Avec certains poèmes on se sent pousser des ailes. Il était bien naturel que la revue Po&sie consacre un numéro aux oiseaux. C'est qu'ils lancent un sacré défi aux poètes:
«Après les giboulées, le soleil. Et dans les arbres, les oiseaux avouent le printemps. Comme ils chantent à mille à l'heure, les poètes n'y ont jamais rien compris. Mais il suffit d'accélérer la traduction»
écrit
Jacques Demarcq, poète de la vie volatile, qui s'intéresse au «sens susceptible de ressortir malgré tout de l'incompréhensible, du charabia des babils, gazouillis, pépiements», reformulant-réorganisant «la parole humaine au travers du miroir aveugle des chants d'oiseaux».
On fait de belles découvertes dans cette revue-volière qui présente une belle diversité, mêlant poèmes et analyses de qualité - si je n'ai pas accroché à tout, j'y ai largement trouvé mon bonheur, dès la très intéressante introduction puis en picorant au fil des pages, j'ai particulièrement aimé lire
Michel Naepels, et la présentation du Cantique des oiseaux d'Attâr, j'ai voltigé, plané et pirouetté, avec l'hirondelle de Demarcq aussi,
« l'hirondelle
Effrontiérant toutes les limites, l'hirondelle.»
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