AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782922944327
Marchand de feuilles (05/04/2007)
4.15/5   17 notes
Résumé :
Herbier des Cantons-de-l'Est, Le jardin sablier est un livre calendaire qui a le même effet sur l'âme qu'une visite chez l'herboriste ou un après-midi couché dans l'herbe. Une vie lente, réglée par les demandes du jardin, y est décrite avec compassion. Pivoines attachées, haricots en guirlande givrée, oeillets d'Inde et bottes de caoutchouc deviennent les personnages d'une intrigue terrestre qui cache une histoire d'amour.
Que lire après Le jardin sablier. Livre calendaireVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'aurai mis quand même beaucoup de temps à terminer un si petit livre.

J'avais beaucoup aimé le très beau 'HKPQ' de Michèle Plomer, mais j'ai été un peu déçue par le premier tome de sa nouvelle trilogie -- en fait pas tellement déçue comme indifférente, j'ai même oublié le titre du livre. Bref! Je me suis dit que je lirais le jardin sablier, son tout premier livre, en espérant qu'il soit plus comme 'HKPQ' que comme le dernier.

& c'est un très joli livre. Mais le problème, le vrai grand problème, c'est que mon intérêt pour le jardinage est pas assez fort pour que le récit qu'en fait l'auteur me rejoigne tout à fait.

Parce que 'Le jardin sablier' parle de jardinage. Surtout, très, beaucoup. On suit l'auteur à travers les mois de l'année, & à travers ses souvenirs -- son enfance en ville & son premier jardin, l'achat d'une vieille maison dans les Cantons de l'Est & le jardin qui vient avec, sa tante écossaise qui lui parle de fées de jardin, jardins jardins jardins. & j'aurais dû le savoir, avec un titre aussi évocateur, mais je le savais pas, & faut dire que je m'attendais à autre chose. Une vraie de vraie histoire, une trame narrative, autre chose que de jolies réflexions sur le jardinage.

(& ici là maintenant, c'est le moment où j'avoue que je lis jamais les quatrièmes de couverture. On voit où ça peut mener.)

& ce sont de jolies réflexions. La plume est légère, comme vaporeuse, coule aisément d'un moment à l'autre. Mais je n'ai jamais eu de jardin de toute ma vie &, malgré toute la poésie du livre, je n'ai pas tellement plus envie d'en avoir un maintenant.

Mais un passage que j'ai beaucoup aimé, pour finir sur quelque chose de plus agréable que mes carences jardinières :

"Comme on retrouve un livre préféré après la besogne quotidienne, comme le soupir qui nous échappe le soir au moment d'éteindre la lumière lorsque tout le monde est enfin couché, j'ai parfois l'impression d'avoir accompli tous les gestes dans la lumière qu'est l'été pour le simple plaisir de retrouver ces moments tranquilles, sombres et secrets de septembre."
Commenter  J’apprécie          40
Dans ce livre, il est question d'une narratrice qui jardine au fil des saisons dans les Cantons-de-l'Est au Québec. C'est son journal que nous lisons en fonction de la météo, des mois, de la nature, de son voisinage. C'est doux, c'est tendre, c'est la vie qui passe à travers les yeux d'une amoureuse de son jardin de fleurs et de légumes.

«Ma routine à moi, c'est le jardin. Je n'ai pas d'autre vie à reprendre, pas d'autres rythmes que celui qu'il m'impose. le jardin est mon maître. » (p.47)

Vous dire à quel point je me suis retrouvée dans ce bouquin de 91 pages, c'est peu. Je l'ai adoré, de l'incipit jusqu'à la dernière phrase. Ce livre débute par avril où il est question du désordres et il se termine par mars avec le compostage. Entre ces mois, il s'avère presque important de passer par août et le diazinon.

En plus, la couverture apparaît magnifique avec cette majestueuse fleur qui me fait penser à une pivoine. J'adore les pivoines et j'en ai de plusieurs couleurs dans mes plates-bandes.

