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Charles Baudelaire (Traducteur)
EAN : 9782277300267
95 pages
J'ai Lu (04/11/1992)
  Existe en édition audio
3.7/5   568 notes
Résumé :
Double assassinat dans la rue Morgue

Marie Roget ? Oh ! une jeune fille bien sage !

Comment ? Sauvagement assassinée, dites-vous ? Mais par qui et pourquoi ? Et Mme L'Espanaye et sa fille, la discrétion même ! Jamais une histoire... jusqu'à ce qu'elles soient retrouvées mutilées par un atroce meurtrier. Quelle terrifiante idée !

On a tenté de cacher le pauvre corps de Mlle L'Espanaye dans le conduit d'une cheminée. Commen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
3,7

sur 568 notes
Poe est un des précurseurs du roman policier.
Ce livre n'est pas mal, car Dupin explique clairement les mécanismes de sa réflexion à son ami, le narrateur.
A Paris, vers les années 1830. Dans leur appartement, une vieille femme et sa fille sont assassinées dans des conditions atroces. L'une est égorgée et défenestrée, l'autre... Les piétons constatent avec horreur la défenestration, montent précipitamment à l'appartement, essayent d'enfoncer la porte. Ils entendent des cris horribles : « Mon Dieu ! » lancé d'une voix grave et rauque, puis des paroles incompréhensibles, saccadées, aiguës, puissantes. Quand le policier enfonce la porte, il n'y a personne de vivant dans l'appartement, qui est dans un bouleversement sans nom. On retrouve la demoiselle étranglée et enfoncée dans le conduit de cheminée. Toutes les portes sont fermées de l'intérieur, et les fenêtres aussi. Dupin et le narrateur arrivent après la police....
.
Je n'aime pas les romans policiers, Agatha Christie m'en a dégoûté avec son air supérieur qu'elle prend au dénouement. Mais je voulais connaître l'écriture d'un des précurseurs : Edgar Allan Poe. Bon, il y a bien quelques pédanterie au début de cette nouvelle sur les échecs, le whist et les qualités d'analyse, mais quand on rentre dans l'histoire, Dupin explique avec pédagogie le fonctionnement particulier de son cerveau très observateur et déducteur. le dénouement est intéressant, bien que non crédible au XXIè siècle.
La traduction en français est de Charles Baudelaire.
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Mes lectures de Poe remontaient à mon adolescence alors autant dire que je ne me souvenais de rien si ce n'est qu'à l'époque j'avais aimé. Mon fils ayant récemment ce petit recueil composé de « double assassinat dans la rue morgue » et « le mystère de Marie Roget » je me suis dit que c'était l'occasion de redécouvrir cet auteur en lisant ce livre à sa suite.

Le bilan n'est pas vraiment glorieux. Je ne nie absolument pas l'importance de l'oeuvre de Poe en tant que précurseur mais je n'ai pas été emballée, loin de là. « Double assassinat dans la rue morgue » reste relativement plaisant, le récit se lit assez bien malgré des longueurs. le côté étrange de cette histoire permet d'atténuer l'ennui ressenti parfois au cours de la lecture. En revanche, je ne trouve rien à sauver dans « le mystère de Marie Roget ». Cette succession d'éléments factuels et de déductions est assommante. Je me suis profondément ennuyée. Il faut dire que le whodunit ce n'est pas vraiment mon truc. Cet aspect énigme à résoudre donne au récit un côté vraiment plat, dénué de vie, désincarné.

Je compte bien relire d'autres récits de Poe avant de tirer un trait définitif sur lui. Comme je gardais un bon souvenir de cet auteur, je me dis que peut-être que certaines histoires parviendront à me plaire encore aujourd'hui.
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Au hasard d'une promenade dans les rues enténébrées de Paris, le narrateur et son colocataire se trouvent embarqués dans une enquête sur un meurtre dont le mobile et les actes sont des plus étranges.

