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Citations sur Maisons hantées (10)

Ah. Ma tante. La sœur de mon père.Même pas capable de lui survire plus d'un an. Un toc de famille - la mort- chez nous. On préfère imiter les cadavres que les vivants, on sait tellement peu exister.

"Cambrousse Punk " de Mickael Freugray
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Et la peur enfouie l'égara. Il ne sembla pas voir que Hava était malade, qu'elle s'étiolait au fil des lunes. Plutôt admira-t-il les linges diaphanes que déposa l'asthénie sur sa peau. Il se souvenait de ce qu'il avait aimé d'elle, au premier jour. Son irréalité, l'ange dans les voiles du soleil. La fragile, la blanche. Son amour s'affola, dépassa les cimes où il avait toujours été. Hava fanait, Armand exultait ; pour lui, elle n'était pas malade. Elle était juste plus belle.

Vincent Tassy, "Iravel"
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C'est beau un coup de pelle. Bien utilisé, c'en devient même tranchant. Vu l'image qui me tourne en boucle, qui me poursuit encore et encore façon psychédélique, la caresse est venue s'offrir bien à plat, tout dans l’écrasement facial, un plateau à fromage en pleine poire, une technique très fin-de-siècle, élégante, raffinée, le summum de l'assaisonnement. Pas eu le temps d'applaudir au procédé, mais il faut reconnaître que certains ont le don pour la torgnole. De quoi vous renvoyer à vos nonnes aussi. Des nonnes un peu osées, bas résilles et sous-vêtements olé olé, se trémoussant le missel devant des éclairages public, des lampadaires immenses, phalliques, sans fin. C'est étrange ces rêves qui me viennent, toujours les mêmes. Faudrait que je lise la notice du Lysergsäurediethylamid. Enfin, je divague, voilà déjà que je m'extrais de la torpeur et une dent ou deux.

Mickaël Freugray, "Cambrousse Punk"
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J'escalade les marches du perron en évitant de trébucher sur les arbrisseaux qui dépassent des joints . Je me retiens à la rampe sur une zone sans piques, mais je la lâche aussitôt . Qui est la ? Une femme vient d’appeler. Je me retourne, m’apprêtant à affronter la propriétaire des lieux. J’écoute les bruits de la forêt. Personne. Cette maison m'angoisse déjà . Qu' est-ce que ce sera une fois dedans? Je repose la main sur le bois . J'entends la mime voix, lointaine, étouffée, comme celle d'une femme qui crierait contre le vent . Après avoir posé puis relevé la main à plusieurs reprise je dois me rendre à l’évidence le son ne provient pas de l’extérieur ni de l’intérieur de la maison, mais de la rampe elle même ; les vibrations se transmettent par ma peau pour se propager en moi.

Soudé au garde - corps, je ne peux interrompre le flot de paroles voilées malgré la terreur qui m'exhorte à fuir loin de cette absurdité. Bientôt émerge un monologue, à l'accent hautain , doté d'un timbre que j'imagine jaillir d'un visage à la beauté céleste: " ....ne pas me faner, j'ai cultivé un rejeton et l'ai planté. Alors le Baalbarth est venu pour s'en nourrir. Il m'a enfermée dans les glaces du temps. Je ne savais pas je ne voulais pas . Brulez -moi . J’étais l'humaine Diane qui a germé depuis 1632 lunes . Pour ne pas me faner, j'ai cultivé un rejeton et j'ai planté . Alors le Baalbarth est venu ...."

" La venus aux épines " de David Mons
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Elle louait sa tendresse et disait à nouveau l’éternité de son amour, avec des mots si simple qu'on eut dit du silence ...

