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4,11

sur 2474 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En relisant ce recueil je me suis rendue compte que je découvrais bon nombre de nouvelles pour la première fois. Souvent étudié en cours d'anglais, mon piètre niveau ne m'a jamais permis d'apprécier par moi-même le texte.
Chaque nouvelle ou presque par son rythme, la progression narrative, l'accumulation de détails installe un mystère qui se transforme en horreur. La prose de Poe donne à entendre le son discordant qui sonne la fin du personnage comme le grain de sable qui fait dérailler le rouage. Je ne sais pas si c'est la plume de Poe ou la traduction de Baudelaire mais je trouve aux textes une musicalité dans le choix des mots qui participe à l'étrangeté et à l'horreur des situations.
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Voilà que je lis mon premier Edgar Allan Poe. Les histoires sont taillées pour leur époques, c'est à dire le gothique. Et la traduction de Charles Baudelaire est une délectation. Certaines des nouvelles sont d'un sublime morbide : le Masque de la Mort rouge, le Démon de la perversité, le Chat noir, etc. Cependant, d'autres m'ont laissé de marbre comme L'île de la fée par exemple.
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Je trouve que le sujet des nouvelles se répètent, l'âme de chaque personnage est toujours aussi sombre; le scénario est le même; cela se termine toujours par un acte odieux. Il n'y a donc pas de réelle surprise.
Mais certaines nouvelles se détachent et la plume d'ombre de l'auteur reste fascinante et troublante.
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Certains se lassent de l'unité thématique de ces Nouvelles histoires extraordinaires, mais ne seraient-ils pas les premiers à pester contre un recueil trop disparate et manquant de cohérence ? Et à y regarder d'un peu plus près, en essayant de lire avec un peu plus d'attention et un peu moins d'empressement, ne pouvons-nous pas distinguer une infinie variété de tons, de styles et de formes dans ces nouvelles qui vont du récit macabre au conte drolatique, qui cheminent entre fait divers et dialogue philosophique ? Bien sûr la mort comme obsession est bien présente de la première à la dernière ligne de ce recueil, la perversité originelle de l'humanité répand son ombre d'atrocités sur toute l'oeuvre, mais quand on en parle aussi finement, avec cynisme ou fantaisie, on ne peut que rester ébahi devant la beauté de ces fleurs du mal…
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Lire les « Nouvelles histoires extraordinaires » après les « Histoires extraordinaires », a été pour moi comme de déguster un plat succulent après un appétissant hors d'oeuvre…L'ambiance à la fois fantastique et morbide que j'ai appréciée dans des nouvelles comme « Ligeia » et « Morella » est ici quasiment omniprésente, du « Chat noir » à « La chute de la maison Usher », en passant par « le coeur révélateur », « Bérénice » ou « William Wilson ». Poe y instille en plus l'expression d'une folie des plus effrayantes, celle qui pousse les individus à accomplir malgré eux des actes insensés et nuisibles, comme de commettre un meurtre, puis de se dénoncer, ou de profaner une tombe pour en mutiler le cadavre…

Serait-ce révélateur d'une angoisse de l'auteur ? Question que l'on pourrait se poser également en ce qui concerne le fait d'être enterré vivant, thème qui revient dans 3 des récits (« La maison Usher », « La barrique d'amontillado » et « le puits et la pendule »).
En tout cas, il excelle dans ce domaine du macabre surnaturel, notamment par ses descriptions : les décors de ses histoires sont baroques à souhait, les lieux choisis pour inspirer l'angoisse (caves, catacombes,…).

