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Critique de Marti94


J'ai voulu lire cette nouvelle d'Edgar Allan Poe pour ce prénom "Bérénice". J'ai lu récemment Aurélien d'Aragon et Bérénice de racine alors ce livre s'imposait pour compléter mes lectures autour d'une femme au prénom d'héroïne.

Le narrateur est Egaeus, un jeune homme de milieu aisé. Il doit se marier avec sa cousine Bérénice. Mais Egaeus est atteint d'un drôle de maladie et vit dans un monde qui n'est pas vraiment celui des rêves, mais plutôt celui des obsessions. Il parle d'une « complète interversion qui s'opéra dans le caractère de mes pensées les plus ordinaires. »
Consommateur régulier d'opium, il a tendance à sombrer dans d'intenses fixations qui le séparent du monde extérieur. Cette introversion n'en fait pas un rêveur pour autant.
Bérénice, elle, est également malade mais de façon plus rationnelle, sa santé est mauvaise et se dégrade. Son spectre va hanter le jeune homme qui va rester éblouit voire obsédé par ses dents qui sont restés saines : « Dans le nombre infini des objets du monde extérieur, je n'avais de pensées que pour les dents. J'éprouvais à leur endroit un désir frénétique. Tous les autres sujets, tous les intérêts divers furent absorbés dans cette unique contemplation. Elles – elles seules, – étaient présentes à l'oeil de mon esprit, et leur individualité exclusive devint l'essence de ma vie intellectuelle. »
Evidemment c'est saugrenu et cela va mal finir mais la fin est digne des terreurs de dentistes !

Cette nouvelle d'horreur a été publiée en 1835 dans le journal Southern Literary et fait partie du recueil bien connu d'Edgar Poe les "Nouvelles histoires extraordinaires". Elle a été traduite en français par Charles Baudelaire.
C'est donc une référence mais plus pour la grande qualité du texte que par l'histoire elle-même. Car, entre nous, je n'ai pas eu peur, pas même un petit frisson. Cependant, le texte est vraiment bien écrit et les propos sont parfois philosophiques : « En un mot, la faculté de l'esprit plus particulièrement excitée en moi était, comme je l'ai dit, la faculté de l'attention, tandis que, chez le rêveur ordinaire, c'est celle de la méditation. » ou bien encore « Dans l'étrange anomalie de mon existence, les sentiments ne me sont jamais venus du coeur, et mes passions sont toujours venues de l'esprit. »


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