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EAN : 9782369143437
592 pages
Libretto (02/02/2017)
4.21/5   24 notes
Résumé :
Le 2 février 1943, la 6e armée allemande commandée par le maréchal Paulus capitule devant plusieurs armées soviétiques. Tournant majeur dans les combats de la Seconde Guerre mondiale, cette défaite allemande marque la fin de l’avancée des forces de l’Axe en Russie.

Le roman de Theodor Plievier se range au côté des hommes de troupe et des officiers de la Wehrmacht. Ce demi-million d’homme, encerclé par l’Armée rouge depuis novembre 1942 dans les ruines... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Le 21 juin 1941, Hitler lance l'opération Barbarossa, rompant ainsi le Pacte de non-agression germano-soviétique conclu en août 1939 entre le Reich (représenté par Ribbentrop) et l'Union soviétique (représentée par Molotov).

De juillet 1942 à février 1943, les troupes allemandes tentent de contrôler la ville de Stalingrad. Pour le Reich, il s'agit d'abord de conquérir les champs de pétrole du Caucase (opération Fall Blau), et pour cela couper les voies de communication passant par Stalingrad (Volga, qui donne son nom actuel à la ville : Volograd).
En novembre 1942, les allemands contrôlent 90 % de la ville, mais en décembre 1942 les Russes lancèrent une vaste contre-offensive : l'opération Saturne. Des troupes allemandes se retrouvent encerclées, privées d'approvisionnement en armes et en nourriture, avec pour seul mot d'ordre d'Hitler : « Tenir jusqu'à la dernière cartouche ».

Bilan de cette bataille selon Wikipédia : 450 000 morts côté allemand et 500 000 côté russe (et 600 000 blessés), et 95 000 prisonniers allemands expédies au Goulag (dont seulement 5 000 sont revenus vivants).

C'est l'histoire de cette bataille que nous raconte Plievier, vue par des soldats allemands de tous grades.
A la rapide percée des troupes allemandes succèdent une progression stoppée, l'enlisement, puis la décomposition des troupes et la défaite finale.
Ce roman restitue parfaitement ces étapes mais j'ai trouvé cette lecture de plus en plus fastidieuse, pas seulement à cause de la cruauté des situations mises en scène.

