divertissement
devant le vin je n'ai pas vu le soir descendre
des pétales tombés couvrent ma robe
ivre je me lève et marche avec la lune de la rivière
les oiseaux sont rentrés, les hommes aussi se font rares
(p. 191)
inscrit sur la demeure montagnarde de Yuan Tan chiu
vieil ami, perché sur la Montagne de l'est,
épris de la beauté des monts et des précipices
depuis que tu es jeune tu t'allonges dans les forêts vides
le soleil déjà blanc tu n'es pas encore levé
le vent des pins purifie tes manches et ta poitrine
l'étang aux pierres te lave le coeur et les oreilles
je t'envie, loin de la clameur,
la tête posée haut au milieu des brumes émeraude
Vous me demandez quel est le suprême bonheur ici-bas? C'est d'écouter la chanson d'une petite fille qui s'éloigne après vous avoir demandé son chemin.
Tu te souviens, à Lo Yang autrefois, Tung le marchand de vin, qui pour moi fit construire une taverne au sud du pont T'sien tsin
or, jade blanc, nous achetions chansons et rires
une ivresse de plusieurs mois, à mépriser les dignitaires
jour de printemps, après l'ivresse évoquant mon sentiment
vivre en ce monde est comme un grand rêve
à quoi bon se fatiguer ?
aussi tout le jour je suis ivre
je m'effondre et m'allonge sur le perron
au réveil je regarde dans la cour
un oiseau chante parmi les fleurs
dis-moi, quelle saison est-ce ?
"dans le vent du printemps chante le loriot"
ému par cela je suis pour soupirer,
mais devant le vin me sers à nouveau
je chante à haute voix, attendant la lune claire
quand mon chant s'achève mon sentiment est apaisé
Inscrit au Temple du sommet
la nuit je loge au Temple du sommet
je lève la main, touche les étoiles
je n'ose parler à voix haute,
de peur de déranger les habitants du ciel
Si la vie en ce monde est un grand songe,
A quoi bon la gâcher en se donnant du mal?
Aussi pour moi tout le jour je suis ivre,
Et me couche effondré au pilier de la porte.
Ce rayon si clair au pied de mon lit, - Serait-ce déjà le gel? - Me soulevant, j'ai regardé; c'était le clair de lune. - Et retombant, j'ai pensé soudain à ma maison.
à Hsuan chow, au Pavillon de Hsieh Tiao, banquet d'adieu à mon oncle Yun, conservateur de la Bibliothèque impériale
hier m'abandonne, pourquoi le retenir ?
aujourd'hui trouble mon coeur, tant de soucis
le long vent, sur dix mille li, accompagne les oies sauvages d'automne
devant cela, montons boire à notre aise sur le belvédère
toi, conservateur de Peng lai, au style rigoureux de l'ère Chien an
moi, comme Hsieh Tiao, frais, spontané
tous deux d'un élan extraordinaire, notre expression généreuse s'envole,
monte dans le ciel bleu, cueille la lune
tirer l'épée pour couper l'eau, l'eau coule plus encore
lever la coupe pour noyer la tristesse, plus de tristesse encore
la vie en ce monde n'est guère en accord avec nos désirs
demain, sur une barque légère, voguer, les cheveux dénoués
Donner au printemps
Sept
chevaux blancs trottent
sur la montagne et le ciel.
Le vent des fleurs doit avoir des éperons. Une vieille
sorcière regarde devant l'auberge
.
Sept messieurs se penchent sur leurs selles blanc argenté.
Sept font attention: le
printemps, les jeunes filles, le bon vin -
sept entrent.