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Pierre Marechaux (Éditeur scientifique)
EAN : 9782743607753
96 pages
Payot et Rivages (03/03/2001)
3.97/5   18 notes
Résumé :

La Sérénité intérieure rassemble les considérations morales sur la tranquillité de l'âme que Plutarque envoie à Paccius, sénateur romain. Le ton, familier et immédiat, est celui de la correspondance, tandis que profonde et rationnelle est la quête d'un parfait équilibre qui sait triompher des événements extérieurs, des troubles intérieurs, des passions prêtes à nous ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
A l'heure où fleurissent les manuels de développement intérieur, de coaching, plus ou moins intéressants (et souvent moins), pourquoi ne pas s'inspirer des Anciens qui au moins ont passé l'épreuve du temps.
Dans cet opus, Plutarque s'adresse à son ami Paccius à qui il fait part de ses réflexions pour faire face à l'adversité, mener une vie la plus sereine possible quelles que soient les circonstances.
Ne pas s'éloigner de la Nature, s'attacher aux fausses gloires même si Plutarque ne demande pas de s'éloigner du monde et des affaires mais plutôt d'avoir conscience de l'imperfection humaine et ne pas trop attendre de ses proches pour ne pas être en butte à la déception.
Réfléchir à ses actions et ne pas chercher à meubler la vacuité du temps, apprendre à se connaître (Plutarque est très influencé par Platon), à dompter la douleur, tirer profit de ses échecs, de l'adversité. Il convient d'apprécier ce que l'on possède et ne pas se comparer à ceux qui ont plus. Il est bon d'anticiper un minimum pour ne pas se laisser déconcerter par les événements tout en appréciant ce que l'on vit au moment où on le vit et surtout ne pas redouter la mort.
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J'ai découvert Plutarque, ce grand penseur et philosophe romain, pour la première fois à travers ce petit traité que j'ai trouvé par hasard et dont le titre m'a interpellé. Car qui ne cherche pas la sérénité intérieure ? Je l'ai lu et j'ai été stupéfaite de constater que, que l'on soit un Homme du premier siècle de notre ère ou bien un Homme du 21ème siècle, les tourments qui agitent l'âme des hommes restent les mêmes. L'opinion des autres, l'insatisfaction de nos bien, l'oubli de nos bienfaits, la vacuité de nos occupations, la faiblesse de nos âmes, etc. Plutarque nous expose tout ceci avec une simplicité déconcertante, et nous gratifie de conseils d'une évidence plus déconcertante encore, mais qui font un bien fou et nous permettent de prendre distance et de nous élever au dessus de nos maux et de mieux les comprendre. Plutarque utilise de nombreux exemples mais aussi beaucoup de citations de ses contemporains qui étayent chacun de ses propos, et qui au fil du traité, chemin faisant, nous aide à réunir les outils pour jouir d'une réelle sérénité intérieur (ou du moins y tendre).
C'est court, c'est efficace, c'est bien plus concret et humain que les livres de développement personnel, bref c'est un traité d'une profonde utilité pour des siècles et des siècles.
Ce livre m'a frappé, saisie, aidée et restera longtemps mon livre de chevet. Merci Plutarque.
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Ce petit traité s'apparente à mon sens d'avantage à un manuel de développement personnel qu'à un exercice philosophique.

Concis, clair et en vingt points, Plutarque nous prodigue quelques pensées afin d'affronter et d'accepter au mieux la vie et ses vicissitudes.

Il nous invite à la tempérance dans nos actions et à nous prémunir des passions. J'y vois les prémisses de la voie du milieu, valeur bouddhiste fondamentale. Aussi, ne pas placer trop d'attente dans le futur. Tout est éphémère. Rien n'est solide. Jouir du présent sans trop se soucier de l'avenir.

Dans la veine Nietzschéenne, notons que l'adversité peut nous permettre de grandir et de se renforcer. Les obstacles de la vie veulent notre bien.

Plutarque aborde encore de nombreux autres points qui sont largement repris aujourd'hui dans la littérature du développement personnel.

Une citation de Jean de la Bruyère issue des Caractères pour paraphraser et conclure mon propos : « Tout est dit, et l'on vient trop tard depuis plus de sept mille ans qu'il y a des hommes et qui pensent ».
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ne te contente pas de regarder ce qu'il y a de si éclatant et de si vantés dans les fortunes que tu envies et admires. Soulève, écarte l'espèce de tenture fleurie qui les couvre, je veux parler de l'opinion, de l'apparence, pénètre à l'intérieur et tu verras combien de dégoûts s'y cachent.
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De même que la chaussure épouse la forme du pied et non le contraire, de même les dispositions de chacun façonnent sa vie à leur image. Comme on l’a dit, ce n’est pas l’habitude qui rend la meilleure vue agréable à ceux qui l’ont choisie, c’est la sagesse qui la rend à la fois et la meilleure et la plus douce. Purifions donc la source intérieure de notre sérénité, afin que les événements qui nous viennent de dehors, comme s’ils étaient amicaux en familiers s’accordent avec nous qui en usons de bonne grâce.
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Car la langueur et la pusillanimité ennemie de l’exercice naissent du laisser-aller de l’âme qui vaque toujours au plus simple, et se détourne des contrariétés pour suivre la pense naturelle du bon désir. Mais l’âme qui, méditant sur la pensée des maladies, des fatigues, de l’exil, se raffermit et se force elle-même à considérer chaque épreuve avec l’aide de la raison, verra qu’il y a beaucoup de fausseté, de vacuité, de caducité dans ce qui paraît si fâcheux et si redoutable.
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Cependant telle est notre folie : nous avons pris l’habitude de vivre plutôt pour les autres que pour nous-mêmes. Remplis naturellement d’envie et de dénigrement, nous nous réjouissons moins de nos propres biens que nous ne sommes chagrinés de ceux des autres.
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C'est parce que l'on admire ce que possèdent les autres que l'on déprécie et que l'on dénigre sa propre situation
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Videos de Plutarque (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Plutarque
« Manger de la chair » de Plutarque : le premier plaidoyer pour le végétarisme ?
Sophie nous présente ce court et lumineux texte de Plutarque dans une nouvelle traduction de Jean-François Pradeau sur les conséquences morales de l'alimentation carnée.
Plutarque (45-125). Philosophe grec formé au platonisme à Athènes, il fut également prêtre de Delphes, conférencier, historien de la philosophie et biographe. Il a mené dans son oeuvre un combat pour la reconnaissance de l'intelligence animale et pour l'obligation de justice qui lie les hommes à tous les vivants.
Jean-François Pradeau. Professeur de philosophie antique à l'université de Lyon, il dirige la revue Études platoniciennes ; il a traduit et commenté plusieurs dialogues de Platon. Il a notamment publié, aux Puf, Platon et la cité (2010) ; sous sa direction, Philosophie antique (2010) ; et avec Luc Brisson, Les Lois de Platon (2007). En 2019, il a traduit et présenté d'Aristote la "Métaphysique, Livre Alpha" (2019), "Bêta" (2021), "Gamma" (2022) et "Delta" (2023).
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