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EAN : 9791097594824
160 pages
Serge Safran éditeur (05/05/2023)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Paul Manonni, scénariste en mal d’inspiration, séjourne à Venise où il se dispute avec Sylvie, sa femme. Sur un coup de tête, il la quitte, prend le premier vaporetto qui l’amène au cimetière San Michele.

Là, une Fiorella le photographie devant la tombe de Stravinsky soi-disant pour un projet d’exposition organisé par la mairie. Une aventure singulière se dessine alors que se complexifient les relations entre le réel et la fiction.

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
« Pour qui n'a pas le pied marin Venise enseigne par la pratique du vaporetto l'art d'embarquer imperceptiblement ».
L'incipit est un billet en partance pour Venise. Dans l'orée d'un été en advenir « Venise à l'heure du spritz » est crucial pour celui, celle, qui désire visiter Venise. Il devrait être conseillé dans tous les guides de voyage, tant il est précieux et éclairant.
Jean-Pierre Poccioni aime Venise et l'on ressent d'emblée un fin connaisseur de cette ville, de chaque ruelle, jusqu'au plus secret enfoui ou à peine voilé. Ombres furtives, mouvements et palpitements, la culture en diapason. Venise est ici dans une mise en lumière remarquable, romancée et qui prend vie subrepticement.
Paul Manonni est à Venise avec sa femme Sylvie. Ce dernier est en voyage d'affaire. Il a un but. Une déambulation dans Venise afin de rassembler l'épars, trouver des pistes pour son scénario. Narrateur de ce récit, il fige les lieux et les vestiges. L'écriture est une image qui prend vie. On est en transmutation. « Sais-tu que tu perçois toujours autre chose dans ce que tu regardes. En es-tu conscient ?"
Entrelacs dépaysants, l'ambiance du livre est posée. Entre l'impression exotique d'une lecture documentée et le mélodrame qui va advenir, ce livre est une ode aux réflexions, aux cheminements intérieurs et à leurs conséquences qui surviennent immanquablement.
Paul Maronni va se disputer avec sa femme. On a l'impression d'une femme empreinte de bovarysme, qui s'ennuie beaucoup. Son mari est trop occupé dans sa quête d'un scénario prometteur. Les futilités sont des débordements. Paul quitte Sylvie sans signe avant coureur. Sans aucun retour en arrière, en plein voyage, le désarroi sera peut-être insurmontable.
Il prend le premier vaporetto et se rend au cimetière San Michèle. Il va rencontrer fortuitement une jeune femme Fiorella, photographe qui le fige dans son appareil photo devant la tombe de Stravinsky. Serait-ce pour garder au fond d'elle cet instant où Paul se recueille ou pour une autre raison. L'aura sublimée d'un homme en pleine méditation.
Ils vont faire plus ample connaissance et déambuler ensemble. La connivence et l'amour d'un même lieu. Une impression de complicité. Une ville qui accroche les passants. Les îles aux alentours comme des appels d'air. La transmutation spéculative. le réenchantement par la force du méconnu entre deux êtres qui viennent de se regarder pour la première fois.
Mais Paul se demande au fond de lui-même où est Sylvie. Si elle est partie en France ou s'il retrouvera sa femme au café où ils font toujours en rythme pavlovien à l'heure du spritz. Il doute et c'est tant mieux. Sylvie est partie avec Ludivico Manin qu'elle a croisé lors d'une exposition au Florian. Que se passe-t-il donc entre tous ces êtres ? Serait-ce le magnétisme d'une ville qui n'a pas dit son dernier mot et qui attise les braises ?
Le roman est une gondole à Venise. Entre les sentiments et les défaites, les désillusions et les espoirs, les êtres, ici, ont le syndrome De Stendhal. Venise est magnétique, insistante et maîtresse-femme. Il y a le rythme fou des possibilités. Les hôtes des pages quêtent dans cette beauté aux mille couleurs ce qui manque pour l'accomplissement de leur idéal, jusqu'au vertige.
C'est un roman initiatique, dramatique, profondément humain. Ce serait comme un choc. Venise et ses pouvoirs, une ville où la poésie semble l'éveil des âmes. L'appel à l'amour et aux résiliences.
« Un spritz ? Lui dis-je ».
Un roman sentimental de haute voltige. Publié par les majeures Éditions Serge Safran éditeur.
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Au travers le portrait de son héros - Paul Manonni - Jean-Pierre Poccioni offre à ses lecteurs une autre vision de Venise : celle d'une ville hors des sentiers battus, sans trop de touristes.

Celui-ci dévoile sa propre vision de la Cité des Doges tout en essayant de réfléchir sur sa propre vie, son métier, et, son couple. Mais l'imagination aidant, plusieurs "scénarios" se dessinent, s'entre mêlent afin de mieux piéger, perdre les lecteurs qui le suivent à la trace. En effet, ces dernies ne savent plus à quels saints se vouer. Par moment, des questions se posent sur le fait si c'est réel ou non vu que l'on navigue constamment entre la réalité et la fiction, et ,qu'il n'y a pas de frontières entre les deux.

Il est vrai que le point de départ de ce récit "surprenant", et, "jubilatoire" est une dispute survenue au sein du couple formé par Paul Manonni et sa femme. Dispute qui devient le point de départ des réflexions existentialistes de Paul Manonni alors en "perdition" dans une cité tortueuse et envoutante.

En bref, un voyage littéraire incroyable en compagnie de personnages vivants, posés, dynamiques, mais, au caractère bien trempé.

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Une dispute de couple, préambule à la découverte de Venise que nous propose Jean-Pierre Poccioni: se préparant à rejoindre la France après un séjour à Venise, Paul s'emporte et abandonne sa femme Sylvie sur le quai au pied de l'hôtel.

Une fois la pression retombée, son périple est le prétexte à une visite inédite, couplée aux réflexions que pose Paul sur son travail, son couple, ses voyages. Viennent s'y greffer quelques rencontres. le temps passant, son imagination prend le relais, relatant ce qu'a pu faire Sylvie seule.

Un voyage original, terriblement humain à travers les faiblesses de Paul, dans un cadre magnifique.
Lien : https://nahe-lit.blogspot.co..
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