Mais j'ai découvert en plus dans ces « Nouvelles histoires » une autre facette du talent de Poe : l'humour –même si, j'en conviens, il n'a pas vraiment un physique de joyeux drille ! C'est vrai que « le canard au ballon » par exemple (cf. « Histoires extraordinaires ») prouvait déjà que nous avions affaire à un farceur…il fait preuve ici d'un sens du burlesque mortel –dans tous les sens du terme-, mettant en scène des cadavres complètement loufoques ou une vengeance qui tourne à un assassinat multiple (« le roi peste » et « Hop Frog ») mais s'essaie aussi à l'art de la satire, se moquant de ses adversaires politiques que sont les démocrates (« le diable dans le beffroi ») et fustigeant le sacro saint progrès, qu'il oppose à la poésie dont il est un ardent défenseur (« Colloque entre Monos et Una », « Dialogue avec une momie »). Il va jusqu'à écrire que « la science est un mal » et que « le progrès détruit la nature ». Alors…
Poe précurseur du roman policier ET de la défense de l'environnement ?!
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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La suite des nouvelles imaginées par Poe et traduites par Baudelaire. Des récits très inégaux mêmes les moins bons méritent qu'on s'y attache. Poe possédait une manière singulière d'écrire, servi par une imagination empoisonnée à l'alcool et à l'opium. C'est bien plus noir qu'extraordinaire au sens commun donné au mot. Il y a un peu de tout dans ce recueil, pour ma part inférieur au volume précédent. Puis, la manière d'écrire de Poe à un peu vieilli, même si elle demeure d'une qualité rare. Comme j'ai lu ce livre en français, je sais que je dois mes émotions à Baudelaire, un immense poète tragique. En fait, un peu le pendant français de Poe l'Américain !
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Je viens de relire "Nouvelles histoires extraordinaires", recueil de nouvelles écrites entre 1835 et 1849. La plupart de ces courts récits dégagent une étrangeté et même une noirceur surprenante. Comme cela est souligné dans la préface, Edgar Poe a notamment développé le thème de la « perversité » (voir "Le coeur révélateur", par exemple), ainsi que celui du « double » (dans "William Wilson"). Mais il excelle aussi dans la représentation de la cruauté sadique ("Le puits et le pendule"), du fantastique grotesque ("Le diable dans le beffroi") et des situations morbides ("Bérénice", mais il a fait mieux avec d'autres récits comme "Ligeia").
Toutes ces nouvelles ne sont pas des chefs d'oeuvre, mais certaines me semblent très réussies dans leur genre. La meilleure histoire est, à mon sens, "Le puits et le pendule". L'écriture de Poe est très particulière et peut agacer ! Par exemple, les premières pages du recueil (dans "Le démon de la perversité") éprouveront la patience du lecteur non averti... Il n'en reste pas moins qu'il faut avoir lu ce recueil qui, près de deux siècles après leur écriture, semble original et reste inclassable.
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Un recueil de nouvelles, très agréable à lire : c'est vraiment très très bien écrit. Ces nouvelles sont regroupées par thèmes : on commence avec quelques nouvelles assez classiques et faciles d'accès, puis des nouvelles qui se déroulent au moyen-âge, d'autres qui parlent d'hommes-animaux, des dialogues, et des nouvelles poétiques pour terminer, très jolies, merveilleusement écrites. Plus on avance dans le livre, plus les nouvelles sont difficiles d'accès, à la limite de l'incompréhensible pour certaines, et pourtant, c'est quand même beau, et on se laisse envoûter. Un peu l'équivalent de David Lynch en littérature en somme.
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Ahalala...Un livre qui met sans aucune doute, le talent d'Edgar Poe en avant. Un style d'écriture très poétique, en aucun cas lourd dont on ne se lasse pas. Beaucoup d'allusions à la mort sans cela ce ne serait pas digne du grand Edgar Poe mais cet auteur à le don de rendre cette image belle et mystique. Ce qui n'est pas donné à tout le monde !
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Je ne vous parlerai ici que de l'une des nouvelles "Ombre"
J'adore le ton employé par Poe au commencement de cette brève nouvelle. Il a quelque chose de prophétique.
Ce qu'il faut avoir aussi à l'esprit c'est que dans la version c'est la traduction de Charles Baudelaire qui a aussi un univers particulier et qui a donné à sa traduction une tonalité particulière. Je n'ai jamais lu Poe en VO et vous ?
On a aussi le thème de l'astrologie … 2012 n'était-elle pas pressenti comme la fin du monde ?
Nous avons tout un environnement qui renvoi à un temps passé, une Égypte mythologique (cité Grecque) et tous les mystères que cela implique. La maladie (la peste), la mort et ses rituels.
C'est une oeuvre de jeunesse mais on sent déjà les préoccupations qui vont constituer son univers très particulier.
Petits frissons… La mort rode.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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