De cet auteur, j'avais nettement préféré 'Moscou', un autre roman historique de batailles.
Sur ma PAL : 'Berlin', dernier roman de la trilogie.
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La grande Histoire décrite au prisme d'histoires et de vies individuelles...
Un morceau de la bataille de Stalingrad finissante vécue par de simples soldats côté allemand, dépassés, abandonnés dans un monde où la survie tien de l'exploit. L'âpreté quotidienne, l'absurdité de la situation et la violence comme canevas sont bien rendus, sans concessions.
Mais ce Stalingrad est un roman avant d'être un témoignage historique, et, bien que considéré comme un classique dans son genre, il a vieilli, avec un style un peu ampoulé, démonstratif et souvent heurté, bref une lecture plutôt difficile et malaisante.
Je n'ai au final pas vraiment accroché ; je suis resté en dehors du roman sans n'avoir jamais trouvé une clé d'accès.
Un intérêt historique éventuellement, mais maintenant trop daté pour être incontournable.
L'auteur, journaliste de guerre à aussi publié, dans la même veine deux autres romans, dont je lirai au moins l'un à loccasion, histoire de ne pas rester sur cette impression mitigée
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Ce livre évoque bien évidemment la bataille qui a marqué le tournant de la Seconde Guerre mondiale, je parle de la bataille de Stalingrad qui opposa la 6è Armée allemande à l'Armée rouge. Theodor Pliever a fait le choix de commencer son livre en novembre 1942 c'est-à-dire au moment où l'Armée rouge, profitant des conditions météorologiques, de la position trop avancée des Allemands et de la piètre qualité de ses alliés, va attaquer et encercler peu à peu jusqu'à l'étranglement l'armée de von Paulus. Il a fait le choix de ne s'intéresser qu'aux soldats et de livrer un récit de fiction qui relate ce qui s'est passé certes, mais c'est une fiction. Il ne parle pas des hauts gradés, ne nomme pas von Paulus explicitement; toute l'histoire est vécue par ceux qui ont été anéantis dans cette ville devenue un cauchemar glaciaire. Pliever évoque page après page la lente asphyxie de la 6è Armée en multipliant des scènes toutes aussi terribles les unes que les autres et qui m'ont fait faire des cauchemars.J'ai encore en mémoire le passage où on demande à un soldat de conduire un camion jusqu'à Stalingrad en lui interdisant de s'arrêter quoi qu'il arrive, et le soldat obéit et roule, roule... écrasant si besoin est les pauvres hères désespérés qui cherchent à s'accrocher au camion car le vent et le froid les tue sur place. On encore, cet officier qui doit être rapatrié en Allemagne car il est grièvement blessé. Mais quand l'avion atterrit des dizaines et des dizaines de soldats qui cherchent à s'échapper de cet enfer le prennent d'assaut écrasant tous ceux qui sont sur leur passage... Voilà un aperçu de ce qui vous attend si vous lisez ce livre. On en sort secoué.
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Roman historique assez éprouvant, la lecture est parfois difficile car l'auteur décrit très justement les atrocités de cette horrible bataille. Les hommes qui l'ont orchestrée ne sont que peu évoqués, Pliever se positionne du côté allemand et suis la VIème armée pour faire ressortir l'absurdité de ces combats. Les hommes meurent ou survivent dans le froid glacial, sans nourriture ni hygiène, sans arme. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, et pour cause, ce ne sont que des pions, des semblants d'êtres humains ; le style de l'auteur a bien su le suggérer. Certains luttent, d'autres fuient. Les « poltrons » sont rattrapés et fusillés par les leurs. Cette lecture a illustré un documentaire que j'ai lu précédemment sur la bataille de Stalingrad, cela m'a permis de constater que ce roman est assez fidèle à la réalité.
Bonne lecture malgré la difficulté due aux horreurs décrites.
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Juste terrible mais aussi terriblement juste
À lire absolument pour plonger dans les derniers moments de la VIéme armée assiégée dans Stalingrad et mourrir avec eux. Alors dans la touffeur de cet été qui s'annonce lisez "Stalingrad" qui n'est pas une lecture de plage
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le doigt de Vilshofen se tendit et touche l'aigle épinglé sur l'uniforme de Latte, l'insigne du nouveau Reich allemand, du Reich hitlérien.
- Le corbeau, reprit Vilhofen, est en vérité l'insigne qu'il faudrait. Vraiment, c'est lui : il est assis grassement et il bat des ailes sur les bords de notre marmite. Le corbeau est partout là où nous allons ! (page 192, édition Libretto).
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Le caporal-chef Riess, ancien SS, qui avait été membre d'un détachement de gardes SS dans un camp de concentration du gouvernement général de Pologne, connaissait bien le moyen radical contre le typhus : une balle derrière l'oreille, un trou de quatorze pieds dans la terre, de la chaux par-dessus.
- Il faut faire un rapport et puis commencer par l’isoler, dit-il. Pour l'instant, il faut le mettre dehors, dans la neige.
Mais le sergent Urbas , lui aussi, connaissait certaines de ces méthodes. Il avait autrefois été sous-officier dans le train de l'armée et, depuis Souvalki jusqu’à la région de Moscou, en passant par Kiev, Kharkov, Rostov et Kalich, il avait vu pas mal de choses. L’idée ne lui était cependant jamais venue qu’il pourrait un jour devenir lui-même l’objet des méthodes d’extermination appliquées aux détenus et aux civils malades. (page 113)
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- Maintenant, nous en sommes arrivés à un je de société qui consiste en ceci : ou se constituer prisonnier,ou se suicider. Eh bien, moi, je veux d'abord trouver à manger pour mes hommes. Du reste, l'ordre est clair: tenir jusqu'à la dernière cartouche. (page 510)
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Le soldat Schweidnitz qui avançait à travers la steppe n'avait aucune idée du chemin qu'il devait suivre, et il n'avait jamais vu de sa vie un ciel aussi furieux que celui qui faisait rage au-dessus de sa tête. Il savait seulement qu'il avait, devant lui, un terrain en pente ; il avait roulé comme une boule de neige en bas du versant de la vallée ; réussissant toujours à émerger du flot blanc, il était parvenu au milieu de la vallée de la Zariza ; là, le vent l'avait saisi et s'était mis à souffler autour de lui comme autour d'un buisson de sorcière déraciné, puis l'avait chassé devant lui ; enfin, il avait réussi, toujours chassé, à s'accrocher à un poteau ; il ne savait plus si les hurlements qu'il avait entendus étaient ceux du vent ou ceux des canons, et le jaillissement subit de lumière d'un obus lui avait fait l'effet d'une fenêtre jaune qui luisait tout à coup dans le brouillard. Un autre soldat avait découvert cet épouvantail égaré qui s'accrochait à un pilier de bois.
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Le prêtre ne demandait pas aux soldats de se confesser. Non : il ne le demandait à personne ; d'ailleurs il n'aurait pas écouté leur confession. Qu'auraient pu confesser Kalbach et le jeune capitaine von Hollwitz, et le garçon livide qui ne désirait qu'être seul une fois ? Qu'auraient pu confesser ces sacrifiés ? Sur la route de Rossbach à Pitomnik, et sur celle de Pitomnik à Stalingrad, personne n'expiait une faute personnelle.
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