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3,97

sur 5322 notes
Des textes bien rédigés, d'une lecture très agréable. Il y a du suspens. C'est très captivant. Excellent classique. Très bon livre.
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Histoires extraordinaires. Pour qui ? Pourquoi ?

Extraordinaires pour Baudelaire.
Charles Baudelaire va oeuvrer à faire connaître l'oeuvre de celui qu'il considère comme un double. En effet, on découvre de nombreuses similitudes dans leurs parcours de vie. Les souffrances, les addictions, les dettes, le conflit avec le père, on comprend aisément pourquoi Baudelaire a vu en lui un génie fraternel. Il va lui-même traduire, rassembler et faire paraître les nouvelles de Poe en France et lui offrir une reconnaissance dont il n'a pas véritablement joui aux Etat-Unis. Certaines voix laissent entendre que l'oeuvre de Poe a été comme vampirisée par Baudelaire et que sa traduction gâche par sa lourdeur la finesse et l'esprit de Poe.

Extraordinaires pour l'histoire de la littérature.
On parle souvent du poète maudit en oubliant un peu le personnage intellectuel. Rédacteur et journaliste, il a oeuvré à vouloir créer un style propre à la littérature de son pays, ce qui explique en grande partie la diversité de son oeuvre. La littérature américaine était encore sous grande influence européenne à cette époque. Amusant quand on sait que c'est le milieu intellectuel européen dont il rêvait de s'émanciper qui le fera entrer dans la postérité. Il reste aujourd'hui considéré comme l'inventeur du roman policier moderne.

Pas forcément extraordinaires pour le lecteur contemporain.
L'imaginaire collectif a classé Edgar Allan Poe dans le registre fantastique ce qui rend la découverte de ses nouvelles totalement déroutante. J'en ai perdu souvent mon latin.
J'ai adoré quelques-unes comme "Le manuscrit trouvé dans une bouteille" ou encore "Morella" mais je crois qu'elles m'ont séduite, car elles répondaient à mon attente.
Ce n'est pas un recueil de nouvelles fantastiques, c'est un laboratoire de genre littéraire et c'est ainsi qu'il devrait être présenté. J'en ai presque voulu au titre, car un peu trompeur et à l'organisation du recueil qui m'a paru décousue. Elles sont aujourd'hui publiées dans leur ordre de parution et avec un autre titre. Sont-elles moins déroutantes ? Je suis passée à côté, mais je ne baisse pas les armes.
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Alors qu'elles m'ont d'abord parues inégales, j'ai finalement découvert avec intérêt les nouvelles composant ce recueil.

Au total, ce sont treize Histoires Extraordinaires qui nous sont présentées:
"Double assassinat dans la rue Morgue" et "La lettre volée" sont deux enquêtes réunissant le même duo de héros;
"Le scarabée d'or" a des accents de chasse au trésor;
"Le canard au ballon", écrit sous forme d'article journalistique, et "Aventure sans pareille d'un certain Hans Pfaall", sous forme de lettre, nous décrivent des voyages en ballon peu ordinaires;
avec le "Manuscrit trouvé dans une bouteille" et "Une descente dans le Maelstrom", ce sont des aventures sur l'eau qui nous attendent;
"La vérité sur le cas de M. Valdemar" et "Révélation magnétique" mettent chacune en scène un mourant acceptant de se faire magnétiser;
"Les souvenirs de M. Auguste Bedloe" nous conte l'hallucinante aventure arrivée au personnage-titre;
"Morella" et "Ligeia" nous font frissonner en revenant d'entre les morts;
enfin, "Metzengerstein" nous parle d'une tapisserie plus vraie que nature et de son propriétaire tempétueux...

