer pour l'étudier ou pire. Heureusement, Inès, une femme scientifique qui faisait justement partie de l'équipe dans la partie 1, le trouve avant les autres et va donc tout faire pour le mettre en sécurité (une femme scientifique en sauveuse d'un homme, voilà qui change^^ par contre, elle est quand même sacrément balèse, pour surpasser des soldats surentraînés. Malgré quelques facilités scénaristiques et une romance trop rapide à laquelle je n'ai pas adhérée, j'ai également bien aimé cette partie, puisque le sort de Mat est également lié au soucis des enfants dont je parlais plus tôt. Cette partie pose également une autre question, éthique cette fois : Mat est potentiellement susceptible de mener à la résolution de ce problème, mais les expérimentations imposent des trucs pas très joyeux.

Donc, si je résume cette première partie de la chronique, j'ai bien aimé le côté thriller, les enjeux, et les questions que le livre pose. Mais je n'ai malheureusement pas adhéré au concept lui-même, pour plusieurs raisons.

Mon premier soucis est en fait un détail. Pendant une bonne partie du livre, je pensais qu'Internet n'existait pas dans ce monde, puisqu'à aucun moment le parallèle n'est fait avec Internet. Et puis, au détour d'une phrase, le mot Internet est prononcé par un personnage. Déjà, je trouve un peu dommage de ne pas avoir fait une « comparaison » entre les deux, de ne pas avoir parlé des conséquences sur l'utilisation d'Internet, et ensuite, je trouve que la Noosphère a apporté des évolutions beaucoup trop drastiques dans un univers où la connaissance était déjà accessible à une importante partie de la population.

Ensuite, cette histoire d'informations vraies et importantes. Une information peut être considérée comme vraie pendant très longtemps, jusqu'à ce que de nouvelles découvertes la nuancent. de la même façon, une information peut être considérée comme importante par une personne, et complètement superficielle pour quelqu'un d'autre. Or, ce sont les humains eux-mêmes qui alimentent la Noosphère, alors comment ça marche ? Qui décide de ce qui est vrai et important ?

Mais mon principal soucis « avec » la Noosphère, c'est le côté connaissance = compréhension = maîtrise du sujet. Ce n'est pas parce qu'on a accès a une information qu'on a toutes les données pour la comprendre, et encore moins qu'on est capable de la maîtriser. Si je connais la théorie de mouvements de danse classique, je ne vais pas soudainement pouvoir faire le Lac des Cygnes. Si je sais comment fonctionne l'électricité, ce n'est pas pour ça que ma compréhension et mes compétences me permettront de refaire toute l'électricité de ma maison. Ici, j'ai eu l'impression que les personnages savaient faire quelque chose juste en interrogeant la Noosphère, ce qui m'a semblé un peu trop facile. de la même façon, dès lors que l'humanité a eu accès à la Noosphère, la société a connu des des évolutions drastiques, d'abord scientifiques, avec notamment la conception de technologies avancées en peu de temps, puis sociétales. C'est peut-être mon côté pessimiste, mais je ne crois pas qu'un meilleur accès à la connaissance soit capable d'effacer des siècles de discriminations en quelques années.

Bilan
Si j'ai bien apprécié ce roman en tant que thriller, j'ai été moins convaincue par le côté Science-Fiction, peut-être en partie à cause de trop grandes attentes. L'avantage, c'est qu'il s'avère à mon avis parfaitement accessible aux personnes non adeptes de la SF. Il ouvre aussi quelques réflexions intéressantes sur le savoir, l'éthique scientifique, et les problématiques de productivité et de compétition. Et c'est déjà pas mal en définitive.
Lien : https://limaginaerumdesympho..
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Noosphère est le premier roman d'Audrey Pleynet. L'autrice a écrit plusieurs nouvelles et sera à l'affiche de la collection Une Heure Lumière des éditions le Bélial' en mai prochain, avec un roman intitulé Rossignol. Noosphère a été publié en 2017 en auto-édition.

