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EAN : 9782021234008
144 pages
Seuil (08/01/2015)
2.47/5   16 notes
Résumé :
Odile Chassevent vient de disparaître. Son compagnon Francis Lecamier ferait un bon coupable mais c'est oublier un peu vite Legousse, éleveur de porcs sans activité qui vit avec sa vieille mère dans une ferme isolée.Lorsque l'inspecteur Rivière débarque, les indices font défaut. Des premiers aveux obtenus conduisent à une fausse piste : le mystère reste entier. Une hypothèse pourrait bien le résoudre, ce n'est pourtant qu'une hypothèse.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Patrice Pluyette est un écrivain français né en 1977 à Chevreuse en région parisienne. Après des études de Lettres Modernes à la Sorbonne et une maîtrise sur Eugène Ionesco, il interrompt en 2002 les concours pour l'enseignement et se consacre à l'écriture. Son nouveau roman, La fourmi assassine, vient de paraître.
Odile Chassevent a disparu. Deux coupables possibles, son compagnon Francis Lecamier ou bien encore Legousse, un barjot éleveur de porcs qui promène en ville dans un fauteuil roulant, une poupée grandeur nature. L'inspecteur Rivière est chargé de l'enquête qui tourne court quand des aveux spontanés semblent la clore.
Si vous n'aimez pas les romans bizarres, passez immédiatement votre chemin et pour les autres, ce n'est pas gagné d'avance pour autant. Impossible de dire ce qu'est ce bouquin, les seules choses qui me viennent à l'esprit, c'est ce qu'il n'est pas : ce n'est pas un roman policier contrairement à ce que le résumé pourrait laisser penser ; l'histoire – quelle histoire ? – est inexistante ; les personnages ne sont pas attachants car le livre est écrit de manière cérébrale ou intellectuelle. L'auteur n'a pas la volonté d'écrire un « bon bouquin » qui donne du plaisir au lecteur. Il faut plus y voir une expérience littéraire qui certes, ne manque pas d'ambition, mais qui laisse celui qui s'attaque à ce court opus, un peu sur sa faim. Pour le dire autrement, le lecteur ne venant qu'avec sa seule bonne volonté, risque d'être déçu ; pour tirer profit, peut-être, de ce roman, il vous faudra être armé d'une belle imagination pour faire cracher à ce texte un minimum de substrat.
J'ai deviné ou supposé qu'il était question du désir d'indépendance d'une femme, de solitudes voulues ou subies, de rêves de vies différentes…
L'écriture, elle aussi, ne laisse pas indifférent, loin de là. le plus souvent, de longues phrases particulièrement alambiquées s'étirant dans des digressions, n'apportant rien au propos si ce n'est créer un genre ou un style, à moins que ce ne soit une dose homéopathique d'humour. Point fort ou point faible, l'écriture sera le critère principal sur lequel vous appuierez votre jugement positif ou négatif sur l'ouvrage. Je vous conseille donc d'en feuilleter quelques pages avant d'acquérir le bouquin, vous saurez très vite s'il est pour vous, ou non.
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On dit souvent que la première phrase d'un roman est essentielle pour enchaîner le lecteur, l'attraper, pour ne plus le lâcher. Si j'avais du m'en tenir avec celle qui ouvre "La fourmi assassine", pas sûr que je sois allé bien loin dans ma lecture. Assez alambiquée, longue et étrangement bâtie, je m'y suis repris à trois pour pouvoir bien intégrer toutes les informations qu'elle contient. Peut être étais-je fatigué ou sortais-je d'une lecture trop facile? Même maintenant, alors que je pense avoir l'esprit assez clair, elle me paraît toujours aussi peu engageante. Jugez plutôt :
" Comme Gisèle Prunier n'avait pas disparu mais cherché à disparaître pour savoir comment Odile Chassevent avait disparu, on en sut un peu plus sur Odile qui avait été l'amie de Gisèle et devait se présenter pour dîner chez celle-ci à vingt heures avec un dessert le jour de sa disparition, laquelle perspective (le dîner, pas la disparition - à moins que Gisèle fut dans le coup mais nous essayerons de ne pas imaginer que si) enthousiasmait les deux jeunes femmes chaque premier week-end du mois quand Gisèle n'était pas de garde, Odile surtout cette fois-là, en témoigne son texto rédigé le jour même mais pas envoyé, enregistré à quinze heures dans le brouillon de son téléphone portable qu'un agent de la voirie retrouve le 4 du mois sans boîtier, juste la carte Sim pilonnée, incrustée dans les crampons d'une botte au fond d'une poubelle recouverte par les ronces sous le chemin vicinal dit rue du Pont Prolongé. "
Je suis passé outre et j'ai bien fait, car la suite se révèle finalement passionnante. L'intrigue policière suggérée par cette première phrase introductive existe bien avec son policier, ses deux suspects et sa construction distillant un certain suspens. Mais comme nous sommes dans cette sorte de laboratoire littéraire qu'est la collection "Fiction & Cie" du Seuil, le texte et son écriture abordent ce genre classique avec une originalité qui laisse admiratif. Composé avec des chapitres courts, le roman tricote les éléments de l'enquête, parfois des fausses pistes, avec des détails apparemment insignifiants construisant ainsi un univers contemporain singulier mais au final très réaliste.
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Une femme vient de disparaître. Qu'est devenue Odile Chassevent ? Les soupçons se tournent vers son compagnon, mais il pourrait tout autant s'agir de l'éleveur de porcs un peu barje qui trimballe ses poupées gonflables en fauteuil roulant. L'inspecteur Rivière est chargé de mener les recherches.

