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3,99

sur 540 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voilà bien longtemps que j'ai lu, comme nombre de francophones, les nouvelles de Poe traduites par Baudelaire. Ce duo est un peu devenu un classique de la littérature. Alors quand les éditions Gallmeister ont publié ces «histoires» traduites par Pierre Bondil et Johanne le Ray, j'ai eu un moment de doute... J'imagine qu'eux aussi, lorsqu'on leur a proposé le travail...
Si je les cite, c'est parce que pour moi, c'est réussi. Ils ont gardé l'esprit des textes, ont réactualisé la traduction française de ce foisonnant univers sans le dénaturer. Mieux, le choix des histoires ne réduit pas l'écrivain états-unien à un univers noir et fantastique : la table de la page 363 nous donne un aperçu très différent de l'éventail déployé par l'auteur : aventure maritime/horreur/conte satirique/conte cruel/policier/déduction....
Par pur esprit chat-fouin (adjectif attribué il y a longtemps par un ami) j'ai décidé de comparer les deux traductions sur une nouvelle courte : la treizième . . . celle qui donne le nom du recueil (did you get the joke ?). Ce fut impossible, cette nouvelle ne figurait pas dans mon recueil traduit par Charles Baudelaire. Fausse piste (I had to try again)
Je passais donc à la première : un classique dont je me souvenais parfaitement : «Le double meurtre (ou les meurtres) de la rue Morgue». On a coutume de citer cette nouvelle comme préfigurant l'avènement du maître de la déduction, le locataire du 22B baker street (je ne le nomme pas, c'est tellement élémentaire...)
Et le résultat est saisissant. Il démontre qu'il est possible de traduire différemment en gardant l'âme du texte. Je dirais que ce sont surtout les dialogues qui cristallisent l'essentiel des remaniements.
Un exemple comparatif Baudelaire / Bondil et le Ray :
-Dupin dis-je très gravement voilà qui passe mon intelligence. Je vous avoue sans ambages que j'en suis stupéfié et que j'en peux à peine croire mes sens. Comment a-t-il pu se faire que vous ayez deviné que je pensais à ...
-Dupin dis-je gravement voilà qui excède mon entendement. J'avoue sans détour que je suis abasourdi et ne peux en croire mes sens. Comment as-tu pu savoir que je pensais à...
C'est ce que j'appelle du bel ouvrage de traduction. Plus moderne sans rogner sur la qualité : vocabulaire, rythme des phrases particulier à Poe (important pour les nouvelles à teneur fantastique).
Tout cela pour dire : selon les besoins, l'une ou l'autre des traductions aura son intérêt dans le choix que vous effectuerez. Pour un jeune public (c'est une obsession, je voudrais en amener le plus possible à la lecture), c'est peut-être inutile de s'extasier sur la résonance intellectuelle de Baudelaire et Poe.
Celui que l'on retrouvera mort dans un caniveau de Baltimore (décidément !) mérite qu'on le lise pour lui-même, et c'est bien suffisant.
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Recueil de nouvelles fantastiques. Classique de la littérature fantastique américaine du XIXème siècle.

Il règne une atmosphère inquiétante et pesante, morbide, avec des thèmes comme la maladie et la mort au coeur de ces nouvelles.

Mélancolie, vengeance, perversité, santé mentale et folie, souffrances des corps et tourments de l'âme…
Autant d'évocations qui font monter crescendo une angoisse terrifiante dans une ambiance très sombre teintée de mystères, d'illusions, à la frontière de la réalité et du fantastique.

Frissons garantis.
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Le texte est écrit à la première personne. le narrateur est un peu l'homme parfait ; il est gentil, aimant, adore ses animaux et est un bon mari. Oui mais tout ça change le jour ou il se met a boire et sombre dans l'alcoolisme. Il devient alors irritable, méchant et violent envers ses animaux et sa femme jusqu'à commettre l'irréparable.