Ces Histoires ont vraiment quelque chose d'extraordinaire... Durant la lecture de certaines de ces nouvelles, il m'est arrivé de m'ennuyer - à tel point que les différents textes ne me semblaient pas d'une qualité similaire - et j'avais parfois hâte d'en finir. Or, ils se sont tous inscrits dans mes souvenirs d'une manière vivace; à l'instant où j'écris ces lignes, moins d'une semaine après avoir terminé ce recueil, j'ai envie de me replonger dedans, de le redécouvrir en connaissance de cause, mais pourtant d'un oeil nouveau. Ces récits fantastiques ont un esprit gothique prenant; variés, souvent sombres, parfois naïfs ou techniques, ils sont emplis d'une atmosphère particulière qui m'a, finalement, vraiment captivée, et la profusion de détails apportés par l'auteur leur donne un côté très visuel. La plume de Poe a ce quelque chose d'inexplicable qui s'inscrit dans les pensées, mais dont on peut facilement se détacher si on le souhaite. Ah ! que j'aime ce genre de ressenti aussi spécial que la lecture qui en est l'origine ! C'est également un tout aussi bon souvenir que je garderai de la présentation de Charles Baudelaire: les mots qu'il a pour le talent d'Edgar Poe et pour l'homme qu'il fut sont magnifiques et émouvants.

Ce recueil de nouvelles est passionnant ! À lire le soir à la leur d'un chandelier...
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Edgar Allan Poe, le grand génie (au même titre que Lovecraft et Maître King) a vraiment eu une histoire très spéciale, et on ne peut pas ne pas s'en rendre compte quand on le lit. C'est toujours un univers angoissant, glauque, inquiétant, malsain et parfaitement fantastique. L'avantage du fantastique sur la science fiction, est qu'on ne sait jamais sur quel pied danser : on ne sait pas si on est dans le surnaturel le plus total, ou si la vision de la réalité qui nous est donnée est déviée par un esprit fou. On ne sait pas donc s'il faut prendre les mots du narrateur au pied de la lettre, ou s'il s'agit d'un délire à déchiffrer.
Poe, c'est aussi un texte extrêmement riche, pas une seule phrase n'est laissée au hasard. La nouvelle est un style très en vogue outre-Atlantique, ce n'est pas du tout considéré comme un genre mineur, et c'est même un exercice assez périlleux, puisque ça consiste à dire le maximum de choses dans un minimum de mots. L'effet produit est décapant.

Avec Poe, il faut sonder chaque mot, chaque son pour comprendre pleinement le texte. "Le coeur révélateur" est une nouvelle (issue du recueil "Nouvelles histoires extraordinaires") qui l'illustre parfaitement bien : l'histoire d'un homme, qui un jour, tue son voisin, l'enterre chez lui, sous des planches de bois. Et il reçoit la police chez lui, et là dans un accès de folie, il hurle qu'il est un meurtrier. On peut comprendre de plusieurs façons : soit l'homme est fou, il croit que le mort lui en veut. Soit c'est sa conscience, donc son coeur qui ne peut supporter la faute et qui raconte son histoire. Soit c'est le coeur du mort qui bat aux oreilles du meurtrier pour lui rappeler sa faute. Toujours est-il qu'il est question de coeur et qu'il y a une très grande ambiguïté. le texte est poignant, on suit l'évolution du personnage qui est complètement malade. Puis les références littéraires nous guident dans le dédale de sens possibles : par exemple, le meurtrier est obsédé par l'idée du sang, comme Lady Macbeth, qui est folle.