Contrairement aux apparences, il ne s'agit ni d'une enquête, ni d'un roman policier. D'ailleurs, Patrice Pluyette joue davantage avec le style plutôt qu'avec l'histoire. Il use d'une écriture tout en digression sans basculer non plus dans des envolées interminables, mais tout de même.

Nous avons là un roman complètement décalé, notamment avec ce fossé entre le cadre terroir du roman et le style alambiqué de l'écriture. L'effet est à double tranchant, pouvant tout autant susciter la curiosité du lecteur que son agacement.

Je suis généralement assez ouverte à toute forme d'écriture et de style, mais celle-ci m'a laissé plutôt dubitative… Je ne voudrais cependant pas sembler trop dure. Certaines situations décrites prêtent franchement à sourire, et l'épaisseur du bouquin joue en sa faveur pour le placer comme « entracte » entre deux autres lectures.
A vous de voir si cette curiosité littéraire vous séduira.
Lien : http://casentlebook.fr/la-fo..
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C'est un drôle de petit roman, une grosse nouvelle pourrait ton dire même, une histoire abracadabrantesque aussi barrée qu'un épisode de P'tit Quinquin… un fait divers qui s'est passé près de chez vous ou dans un coin paumé d'une campagne reculée, le tout raconté sous la plume un peu curieuse mais délicieuse de Patrice Pluyette.

Au centre de ce roman, il y a Odile Chassevent, la femme de Francis Lecamier, qui a mystérieusement disparu alors qu'elle allait faire son jogging. A t-elle été enlevée ou même assassinée..? On accuse son compagnon, forcément, mais aussi Legousse, l'éleveur de porcs du coin, un vieux garçon qui vit avec maman et qui collectionne passionnément des poupées gonflables qu'il fait revenir tout spécialement de Californie. Pour tenter d'y voir plus clair, L'inspecteur Rivière débarque. Un gars bien sympa mais pas vraiment spécialisé dans les disparitions et encore moins dans les homicides…

