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EAN : 9782329191423
564 pages
Hachette Livre BNF (27/11/2018)
4/5   1 notes
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Avec ce volume on retombe dans le système d'une chronique bâtie sur des notes, prises au jour le jour, sur la base des seules données connues alors de l'auteur ,tirées notamment d' informations distillées par les chefs de l'armée, des débats du conseil des ministres , du conseil de Défense et des nombreux contacts qu'avait le Président dans tous les milieux.
Ce qui frappe dans cette chronique c'est la critique courtoise, feutrée du Président à l'égard des chefs militaires ou tout au moins ses interrogations, qu'il n'a jamais manifestées publiquement pendant la guerre. Déjà, dès le mois d'Aout 14, une mise au point fut nécessaire. L'armée, de l'avis de Poincaré, manifestait des velléités d'indépendance à l'égard du gouvernement. S'il était indiscutable que le pouvoir politique n'avait pas à intervenir dans la conduite des opérations il revenait au gouvernement « de déterminer les conditions générales, politiques, financières, économiques diplomatiques dans lesquelles devait se poursuivre la guerre ».
Il regrette aussi l'opacité du Grand Quartier Général-GQG qui distillait au gouvernement et à lui –même des tableaux enjolivés, inexacts, lacunaires des opérations ; Ainsi, le 21 août c'est par les journaux que Poincaré apprend le grave revers subi devant Morhange, c'est par les communiqués de l'état-major allemand que, le lendemain, il a connaissance de la débâcle des troupes en Lorraine , c'est par l'Angleterre et la préfecture du Nord que le 24 août il est averti de l'entrée des troupes allemandes dans le Nord. Et c'est par un communiqué alambiqué (reproduit p 166) que le GQG annonce la défaite, l'invasion et la perte de l'Alsace.
Poincaré met en cause la doctrine de « l'offensive quand même » qui fait que « de jeunes saint-cyriens ont marché au feu, en grande tenue, avec le casoar sur la tête ». le général Joffre, le 25 Août, le reconnaissait : « on n'a pas suffisamment préparé par le tir des canons les attaques des troupes, on les a lancées de trop loin et à découvert, on a jeté en ligne des unités trop nombreuses et trop denses, on eut tort de croire que le courage et l'entrain suffisaient à tout ». Erreurs de nos grands chefs qui ont provoqué des dizaines de milliers de morts !
Certaines options prises par l'état-major sont sources d'interrogations. Poincaré remarque d'abord que le plan de campagne de l'armée française, établi en avril 1913, avait écarté l'hypothèse d'une manoeuvre enveloppante ennemie à travers la Belgique (hypothèse défendue par le général Michel en 1911). Première erreur. Puis, après l'entrée des troupes allemandes en Belgique, Poincaré note « A la frontière belge nous restons là, surveillant, l'arme au pied, la marche des armées allemandes » si bien que les français entrèrent en Belgique tardivement. « Certains ministres belges se plaignent que la Belgique n'eut pas été secourue plus efficacement » est-il rapporté au conseil des ministres du 25 aout.
Les Mémoires relatent les circonstances du repli du Gouvernement et du Président sur Bordeaux, dans la soirée du 2 septembre. La 1ere armée allemande de von Klück avait alors atteint Senlis et Chantilly et le gouvernement, persuadé qu'elle allait investir Paris, avait accepté de se replier à la demande pressante des généraux du GQG. Mais ces dernier, avertis que l'armée von Klûck ne visait plus Paris mais s'infléchissait en direction de Meaux, n'avait pas communiqué l'information au gouvernement. Poincaré le regrette car le départ pour Bordeaux aurait pu être ajourné et n'avoir jamais eu lieu du fait de la victoire de la Marne. Il ajoute «Une des grandes tristesses de ma vie m'eut été épargnée »
15 jours plus tard, le 16 septembre, après la bataille de la Marne et le reflux des troupes allemandes vers le nord il note : « la poursuite commencée par nos troupes après la bataille de la Marne, et malheureusement interrompue par un court repos, a atteint sur tout le front, hier et avant-hier, les arrière-gardes allemandes qui se sont arrêtées pour nous faire face et qui se trouvent maintenant renforcées par le gros de leur armée ». Puis le 18 : « nous commençons à nous demander ce que cache le silence du quartier général. Que se passe-t-il au front ? On nous avait dit que l'ennemi s'était arrêté malgré lui et que nous étions sûrs de le déloger ». Il a fallu à nos grands chefs des centaines de milliers de tués pour s'apercevoir qu'on ne pouvait le déloger.
Le Président Poincaré et le gouvernement revinrent à Paris le 8 décembre. le Parlement, qui s'était ajourné le 4 Aout fut convoqué en session extraordinaire pour le 22 décembre. Toutes les propositions du gouvernement furent acceptées sans débat : ouvertures de crédit, emprunts, report au 1er janvier 1916 de la mise en vigueur de l'impôt sur le revenu, suppression des droits de succession en faveur des héritiers des militaires tués au combat, ajournement de toutes les élections jusqu'à la fin des hostilités.
La chronique est également consacrée aux relations diplomatiques, notamment avec la Turquie, la Bulgarie et l'Italie qui n'avaient pas choisi officiellement leur camp au début de la guerre.

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