L'histoire ? L'atypique profiler du FBI, Jake Cole, est contraint de revenir à Montauk, ville où il a grandi. Son père, un artiste peintre dont la renommée n'est plus à faire, est malade, la folie et la maladie d'Alzheimer l'emportant. Malgré la relation conflictuelle unissant les deux hommes, Jake est revenu pour lui. Un retour qui va faire ressurgir les secrets les plus enfouis.
Le shérif de la ville, va solliciter l'aide de l'agent Cole pour résoudre un double meurtre. Une femme et son fils, écorchés vifs. Une enquête particulièrement sanglante va alors commencer, sous la menace d'un ouragan qui va tout dévorer sur son passage. Les meurtres se succèdent, et Jack est bientôt convaincu que son père connait l'identité de l'assassin. La solution est-elle dans les 5 000 tableaux peints inlassablement par son père ?
Pour un premier roman,
Robert Pobi ne fait pas les choses à moitié. “
L'invisible” est un véritable coup de coeur ! Publié en 2013 aux Éditions Points, ce thriller psychologique est le premier roman de l'auteur.
N'en déplaise aux spécialistes du genre, ce roman est une merveille. J'ai pu lire quelques bons thrillers, mais à mon sens celui-ci est une référence, une véritable pépite.
Mais avant tout, je tiens à préciser que cette lecture n'est peut-être pas pour tout le monde. Il y a du sang, des victimes dépouillées de leur peau, des personnages torturés, le tout dans une ambiance très sombre. de quoi ne pas être très serein au moment d'aller dormir, surtout si dehors le vent et la pluie font rage. Il n'est pas bâclé, ni trop sale, tout y a sa place et prend son sens lors du dénouement.
Le style d'écriture est fluide, le lecteur n'est pas perdu dans les différents développements sur la psychologie et la mémoire. Les descriptions sont tellement précises et réalistes que le lecteur peut facilement s'imaginer la maison familiale, au bord de l'océan.
Ce roman est avant tout des personnages aboutis, notamment celui de Jake Cole. Cet agent du FBI qui navigue en solo, au passé torturé, tatoué de la tête aux pieds, ne ressemble en rien à ce que l'on peut s'attendre d'un spécialiste en tueurs en série. Avec sa mémoire visuelle hors norme et ses tatouages, il impressionne autant qu'il fait peur. Malgré tout, j'ai éprouvé une certaine empathie pour ce personnage que les épreuves de la vie n'ont pas épargné.
Quant à l'histoire, je n'ai rien à dire de plus que : chapeau l'artiste. J'ai été berné du début à la fin, sans rien voir venir. Mes théories sont tombées à l'eau les unes après les autres jusqu'à un dénouement final qui a tenu toutes ses promesses. Les différents rebondissements sont maniés intelligemment, aux moments où le lecteur s'y attend le moins.
La fin laisse le lecteur avec des dizaines de questions en suspend. Certains lecteurs détestent, d'autres comme moi adorent. J'ai aimé refermer ce livre, puis l'ouvrir à nouveau pour relire certains passages en quête de réponses à mes questions. Mais j'ai encore plus aimé créer mes propres réponses. Évidemment, ça vous rappellera “Shutter Island” et cette incroyable fin que l'on se surprend encore à vouloir connaître.
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