Ceux qui connaissent déjà un peu l'univers de Patrice Pluyette, ne seront pas vraiment surpris par ce récit sans queue ni tête mais avec un vrai cadavre et un vrai coupable. Pour les autres, ils auront le plaisir de découvrir le style atypique, pas alambiqué mais presque, de cet auteur qui s'amuse avec les mots autant qu'il s'amuse avec ses personnages… de drôles de gens, pas totalement nets et pas forcément très attachants. Mais peu importe car on se laisse facilement porter par ce récit enlevé, par cette narration surprenante et par cet humour à froid, par moment assez jubilatoire. Une parenthèse sympathique pour un roman bien troussé et très plaisant.
Lien : http://www.hop-blog.fr/
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Étrange roman, énigmatique écrit, un conte policier où l'auteur semble vouloir nous mettre à défi de recoller des morceaux épars, des pièces de puzzle en creux alors qu'on trouve des pièces présentant des excroissances, mais où sont les morceaux de coins et de bord, on ne voit en partance que des mots alignés alors qu'une idée se profile et s'insinue à travers la matière des courts chapitres, et puis on avance à tâtons, on découvre un fil, on sent un récit, il y a une histoire, peut-être plus qu'une, et puis on en sort un peu secoué par le style échevelé, par les énumérations signifiantes et porteuses, par une narration éclatée qu'on réussit à organiser au cours de la lecture. Expérience particulière que cette lecture, mais expérience agréable.
Lien : http://rivesderives.blogspot..
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critiques presse (2)
Telerama
22 avril 2015
L'aventure, singulier hommage à la fiction, vaut très largement le détour.
Lire la critique sur le site : Telerama
LePoint
14 janvier 2015
Dans "La Fourmi assassine", son septième roman, au ton et au fond toujours aussi décalés, Patrice Pluyette prend l'autoroute du polar en sens inverse.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Au deuxième étage d'un petit collectif calme, ils avaient fait l'acquisition d'un T3 presque sous les toits avec balcon et vue sur un plan d'eau qui était en réalité les fondations momentanément inondées d'un futur petit collectif identique au leur.
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Comme Gisèle Prunier n’avait pas disparu mais cherché à disparaître pour savoir comment Odile Chassevent avait disparu, on en sut un peu plus sur Odile qui avait été l’amie de Gisèle et devait se présenter pour dîner chez celle-ci à vingt heures avec un dessert le jour de sa disparition, laquelle perspective (le dîner, pas la disparition – à moins que Gisèle fût dans le coup mais nous essayerons de ne pas imaginer que si) enthousiasmait les deux jeunes femmes chaque premier week-end du mois quand Gisèle n’était pas de garde, Odile surtout cette fois-là, en témoigne son texto rédigé le jour même mais pas envoyé, enregistré à quinze heures dans le brouillon de son téléphone portable qu’un agent de la voirie retrouve le 4 du mois sans boîtier, juste la carte Sim pilonnée, incrustée dans les crampons d’une botte au fond d’une poubelle recouverte par les ronces sous le chemin vicinal dit rue du Pont Prolongé.
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Odile effectuait le tour du square du Dix-neuf Mars 1962 en moins de sept minutes. Aussi, comme elle courait depuis déjà huit quand elle arrivait pour la première fois à la grille après avoir laissé derrière elle le bruit du chantier qui grandissait autour de son immeuble, longé la route déserte de l’ancien château d’eau, retrouvé la civilisation sur l’étroit trottoir de la rue Marc Pourpre moins empruntée que le boulevard de l’Eau Courante mais débouchant au terme d’une courbe plus longue sur l’accès secret au square par la porte ouest du fond de l’impasse Roger, il fallait qu’elle reparte pour quatre tours afin de totaliser un temps de course avoisinant les trois quarts d’heure.
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Habituée à se faire toute petite, toute petite devant sa mère, toute petite devant son père, toute petite au lit, dans son lit, sous son lit, à table, sur la table, dans la voiture, elle mit du temps à savoir qu'on pouvait être grande en conservant la même taille, s'allonger à l'intérieur de soi, s'y installer confortablement, avoir de a place, respirer, s'estimer, rayonner, éclater, dépasser les limites qu'on a fixées pour votre personnalité et qu'on croyait infranchissables.
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Au ciel pas très clément venait s'ajouter une époque non moins orageuse - les temps sont durs.
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Videos de Patrice Pluyette (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Patrice Pluyette
Quand le livre s'interroge sur sa propre fabrique, le résultat est souvent jubilatoire et contagieux. C'est le cas des nouveaux romans de Christine Montalbetti, "Le Relais des amis", et de Patrice Pluyette, qui publie "Film fantôme". Ils sont les invités de Nicolas Herbeaux.
#roman #ecriture #bookclubculture
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