Bref, l'auteur a su créer son propre univers, un univers fantastique qu'il peint par petites touches, et qui n'est pas si éloigné du notre.
Son style le rend facilement abordable. Il écrivait sous forme de contes, que l'on est tout de suite pris dans l'intrigue, et on sait que l'angoisse, le doute et la tension monte ensuite lentement, sourdement, jusqu'au dénouement souvent brutal qui n'apporte que rarement une réponse claire et définitive aux événements étranges qui parviennent souvent à faire courir un frisson glacé dans le dos du lecteur. La résolution de ces récits, ouverte ou en
coup de théâtre, nous invite toujours à la réflexion. Ces nouvelles sont à déguster lentement, pour apprécier pleinement la richesse de l'intrigue
et du texte.
Autre avantage non négligeable, les oeuvres de Sir Poe bénéficient d'un excellent traducteur : Charles Baudelaire. En effet, ce génie français de la poésie a su rendre dans notre langue les images et l'atmosphère propre à l'univers de Poe. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la noirceur de ses contes s'accommode bien au spleen de Monsieur Baudelaire.
L'écriture Poe-étique de ce grand conteur est tout simplement parfaite et
l'ensemble de ses oeuvres, est un pur bijou stylistique, un grand classique à découvrir ou redécouvrir. Un incontournable que je vous recommande très fortement.
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Un recueil fondateur en terme de nouvelles fantastiques. A lire et à relire. Des textes magistraux, comme le coeur révélateur, glaçants, comme le Chat noir ou Bérénice, horrifiant comme La vérité sur le cas de M. Valdemar, ou flamboyants comme Metzengerstein. Une véritable gourmandise à déguster et à redéguster.
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L'écriture est remarquable. L'auteur et le traducteur sont illustres. Ce livre est indéniablement une très belle oeuvre.
Mais... à l'exception des deux premières histoires, les autres ont été, pour ma part, d'un ennui abyssal. Trop de descriptions longues, longues, longues... quand elles ne sont pas, en plus, techniques sur la fabrication d'engins divers et variés.
Bref, ça a déçu mes attentes.
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Poe c'est L Histoire. Je ne me sens pas de critiquer cet auteur historique et sans lequel le monde littéraire serait très différent tellement il a inspiré et influencé. (#duboninfluenceur)
Par contre, en termes de plaisir et d'intérêt de lecture, je peux. Et ces histoires m'ont gavé. Trop de rouages, de mécanismes, beaucoup trop décrits, découpés, à tel point que ça en est devenu pour moi illisible et indigeste. Je ne connaissais que le Poe très sombre et effrayant. Ici, pas du tout ou pas vraiment, on a plus droit à du Verne, du Conan Doyle, ou parfois à quelque chose du philosophe.
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Mon livre des nouvelles de Poe est une édition ancienne, "Le club français du livre", dans la collection "Les portiques" (1960) collection qui visait à concurrencer "La Bibliothèque de la Pléiade" en 1950. Cet ouvrage comprend toutes les (dixit) "oeuvres en prose" de Poe. Les nouvelles traduites par Baudelaire sont au nombre de 45, sans compter le roman "Les aventures d'Arthur Gordon Pym". Dans cet ouvrage figurent aussi 23 autres nouvelles traduites par Francis Ledoux. Mais ici la critique concerne uniquement les textes traduits par Baudelaire.
A l'instar d'autres Babelnautes, je recommanderais de prendre cette traduction avec des pincettes. Les traducteurs étaient sans doute peu nombreux à l'époque ... et Baudelaire a eu le mérite de faire connaître Adgar Allan Poe au public français. Autant la saveur de la plume de Baudelaire cristallise l'écriture de Poe dans certains textes contemplatifs et poétiques (notamment les descriptions de scènes bucoliques ou oniriques) autant la traduction laisse à désirer dans de nombreux passages, révélant le plus souvent une traduction littérale, mot-à-mot, visiblement sans connaissance du sujet abordé . Baudelaire plonge ainsi à pieds joints dans le piège des faux-amis (par exemple traduire "key change" par "changement de clé" - au lieu de "changement de tonalité" dans le domaine de la musique).
Ceci étant dit, les nouvelles de Poe constituent un ensemble de textes devenu classique; du Masque de la mort rouge à La Vérité sur le cas de M. Valdemar, en passant par le Double assassinat dans la rue Morgue ou encore Une descente dans le Maelstrom, le lecteur assidu a entendu un jour ou l'autre ces titres au cours de sa vie. Quant aux textes eux-mêmes, je n'ai pu m'empêcher de faire le rapprochement entre Poe et Lovecraft tant la source d'inspiration de ce dernier était évidente, aussi bien dans les thèmes abordés (souvent marins) que dans le style. Quelques nouvelles sortent du lot à mon goût: Une descente dans le Maelstrom, Manuscrit trouvé dans une bouteille, le puits et le pendule, le système du Docteur Goudron et du Professeur Plume ... Mais en fait, toutes ont un intérêt. (J'ai dû sauter seulement 1 texte, sans doute "Colloque entre Monos et Una") J'ai aussi aimé les nouvelles romantiques et gothiques, comme Bérénice - ce style de nouvelles a aussi été imité par Lovecraft plus tard.
Je ne peux que recommander ces nouvelles d'Edgar Poe qui vous parleront si vous avez aimé celles de Théophile Gautier ou de Lovecraft. Cependant, visez une édition moderne avec une traduction récente. Celle de Baudelaire coûte une demi-étoile à ma note.
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Toujours, dans mon esprit associé à des images;
les images de noir, de nuit totale celle de la cale du Grampus, mais aussi celle dans laquelle à l'aide d'une lampe de poche on lisait ses contes sous le draps - pour que nos parents ne sachent pas que l'on ne dormait pas encore à cette heure tardive….
les images de Piranèse, je ne peux pas lire le Puits et le Pendule sans revoir les Carceri d' invenzione,
J'ai souvent à l'esprit, sans savoir pourquoi, les labyrinthes d'Escher.
Et puis toujours Rimbaud - ses souffrances pendant dix jours sur sa civière sous une pluie violente pour moi ont toujours évoquées le sort d'Arthur Gordon Pym sur la quille du navire et la dernière lettre d' Arthur, cet inventaire des lots de dents comme les dents de Bérénice toutes les dents étaient des idées,
et bien sûr Baudelaire que Poe avait imité vingt ans plus tôt, 
tous les deux dans la même situation matérielle, il eut mieux valu pour eux n'avoir que du talent, parce que le talent s'escompte plus facilement que le génie.
Et tous les deux conscients des inconvénients de la démocratie il est difficile d'écrire et de penser dans un pays où il y a des millions de souverains.