Je ne peux en dire plus sans trop dévoiler l'histoire. Poe a un style bien particulier qui ne plaira sans doute pas à tout le monde mais moi j'adore. Si vous connaissez cet auteur, vous savez sans doute à quoi vous attendre. Cette lecture était assez perturbante. (surtout que j'adore les chats noirs !) On voit cet homme bon devenir un monstre, il n'y pas d'autre mot. Et quand on croit qu'il a touché le fond, la culpabilité l'enfonce encore plus. Bref. Une histoire parfaite en cette période d'halloween, à lire tard le soir de préférence. ;)
Lien : http://leslecturesdefeflie.b..
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J'ai lu cette nouvelle traduction des nouvelles d'Edgar Allan Poe avec du plaisir, de l'ennui par moment, de l'angoisse.
Certaines de ces nouvelles m'étaient connues par la traduction que Charles Baudelaire en avait faite, d'autres avaient été lues en version originale et d'autres m'étaient encore inconnues.
Néanmoins, ces lectures étant anciennes, j'ai donc redécouvert beaucoup de ces textes avec un esprit presque neuf à quelques exceptions près: Les Meurtres de la rue Morgue / le Double assassinat de la rue Morgue dont j'avais gardé un souvenir très vif et dont la relecture m'a passablement ennuyée - ; le Mystère de Marie Rogêt aussi m'a quelque peu perdue entre les citations des journaux et les analyses de Dupin de l'autre.
Par contre la nouvelle Une descente dans le Maelström m'a transportée, de même que le Puits et le pendule, le Masque de la mort rouge -comment ne pas se sentir concerné vue la situation sanitaire actuelle-, le Coeur dénonciateur ou encore le Scarabée d'or. On ne peut que penser à Oscar Wilde avec le Portrait ovale. Enfin , le Chat noir est une nouvelle que j'avais découverte avec un très grand plaisir lors d'une conférence-lecture donnée par Henri Justin il y a bientôt deux ans et je me suis délectée de sa lecture dans cette nouvelle traduction.
Cette édition est un excellent truchement pour découvrir ou redécouvrir Poe, avec une langue plus moderne mais qui ne dénature pas celle de Poe. Les traductions de Baudelaire sont bien évidemment à conserver et à lire aussi mais il y a des tournures de phrases moins lourdes dans la présente édition.
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Ces six nouvelles distillent une atmosphère morbide et cruelle. Les notions de vengeance et de folie sont sous-jacentes. C'est assez spécial et le style n'est pas aisé.

Si je n'ai pas totalement adhéré à ces histoires, il faut reconnaître qu'elles font naître un certain sentiment d'horreur.
Lien : http://chroniqueslitteraires..
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Second recueil de l'intégrale que propose Gallmeister concernant les nouvelles de Poe, il rassemble certains de mes textes préférés. « Les meurtres de la rue Morgue » se lit avec moins de plaisir, même dans cette nouvelle traduction, tant le souvenir de sa résolution reste vivace dans l'esprit. Il n'y a plus vraiment ce plaisir de la découverte. Toutefois, celui-ci revêt une autre forme puisqu'une suite avec le Chevalier C. Auguste Dupin se dévoile ici pour moi. le détective amateur reprend du service pour un meurtre inspiré d'un crime réel. Les talents de raisonnement de Poe sont d'ailleurs soulignés par une note proposant une rapide contextualisation de ce « Mystère de Marie Rogêt ».

J'ai relu avec grand plaisir le fameux « Puits et le pendule » qui prend place en pleine inquisition espagnole. Cette fois, ma mémoire m'a fait délicieusement défaut pour maintenir le suspense jusqu'au dénouement.

Mes préférées sont sans doute « Le coeur dénonciateur » et « Le chat noir » qui sont des merveilles d'introspection psychologique. Très proche l'une de l'autre, ces nouvelles pointent l'obsession maladive de leur narrateur qui se fixe sur un objet précis au point que l'immensité de l'univers ne se réduit plus qu'à cet objet devenant alors source de souffrance. S'ensuit une paix retrouvée dès l'objet de leur obsession disparu… jusqu'au rebondissement final. Rien que la manière dont Poe raconte les incursions du narrateur dans la chambre du « vieillard » chaque nuit est d'une efficacité redoutable là où maintenant trop de thrillers misent sur le gore.

Ce recueil couvre les publications des nouvelles entre 1841 et 1844 pour un total de 16 textes au genre très variable. Hâte de découvrir le troisième et dernier tome dont la sortie est pour bientôt !
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« Je me mariai de bonne heure, et je fus heureux de trouver dans ma femme une disposition sympathique à la mienne. Observant mon goût pour ces favoris domestiques, elle ne perdit aucune occasion de me procurer ceux de l'espèce la plus agréable. Nous eûmes des oiseaux, un poisson doré, un beau chien, des lapins, un petit singe, et un chat. »
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De toutes les nouvelles de ce livre, c'est " le chat noir" que j'ai préféré. Elle montre toute la cruauté gratuite dont l'homme est capable. Tout en étant conscients de ses mauvaises pensées, un homme ,qui jusque là mène une vie toute à fait normal, va délibérément commettre des actes cruels sans aucun remord, mais le chat ne se laissera pas faire...Si je devais comparer cette nouvelle à un film, se serai à un Hitchcock.
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Première fois que je lisais du Edgar Allan Poe, et j'ai été transporté dans ses nouvelles
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Une des mes nouvelles fantastiques préférées: la transformation psychologique lente et subtile d'un homme doux en un monstre paranoïaque et violent. du Edgar Allen Poe à son meilleur!
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