"Ivarel "de Vincent Tassy
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"Le murmure des pierres " de Chris Vilhem

Je suis mort ce matin....,
Le temps s'écoulera, telle une hémorragie, avant que mon corps ne soit découvert. Je plains les enquêteurs qui ne trouveront aucune réponse concrète, et ne pourront réfuter ce qu'ils ne comprendront pas face à ma dépouille déjà bien abimée par les nouvelles vies se nourrissant de moi .
Ils seront là, à se questionner face à l'horreur étalant sa putrescence à leurs yeux, estimant avoir tout vu dans leur carrière .
Alors que moi je souffrirais encore de mille agonies silencieuses, mon regard mort, livide et dévoré, fixant le ricanement éternel de "ce" qui m'a entrainé dans ma déchéance. Mon pauvre esprit malade a toujours dansé dans les tourments infinis de la démence : personne ne voudrait valider mes assertions, pourtant laissez moi vous conter de quelle manière j'ai fracassé ma vie .
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Mokel K de Yann Isoardi

" J'aurai du venir la chercher ce soir là, j'aurais du ...j’étais censé l'attendre a la sortie du boulot pour lui faire la surprise. On aurait du aller boire un verre, baiser dans la grange du vieux et rentrer chacun chez soi jusqu’au lendemain , mais voilà, il fallait que j'aide mon père à tuer ce putain de cochon qui couinait à m'en ruinait les tympans ! Quand je suis arrivé à l’hôtel ou elle travaillait, sa remplaçante pour la nuit m'a dit qu'elle venait de partir pour une trentaine de minutes . Elle habitait à quatre kilomètres de son travail, et elle n'est jamais rentrée. Personne ne sait ou elle est ni ce qu'elle est devenue. Oui on a tous nos fantômes, vivants ou morts. ....

Je sais pas combien nous sommes sur cette planète à regretter quelqu'un au point que cela nous hante et nous pourrisse la vie a chaque seconde, que cela nous bouffe nos pensées comme du mercure grignotant chaque atome de ferraille, inlassablement, inexorablement.Un lent poison qui ronge chaque parcelle de nos pensées, de nos sens. Une obsession lourde de conséquence .
Vous savez docteur, tous les jours je mise sur la chance de la retrouver, et ce soir .......
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Cette fenêtre est l'attraction de la Maison. Pourquoi ? Comment dire... Elle dégouline en permanence. Elle dégouline en permanence de l'intérieur d'un liquide jaunâtre-laiteux. Elle dégouline en permanence de l'intérieur d'un liquide jaunâtre-laiteux et comme projeté par un tuyau d'arrosage intarissable. Vu de l'extérieur, cela donne l'impression d'une vitre de douche. D'une vitre de douche ondoyante d'une eau sale et savonneuse; L'effet ne laisse personne indifférent. Le véritable dark tourist (pour employer une expression à la mode) fixera l'éternel rideau aqueux de cette fenêtre jusqu'à douze heures consécutives. La nuit, il y braquera une lampe torche : l'effet est encore plus gore, plus épouvantant : le liquide prend des reflets de pisse englairée d'infimes caillots de sang.

Raphaël Boudin, "Préservons l'éternelle fontaine"
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" Amphytryon" de Quentin Foureau
...Le cauchemar d'une maison est faite d'une matière qui fut autrefois vivante, qui galope entre les pièces, comme une jument noire de nuit, et qui claque les portes dans son souffle. Des moisissures de vie grouillent dans le plâtre ou sont fichés des éclats d'ongles d'enfants, des soupirs éternels d'orgasmes en uniformes font danser la poussière d'un sommier vermoulu, des grincements de dents et des odeurs de sueur cachés derrière l’hôtel de la chapelle déteignent sur la barbe tordue de douleur du Christ crucifié.
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"Annabelle de Jean-Charles Flamion "

Fabienne se laissait guider par son intuition.Cette présence était féminine. Elle sentait dans sa chair le contact délicat et maternel propre aux femmes. Elle n'avait pas besoin de voir. D'ailleurs, elle ne voyait rien. Les rideaux de la douche s’écartaient lentement et alors commençait l'extase; l’extase de l'inconnu .....
Il y eu un léger cliquetis; celui des œillets autour de la barre. Ses yeux embués regardèrent . Comme sous le souffle d'une vie qui s'approche, le rideau s’écarta davantage. Son visage laissa échapper un sourire. Elle sentait, devinait mais ne voyait rien ; pas même la chute de l'eau ne trahissait les contours d'une forme . Pourtant la chose était là, la frôlant déjà avec finesse. Sans l'once d'une appréhension, Fabienne se laissa toucher. D'abord les jambes, puis le haut des cuisses. .....
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