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Critique de Laurence64


Le Monsieur Plus des biscuits Bahlsen a ressuscité!
Foin des cacahuètes, chocolats, noisettes et autres gourmandises supplémentaires, il donne désormais dans l'affreux.
Plus de glauque, de tempête, de sale, de sang. Plus, plus , toujours plus. Penché sur l'épaule de Pobi, il pimente, surcharge, renforce, noircit.

L'ouragan Dylan qui souffle dans les pages fait honte à Katrina. Monstrueux et tout électrique.
Le vilain méchant tueur écorche des mômes comme certain chez Brel écorche les chats. Ça baigne dans le sanguinolent, dans le détail morbide. Ça torture les femmes et les enfants avec un rare sadisme.
Le chasseur du méchant promène sur sa peau l'Enfer de Dante du cou aux orteils et effraye les policiers amenés à collaborer. Il s'explose dans des pratiques sexuelles sado-maso avec sa punkette d'épouse. Dans le couple, on aime se faire péter les vaisseaux oculaires.
Grâce à Monsieur Plus, le FBI a perdu son costume gris et s'est assis sur le plus élémentaire code social.
Le papa du chasseur de méchant, peintre talentueux et fondu, est plus allumé que cent boites d'allumettes et plus résistant aux traitements médicaux que le peloton du Tour de France pris dans son intégralité.
Ici, rien n'est dans la demi-mesure.

Et aux côtés de Monsieur Plus, oeuvre Monsieur Plagiat. L'invisible picore ça et là, copie et colle. Car… Tout de même…
Comment ne pas penser aux Visages de Kellerman dans ce puzzle génial de peintures disséminées par le papa fou? Comment oublier le Dahlia Noir d'Ellroy? Et surtout comment oublier le sublime Shutter Island dont l'Invisible devient une sorte de pâle copie, incomplète, à la psychologie pas même ébauchée?

Parfois le plus est l'ennemi du bien. Et l'originalité n'a pas de prix.


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