La plume d'Edgar Allan Poe, traduite ici par Charles Baudelaire est des plus agréable.
J'ai aimé son style mais également le développement de son intrigue.
Face aux éléments pour le moins sans queue ni tête de l'enquête, Auguste Dupin, le colocataire de M. Poe à Paris, va user d'un sens de l'observation extraordinaire couplé à une rigueur des plus fermes.
L'auteur nous énonce une succession de faits. A leur lecture, on est très vite perplexes, tout comme les enquêteurs. Deux meurtres, pas de mobile clair puisqu'une grosse somme d'argent est découverte bien en évidence, une brutalité sauvage qui choque Paris. Petit à petit, Auguste Dupin va démêler l'écheveau complexe et nous révéler non seulement le meurtrier mais également toutes les étapes de ce drame.
J'ai trouvé peu crédible certains passages mais en véritable chef d'orchestre, Poe rassemble les pièces épars d'un puzzle et nous en restitue une image fidèle. C'était très bien trouvé.

En revanche, dans la deuxième nouvelles, l'auteur m'a perdue. Je me suis ennuyée à la lecture de tous les faits et j'ai trouvé le texte indigeste. Je salue le travail de l'auteur en tant que précurseur du roman policier, mais l'accumulation de noms, de lieux et d'événements était trop dense pour apprécier la critique habile du système de justice en vigueur à l'époque.
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Encore un livre qui traînait dans ma PAL depuis des lustres. Ma pile étant tellement haute, il m'est impossible de tout lire dans des délais brefs.

Le mal est réparé et je sais enfin ce qu'il s'est passé dans cette fameuse rue Morgue. Sans compter que j'ai fait la connaissance avec le chevalier Dupin de Mr Poe.

Sherlock Holmes aurait emprunté une partie du docteur Joe Bell, mais aussi du chevalier Dupin. Conan Doyle ayant répondu à R.L. Stevenson dans une de ses lettres (ils s'appréciaient beaucoup) : « Je suis tellement content que Sherlock Holmes vous ait permis de passer le temps. C'est un salopard à mi-chemin entre Joe Bell et le Monsieur Dupin de Poe... »

Au niveau des déductions ou inductions, j'étais dans mon élément !

Le roman est court et nous décrit un double meurtre fait quasiment en chambre close puisque les gens montaient les escaliers pour porter secours aux personnes qui avaient criées, les fenêtres étaient closes et la cheminée obstruée par le cadavre d'une des deux femmes.

Mystère insoluble ? Pas pour Dupin qui expliquera à son ami (son Watson ?) le cheminement de ses réflexions.

Le bémol ? La couverture de l'Édition Librio qui m'a mise plus que sur la voie. Avant même de commencer, je me doutais du coupable.

Là, je râle ! Plus de surprise. Malgré tout, bien raisonné.

Pour la seconde histoire, j'ai moins adhéré et j'ai refermé le bouquin avant la fin.

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Une petite nouvelle fantastique classique du maître POE au dénouement tout à fait surprenant. Comment faire d'un fait divers sordide somme toute (malheureusement) banal, une histoire rocambolesque en si peu de pages.