En 2021, un événement inattendu mais malheureusement quotidien va bouleverser l'humanité. Lors d'un tragique accident de voiture, Hélène parvient à sauver la vie de son fils suite à un soudain accès au savoir universel, qui lui donne les gestes de premiers secours à effectuer. Trois jours plus tard, le phénomène s'est étendu et tout le monde, à l'exception des enfants de moins de 8 ans, a accès à la Noosphère, un savoir universel qui arrive en pensée dès que l'on a la volonté d'obtenir une information précise. Il suffit de se poser une question pour avoir accès automatiquement à la réponse, et ce sans ordinateur ou autre appareil électronique. Les bouleversements sur la société sont nombreux. Une équipe de scientifiques est constituée en France pour essayer de comprendre le fonctionnement de la Noosphère.

La première partie du roman est consacrée à présenter la Noosphère et le travail des scientifiques dont fait partie Inès, jeune femme très investie dans ses recherches. Puis la seconde partie du roman le fait totalement changer à la fois de genre et d'intrigue. La découverte de l'étrange capacité liée à la Noosphère d'un jeune homme va changer complétement la donne. Ce dernier va être l'objet des convoitises de tous les pays qui veulent le récupérer pour l'étudier. Inès va se fixer comme objectif de l'aider à échapper à tout cela et de le protéger. Démarre alors une course contre la montre qui fait basculer le roman vers le thriller scientifique. Les deux parties sont intéressantes à lire, mais elles sont trop contrastées, et les différentes ellipses et changements d'intrigue sortent un peu de l'histoire. La première partie est centrée sur la présentation de la Noosphère et son étude du point de vue scientifique. Puis le roman prend la tournure d'une course poursuite avec beaucoup plus d'actions, de tensions où les enjeux deviennent planétaires. Cette structure du récit est assez surprenante et j'avoue avoir eu du mal à vraiment entrer dans l'histoire, ne sachant pas vraiment sur quel pied danser.

Le roman comporte aussi quelques invraisemblances ou facilités, surtout au niveau des personnages. Inès par exemple apparait comme un peu trop forte, elle est à la fois douée scientifiquement et capable de tenir tête à des soldats surentraînés. Les questionnements sont intéressants, notamment sur les dérives technologiques sur la vie privée ou l'impact que peut avoir l'acquisition du savoir par tous et les soucis de l'hyper connexion. Mais le basculement de l'intrigue vers le thriller empêche un traitement de fond de ces thématiques.

Noosphère est ainsi un roman plaisant sur le thème de la connaissance accessible à tous. le changement de registre entre les deux parties du roman est assez surprenant, néanmoins, le roman se lit bien. L'autrice semble plus à l'aise sur la forme courte et je suis impatiente de lire son roman court dans la collection Une Heure Lumière.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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La connaissance au service du bien commun

Le titre à lui-seul me prédestinait à lire cette histoire. La Noosphère, un thème passionnant rarement traité à la hauteur de son édifiante potentialité (que j'ai d'ailleurs pu évoquer dans le cycle Ascendance). Et cette illustration somptueuse alliant volutes de pensées et pastels oniriques, une véritable oeuvre d'art !
Autant dire que j'attendais de ce livre toutes les promesses suggérées par cette première de couverture enivrante.

Je vais me débarrasser des aspects qui ont fait naître une pointe de déception, comme ça après, on n'en parle plus.
Je m'attendais à trouver en Noosphère une véritable oeuvre de science-fiction. Or, à mon sens, la SF n'en constitue qu'une petite partie, l'essentiel de l'intrigue obéissant davantage aux codes du thriller scientifique ou même géopolitique. Sur ce point-là, la description du livre est un chouilla trompeuse.
Aussi, j'ai trouvé la forme un peu scolaire. D'un bout à l'autre du livre, la répétition des mêmes schémas narratifs a rendu ma lecture un peu longue. le tout manque d'un soupçon de vocabulaire et de recherche linguistique pour que l'histoire déroule véritablement. Mais attention, le soin apporté à l'écriture n'en reste pas moins perceptible.