Il y a deux conditions distinctes dans mon existence spirituelle: la raison de condition incontestablement lucide, qui s'applique au souvenir des événements formant la première époque de ma vie, et une condition de doutes et de ténèbres, qui se rapporte au présent et à la mémoire de ce qui constitue la seconde grande époque de mon existence
Dans ces deux périodes que je fais miennes, Edgar Allen Poe a accompagné tous mes rêves.

Nous le lirons à nouveau devant une gravure de Piranèse.
Nous boirons aussi sec et vite que lui,
en écoutant le concerto pour violon de Schönberg.


Sont évoqués et cités, Bérénice, Eleanora, Arthur Gordon Pym, les notices de Baudelaire.

effeuillements livresques, épanchements maltés http://holophernes.over-blog.com © Mermed
Lien : http://holophernes.over-blog..
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J'avais acheté ce livre lors d'un vide grenier. Je n'avais aucun avis ni a priori sur l'écriture donc je m'y suis lancée sans attentes et ce fut très bon.
Le recueil de nouvelles commence par le double assassinat de la rue morgues. J'aime que la traduction soit faite par notre cher Baudelaire et ses notes de bas de pages « faut il préciser que Poe n'est jamais venu à Paris? ». J'ai vite compris que l'auteur nous emmenait dans une enquête et comme je n'ai toujours pas été convaincue par Christie ou Conan Doyle, j'avais quelques appréhensions.
Erreur! j'ai adoré le style burlesque comme avec les accents, le côté insolent et drôle avec Dupin et la patte originale comme tout car rien ne pouvait prédire une telle histoire! Quel esprit est assez fou pour inventer cela?
Le reste des nouvelles sont du même goût même si la première ( c'est peut-être l'effet de la rencontre :) ) restera ma préférée.
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