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EAN : 9782369142188
427 pages
Libretto (01/10/2015)
3.78/5   18 notes
Résumé :
A l'aube du 22 juin 1941, l'armée allemande déclenche les hostilités de la guerre germano-soviétique et se lance à l'assaut de l'URSS avant de s'enliser devant Moscou aux premiers jours de l'hiver. A travers le sort d'une foule de personnages qui, happés par le tourbillon de la guerre, essaient d'échapper au carnage et de retrouver - parfois - leur humanisme, Theodor Plievier, qui se trouvait en Russie au même moment, nous fait revivre cette grande épopée tragique. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
En août 1939, von Ribbentrop (1893-1945) et Viatcheslav Molotov (1890-1986 ; le "cocktail" inflammable utilisé par les nationalistes espagnols contre des chars soviétiques puis par les finlandais contre l'armée rouge fût ironiquement baptisé de son nom) - respectivement Ministres des affaires étrangères de l'Allemagne nazie et de l'Union soviétique - signaient le Pacte germano-soviétique. Par ce traité les deux pays s'engageaient à ne pas s'affronter militairement, et se partageaient la Pologne. Ainsi, l'Allemagne pouvait annexer une partie de la Pologne et la Finlande, et ouvrir les hostilités à l'ouest sans craindre un autre front à l'est.
Le 22 juin 1941 (un an après la signature de l'armistice entre Le France et le IIIième Reich), Hitler surprit les russes en déclenchant l'opération Barbarossa : une invasion massive de l'Union soviétique, notamment vers les réserves de matières premières du Caucase et vers Moscou.

Ce roman historique raconte cette guerre, en alternant les points de vues allemand et des populations de l'est.
Pour les soviétique les choses commencent mal. Leur armée est désorganisée, ses cadres ont été décimés par les purges staliniennes, les hommes sont sous-équipés, les blindages des chars T 34 sont efficaces mais le carburant fait vite défaut... Contre toute logique, Staline interdit alors le recul des forces russes, empêchant ainsi la sauvegarde d'une grande partie de son armée. La retraite contrainte s'effectue ensuite en détruisant ce qui pourrait servir aux allemands, armements et autres équipements, et vivres.
Les exactions commises par les envahisseurs soudèrent contre eux une grande majorité de la population, qui aurait pourtant pu saluer l'arrivée de libérateurs du totalitarisme stalinien… Sa résistance, l'immensité des territoires à contrôler, et des conditions climatiques hostiles (pas seulement le froid, aussi le dégel qui rend les chemins impraticables), contribuèrent à l'enlisement du conflit, puis à la débâcle allemande. Hitler aurait dû lire ou relire « Guerre et paix » de Tolstoï, et en tirer les conséquences sans se croire plus malin que Napoléon…

Avec le récit de ces affrontements - aux fronts et aux arrières - ce sont des personnages happés et broyés par l'Histoire que montre Plievier, des personnages pour la plupart victimes de l'ego et de l'aveuglement de leurs dirigeants. Ma difficulté à les suivre du fait de leur multiplicité m'a un peu empêché d'apprécier pleinement la richesse de cet ouvrage. Il est en effet bien documenté, pas uniquement sur les questions militaires, aussi sur le contexte des évènements. Ce livre est très instructif sur cette sombre période de l'histoire ; il m'a donné envie de lire deux autres célèbres romans historiques du même auteur : Stalingrad, et Berlin.
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Ecrit après "Stalingrad", publié en 1945, ce roman se situe évidemment chronologiquement avant son prédécesseur, dont on retrouve plusieurs des protagonistes. Theodor Pliever, allemand communiste passé à Moscou avant de déchanter, a publié les deux autres volumes de sa trilogie dans les années 50, après sa rupture avec l'URSS. D'où, probablement, une vision moins apologétique de Staline et de son entourage. Que l'on se rassure, le méchant de l'histoire reste bien Hitler, qui a envoyé, comme Napoléon avant lui, des centaines de milliers de soldats à l'abattoir dans les plaines russes gelées. J'ai trouvé la lecture de ce bouquin plus facile que celle de "Stalingrad", l'auteur mêlant plus habilement histoires individuelles des soldats, à partir des témoignages recueillis auprès des prisonniers allemands et des anciens combattants russes, et description globale des opérations militaires. Heureusement que la conjonction des réserves armées asiatiques de Staline et du "général Hiver" ont pu stopper, in extremis, la wehrmacht ax portes de Moscou
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La guerre vue au ras du sang
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Sans avoir l'ampleur de Vie et Destin de Vassili Grosslan, ce livre raconte de façon très vivante l'offensive allemande de 1941 en direction de Moscou, à travers les histoires particulières et saisissantes de dizaines de personnages, du simple soldat au général. A lire !
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Lettre à Sergueï Sémionovitch
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le colonel Revjekine, ancien professeur de l'Académie militaire de Moscou, se tut. Il avait fait son dernier cours...
Joudanov l'avait écouté avec une attention soutenue. Dommage, songea-t-il, quand deux soldats eurent emmené le prisonnier. Un homme intelligent, cultivé, et qui sait aller au fond des choses. Puis, il se ressaisit. Cette sympathie pour un traître, c'était vraiment inadmissible, presque une raison de faire son autocritique à la prochaine réunion du Parti. Était-il donc déjà contaminé par ces idées décadentes ? Évidemment, à force de fréquenter des gens qui ne craignaient pas la mort, qui ne craignaient même pas de penser par eux-mêmes...
Penser par soi-même — est-ce que cela existait ? Une illusion de l'idéologie bourgeoise, rien d'autre. Mieux valait résister à ce mirage dangereux.
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L’agonie des camions avait débuté par des ruptures d’amortisseurs, pour se poursuivre par des ruptures d’essieux, des capots défoncés, des cylindres limés à force de broyer la poussière. Les voitures ateliers circulaient vingt-quatre heures par jour pour réparer les véhicules tombés en panne – un travail agréable, surtout de nuit et dans les forêts infestées de partisans. Quant aux pièces détachées, elles n’étaient jamais arrivés. D’ailleurs, d’où seraient-elles venues, puisque la majeure partie des voitures était de fabrication française.
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Les soldats allemands, debout sur les camions, chantaient gaiement :
Les officiers vont rôtir en enfer,
Capitaine et lieutenant,
Sur un poulain noir, dans l'océan vert...
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Le soldat russe, tu le connais aussi bien que moi, a été élevé à la dure : il se contentera toujours d’un minimum de nourriture. Mais lorsqu’il a l’estomac complètement vide, eh bien, c’est la débandade.
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- Messieurs, il s'agit d'un avis important. Veuillez prendre note : le Führer a décidé que les commissaires soviétiques seront considérés comme des non-combattants. Par conséquent, ils seront fusillés sur les lieux mêmes de leur capture, c'est-à-dire, et j'insiste sur ce point, en avant des P.C. régimentaires.
- En avant des P.C. régimentaires... répéta d'un ton significatif le lieutenant Holmers, adjoint au régiment d'artillerie. Pour faire croire, sans doute, qu'ils sont morts au combat...
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