La noosphère, qui aurait dû être l'élément central du roman, est à mon goût malheureusement survolée. Je suis donc resté sur ma faim en ce qui concerne ce registre SF que j'affectionne tant. J'aurais adoré pénétrer plus en profondeur les méandres de cette dimension intangible, et décortiquer ses mécanismes, ses origines. D'autant qu'Audrey Pleynet dépeint cette dernière avec force originalité, parvenant à nous faire intégrer sa vision de la connaissance globale avec un naturel déconcertant. Ça tombe sous le sens, quoi. On se dit “Bah oui, évidemment que ça existe, où est-ce qu'on se branche ?” de plus, elle a su aborder ce thème pas évident sur un angle sensible, voire artistique, ce qui constitue selon moi une approche plutôt intelligente. Les descriptions qu'elle a choisi d'en faire sont belles, poétiques, et apportent même un certain relief à notre monde envahi par la matière.
L'idée est là, brillante, clairvoyante et originale, et il ne manque vraiment pas grand chose pour transformer l'essai.
L'intrigue principale, donc, est vraiment prenante, avec des oppositions liées à l'éthique, au progrès scientifique, aux ascendants économiques, politiques et, évidemment, à la notion du bien commun. Les différents groupes sont crédibles, les “méchants” ne sont pas lisses, mais sont eux aussi animés par des motivations valables – si ce n'est louables.
Aussi, l'auteure a fait l'effort de sortir du cliché des genres. C'est à dire qu'ici, c'est un personnage féminin qui va se charger de protéger un homme et sa précieuse anomalie. Merci aussi de ne pas laisser les foudres de l'amour s'abattre sur eux dès les prémices de leur rencontre. Non, leur relation se construit progressivement, ils s'apprivoisent, jusqu'à développer une complémentarité sans laquelle l'histoire n'aurait pas eu la même perspicacité. Un amour bien amené, tout sauf évident.

Enfin, l'on peut noter quelques passages inspirés, auxquels le livre entier pourrait bien se référer, et susceptibles de résonner dans de nombreux domaines de nos vies quotidiennes :

“Elle n'est pas comme un dictionnaire dans le ciel. Elle est information pure, certes, et somme d'expériences. Mais elle n'est pas somme de connaissances. le processus cognitif est encore à faire après avoir reçu la matière première de la Noosphère. Une preuve est que les informations ne viennent pas dans une langue ou une autre. Chacun reçoit ou plutôt traduit les informations dans sa langue. Seules les expériences pures viennent. le symbole à utiliser, la langue si vous préférez, reste du domaine de l'individu.”

“Marx avait quelque part raison. Les moyens de production doivent appartenir aux travailleurs. C'est la seule façon d'être libre. Mais il oubliait qu'un des moyens de production, peut-être le plus important était l'esprit, l'intelligence, la connaissance. Maintenant, les personnes sont vraiment égales. Maintenant elles peuvent être libres.
– Grâce à la Noosphère ?
– Oui. Aucun homme ne peut asservir un autre homme si les deux savent les mêmes choses. Il n'y a plus d'opium du peuple, que ce soit la religion ou la propagande politique. Il n'y a plus de spoliation de la vérité par un groupe sans scrupule. Il n'y a que l'égalité. Enfin l'égalité. Et le développement. L'ignorance est le terreau de la pauvreté.”