C'est tout l'art de l'étrange dans lequel excelle un des maîtres du fantastique qui apparaît d'ailleurs dans la nouvelle en compagnie de l'astucieux et perspicace Chevalier Auguste DUPIN, personnage très sympathique au demeurant devant lequel l'auteur-personnage reste élégamment effacé.
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critiques presse (2)
Sceneario
29 septembre 2016
Un hommage à l’intelligence remarquablement mis en avant par Edgar Poe et habilement mis en scène par Céka et Clod.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BoDoi
20 septembre 2016
Le polar et ses images s’oublient vite. Divertissant mais un peu falot.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Les facultés de l’esprit qu’on définit par le terme analytiques sont en elles-mêmes fort peu susceptibles d’analyse. Nous ne les apprécions que par leurs résultats. Ce que nous en savons, entre autre choses, c’est qu’elles sont pour celui qui les possède à un degré extraordinaire une source de jouissances des plus vives. De même que l’homme fort se réjouit dans son aptitude physique, se complaît dans les exercices qui provoquent les muscles à l’action, de même l’analyse prend sa gloire dans cette activité spirituelle dont la fonction est de débrouiller. Il tire du plaisir même des plus triviales occasions qui mettent ses talents en jeu. Il raffole des énigmes, des rébus, des hiéroglyphes ; il déploie dans chacune des solutions une puissance de perspicacité qui, dans l’opinion vulgaire, prend un caractère surnaturel. Les résultats, habilement déduits par l’âme même et l’essence de sa méthode, ont réellement tout l’air d’une intuition. Cette faculté de résolution tire peut-être une grande force de l’étude des mathématiques, et particulièrement de la très haute branche de cette science, qui, fort improprement et simplement en raison de ses opérations rétrogrades, a été nommée l’analyse, comme si elle était l’analyse par excellence. Car, en somme, tout calcul n’est pas en soi une analyse. Un joueur d’échecs, par exemple, fait fort bien l’un sans l’autre. Il suit de là que le jeu d’échecs, dans ses effets sur la nature spirituelle, est fort mal apprécié. Je ne veux pas écrire ici un traité de l’analyse, mais simplement mettre en tête d’un récit passablement singulier quelques observations jetées tout à fait à l’abandon et qui lui serviront de préface.
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— Nous ne devons pas juger des moyens possibles, dit Dupin, par une instruction embryonnaire. La police parisienne, si vantée pour sa pénétration, est très-rusée, rien de plus. Elle procède sans méthode, elle n’a pas d’autre méthode que celle du moment. On fait ici un grand étalage de mesures, mais il arrive souvent qu’elles sont si intempestives et si mal appropriées au but, qu’elles font penser à M. Jourdain, qui demandait sa robe de chambre — pour mieux entendre la musique. Les résultats obtenus sont quelquefois surprenants, mais ils sont, pour la plus grande partie, simplement dus à la diligence et à l’activité. Dans le cas où ces facultés sont insuffisantes, les plans ratent. Vidocq, par exemple, était bon pour deviner ; c’était un homme de patience ; mais sa pensée n’étant pas suffisamment éduquée, il faisait continuellement fausse route, par l’ardeur même de ses investigations. Il diminuait la force de sa vision en regardant l’objet de trop près. Il pouvait peut-être voir un ou deux points avec une netteté singulière, mais, par le fait même de son procédé, il perdait l’aspect de l’affaire prise dans son ensemble. Cela peut s’appeler le moyen d’être trop profond. La vérité n’est pas toujours dans un puits. En somme, quant à ce qui regarde les notions qui nous intéressent de plus près, je crois qu’elle est invariablement à la surface. Nous la cherchons dans la profondeur de la vallée : c’est au sommet des montagnes que nous la découvrirons.

» On trouve dans la contemplation des corps célestes des exemples et des échantillons excellents de ce genre d’erreur. Jetez sur une étoile un rapide coup d’œil, regardez-la obliquement, en tournant vers elle la partie latérale de la rétine (beaucoup plus sensible à une lumière faible que la partie centrale), et vous verrez l’étoile distinctement ; vous aurez l’appréciation la plus juste de son éclat, éclat qui s’obscurcit à proportion que vous dirigez votre point de vue en plein sur elle.

» Dans le dernier cas, il tombe sur l’œil un plus grand nombre de rayons ; mais, dans le premier, il y a une réceptibilité plus complète, une susceptibilité beaucoup plus vive. Une profondeur outrée affaiblit la pensée et la rend perplexe ; et il est possible de faire disparaître Vénus elle-même du firmament par une attention trop soutenue, trop concentrée, trop directe.
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Les facultés de l'esprit qu'on définit par le terme analytiques sont en elles-mêmes fort peu susceptibles d'analyse. Nous ne les apprécions que par leurs résultats. Ce que nous en savons, entre autres choses, c'est qu'elles sont pour celui qui les possède à un degré extraordinaire une source de jouissances des plus vives. De même que l'homme fort se réjouit de son aptitude physique, se complait dans les exercices qui provoquent les muscles à l'action, de même l'analyste prend sa gloire dans cette activité spirituelle dont la fonction est de débrouiller.
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Entre l'ingéniosité et l'aptitude analytique, il y a une différence beaucoup plus grande qu'entre l'imaginative et l'imagination , mais d'un caractère rigoureusement analogue. En somme, on verra que l'homme ingénieux est toujours plein d'imaginative, et que l'homme vraiment imaginatif n'est jamais autre chose qu'un analyste.
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Pendant que Dupin prononçait ces mots, le matelot avait recouvré, en grande partie, sa présence d'esprit; mais toute sa première hardiesse avait disparu.
- Que Dieu me vienne en aide! dit-il après une petite pause, je vous dirai tout ce que je sais sur cette affaire; mais je n'espère pas que vous en croyiez la moitié, - je serais vraiment un sot, si je l'espérais! Cependant, je suis innocent, et je dirai tout ce que j'ai sur le coeur, quand même il m'en coûterait la vie.
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