Par ailleurs, je ne connaissais pas l'autrice, Michèle Plomer. Sur le site Web des Éditions Marchand de feuilles, voici l'information que j'ai relevée :

«Michèle Plomer est née à Montréal. Elle est l'auteure des romans Étincelle, HKPQ (prix France-Québec 2010), le jardin sablier (mention spéciale au prix Anne-Hébert 2007, lauréat du prix Alfred-DesRochers 2007, finaliste au prix Archambault 2007) et de la trilogie Dragonville, tous parus aux éditions Marchand de feuilles. Son écriture se nourrit des géographies des Cantons-de-l'Est au Québec, où elle réside aujourd'hui, et de la Chine du Sud, dont elle s'est éprise lors d'un contrat d'enseignement de trois mois à l'université de Shenzhen qui s'est transformé en un séjour de quelques années. Selon le magazine L'actualité, Michèle Plomer compte parmi les « 35 nouvelles voix qui secouent le roman québécois ».

Je recommande fortement ce livre à tous les amoureux des fleurs, du jardinage, de l'introspection. Je l'ai acheté alors je vais le relire certainement au gré des saisons et des fleurs qui parsèment mes rocailles.

N'hésitez pas à acheter le jardin sablier pour une amie, pour votre maman, pour votre amoureuse. C'est tendre, c'est lumineux, c'est essentiel comme la beauté d'un pétale de rose. C'est le pays retrouvé, ce sont des racines qui s'enfouissent dans les tréfonds de notre âme, c'est un peu comme l'odeur de la maison de grand-maman, c'est inoubliable. le jardinier essaie de créer sa perception qu'il a du paradis grâce aux saisons, grâce à ses mains dans la terre, grâce aux bulbes qu'il achète ici et là. Il semble dans l'acte.

«Moi, je dois agir afin de façonner à forces de labeur l'idée que je me fais du paradis». (p. 92)
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          10
Dans le jardin sablier, nous passons d'un mois à l'autre et Michèle Plomer nous raconte ses jardins: celui de son enfance, ceux de sa grand-mère à Montréal , celui dans les Cantons-de-l'Est, pour lequel elle donne beaucoup d'énergie.
Une belle promenade, de belles rencontres dans ce livre très agréable à lire!!
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Avril est de retour avec ses brumes, ses désordres et ses pluies froides. Une pluie qui noircit l'écorce des érables et fait étinceler le métal des seaux accrochés à leurs flancs. Dans le jardin, la monarde est la première à pointer le nez. Téméraire, elle sort quelques minuscules feuilles au parfum concentré qui portent en elles la promesse du plant entier. Mais avril dans cette montagne est sans pitié pour ceux qui ont trop hâte. Le lendemain d'une journée clémente, trompeuse, une journée qui nous fait croire que l'hiver est parti tourmenter un autre continent, il fige tout sous un gel rigide, qu'il fera durer encore plusieurs semaines. Avril est saugrenu, malgré les espoirs qu'il suscite.
Commenter  J’apprécie          30
On vit le jardin une saison à la fois, et ces saisons nous apparaissent en temps linéaire; mais il y a une unicité sous les thèmes, parce que le caractère particulier de chaque jardinier est intemporel.
Commenter  J’apprécie          10
Ma routine à moi, c’est le jardin. Je n’ai pas d’autre vie à reprendre, pas d’autres rythmes que celui qu’il m’impose. Le jardin est mon maître.
Commenter  J’apprécie          10
Moi, je dois agir afin de façonner à forces de labeur l’idée que je me fais du paradis.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : littérature québécoiseVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (33) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature québécoise

Quel est le titre du premier roman canadien-français?

Les anciens canadiens
La terre paternelle
Les rapaillages
L'influence d'un livre
Maria Chapdelaine

18 questions
219 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature québécoise , québec , québécoisCréer un quiz sur ce livre

{* *}