Merci pour cette histoire riche de sens.
Lien : https://editionslintemporel...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Un instant le scientifique, seul, vit et comprit les résultats de l’expérience. L’instant suivant les centaines de personnes présentes dans la salle le surent également. Au même moment d’ailleurs, toute personne sur la planète qui le désirait pouvait avoir cette même connaissance.
Comme il l’avait déjà observé les fois précédentes, la foule frémit. Une vague parcourut l’assemblée, un frisson de connaissance et de plaisir, mêlé à une bouffée d’orgueil et de contentement. La surprise, la tension des corps, les mouvements de tête engendraient un frémissement à peine perceptible dans tout le théâtre. Puis les épaules s’affaissèrent. La chose était sue : elle était émise sur la Noosphère par le scientifique. Le moment était passé.
Quand les lumières se rallumèrent dans la salle, Tellano se leva et sortit dans un monde dans lequel on guérissait du cancer.
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Les deux femmes se contemplèrent un moment. Inès enviait la foi débordante de son amie. Mais elle ne pouvait pas totalement la partager. La libération et la paix qu’attendaient Grace de la Noosphère étaient loin d’avoir eu lieu pour tous ; et elle ne pensait pas seulement aux Enfants Surconnectés. Le chaos qui avait submergé certains pays après la Connexion Générale avait sidéré le monde. La Russie était immédiatement tombée dans une guerre civile gigantesque qui avait secoué une économie déjà tétanisée et fragile. La Bolivie, la Colombie et l’Equateur étaient devenus des zones de non-droit sans aucun gouvernement ou forme d’autorité. Les pays du Golf, Arabie Saoudite en tête, avaient cessé soudainement toute communication. Plus d’emails, d’appels, de messages. À la frontière, on récupéra tous les étrangers, hommes d’affaire et diplomates, hagards et en haillons, qui parlèrent d’une révolte des femmes qui avaient massacré un tiers des hommes adultes dans un bain de sang vengeur qui avait duré six jours. Plus personne ne pouvait entrer ou sortir du pays. Seul le pétrole passait en contrepartie de sommes toujours plus faramineuses. L’Inde avait vu son système de castes s’écrouler pour de bon, redessinant soudainement toutes les cartes du pouvoir. La Chine sortait à peine d’une période d’instabilité. Quant à l’Afrique… La plupart des pays du continent était en proie à des conflits, massacres, guerres civiles dont l’actualité changeait tellement qu’il était impossible de la suivre.
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— Et bien, la connaissance est un phénomène multidimensionnel, commença le vieux professeur d’une voix posée. Il tient de la chimie du cerveau, de la physique des sens, de l’électricité des signaux neuronaux, de la psychologie mais également de la culture, de la linguistique, de la philosophie. Ce phénomène ne doit pas être recherché de façon morcelé. Il m’apparaît essentiel de combler le fossé entre l’esprit qui tient de la métaphysique et de la philosophie, et le cerveau qui tient de la science.
— Vous pensez que nous avons une approche trop scientifique ? demanda Hervé avec une évidente note de moquerie dans sa voix.
— L’aspect scientifique est essentiel mais il n’est pas unique.
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— Le passé, les musées et la Noosphère n’ont rien d’autre à offrir que la connaissance. Elle nous apprend l’histoire de l’homme mais pas l’homme lui-même.
— « Le faire est le révélateur de l’être » disait Sartre.
Son amie partit d’un grand rire, franc et chaleureux.
— A-t-il combattu ? demanda-t-elle.
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— La Noosphère apporte le savoir à l’humanité, affirma-Inès, et le savoir instruit mais n’impose pas nécessairement la vertu. Entrez là.
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La science vise à établir une lecture cohérente du monde. Mais une nouvelle théorie scientifique provient souvent d'un pas de côté tel Einstein et sa théorie de la gravitation, réalisant qu'une personne en chute libre ne sentira plus son poids. La science-fiction déclenche des mécanismes cognitifs visant à reconstituer un monde cohérent. La SF serait-elle la continuation de la science ?
Modérateur : François Bontems Les intervenants : Estelle Blanquet, Sylvie Lainé, Guillaume Lecointre, Audrey Pleynet
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