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448 pages
Plon (01/01/1932)
4/5   1 notes
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Le livre commence au 1er octobre 1916 et couvre toute l'année suivante. La fin de l'année 1916 est dominée par une vague de pessimisme, provoquée par des succès allemands dans la Somme et sur la Roumanie devenue notre alliée. Poincaré passe curieusement sous silence le coup d'état favorable à l'Entente de Venizélos à Thessalonique, aidé par le chef de notre expédition, Sarrail
L'offensive en Champagne du 12 avril 1917, combinée avec celle des Anglais du 9, l'entrée en guerre des Etats Unis et la révolution russe sont les événements de l'année. Les deux derniers sont traités de façon anecdotique dans le livre.
Des conditions dans lesquelles l'attaque du 12 avril a été décidée Poincaré ne dit rien, sauf l'allusion le 17 février d'une opération nécessitant des renforts. C'est le 2 avril, lors de la visite en Champagne de Poincaré accompagné des présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale, que l'on comprend. Ils rencontrent le généralissime Nivelle. Ce dernier est « très sûr d'un complet succès tactique, mais beaucoup moins catégorique en ce qui concerne la possibilité d'une exploitation stratégique». le général Franchet d'Esperey est « très affirmatif sur les résultats ». le général Mangin, qui présente « deux régiments noirs dont il fait un vif éloge», se déclare très confiant. Après le déjeuner, on visite un poste d'observatoire de la 5ème armée commandée par le général Mazel. L'ennemi s'attend à l'attaque car il a doublé ses divisions et ses batteries. « Nivelle et Mazel déclarent qu'il s'en félicitent et affirment qu'ils pourront ainsi faire un plus grand nombre de prisonniers ».
Le 5 avril Poincaré, Ribot (président du Conseil) et Painlevé (ministre de la guerre) discutent de l'offensive. Painlevé annonce que plusieurs généraux dont Pétain, estiment que son succès tactique est certain mais qu'il ne faudra pas compter sur son exploitation stratégique. Comme Ribot, il n'est pas très favorable à une offensive dans laquelle la France jouerait son va-tout, puisque les Etats-Unis vont intervenir et nous donner le moyen de poursuivre la guerre. Il parle de retarder l'offensive. Poincaré combat cette idée.
Le 6 avril, lors d'une réunion des mêmes au GQG avec Nivelle et les chefs des groupes d'armées, dont Pétain, on reprit la discussion. le comité de guerre se déclara d'accord avec Nivelle qui considérait que l'entrée en guerre des Etats-Unis n'était pas une raison valable pour modifier nos plans. Il décida aussi qu'il faudra éviter de s'obstiner si la 3ème ligne allemande n'était pas franchie. Par contre sur l'hypothèse d'une percée le Conseil était divisé. Nivelle préconisait d'exploiter la brèche en mobilisant toutes nos forces. D'autres en restaient à une attaque limitée.On comprend en somme que des dizaines de milliers d'hommes allaient être sacrifiés pour un objectif volontairement limité.
Après bataille, Nivelle mit Mangin en congé et fut lui-même remplacé par Pétain. Foch était conseiller du gouvernement sans responsabilités opérationnelles.
Poincaré, inquiet, note scrupuleusement les signes de mécontentement de la troupe et les condamnations. le 30 mai, 2 régiments d'infanterie décident de marcher sur Paris, des tracts sont distribués dans les gares. Des hommes ont crié : « A bas la guerre et vive la révolution russe ! » le 1er juin, Pétain recherche des meneurs qu'il croit en rapport avec la CGT et menace de démissionner si on ne prend pas des mesures contre la propagande pacifiste. le 5, Painlevé intervient au Conseil des ministres en faveur de 2 condamnés à mort qu'on va exécuter le lendemain sur l'insistance de Pétain. le Conseil décide de suivre l'avis de Pétain (lequel, sur ultime démarche de Painlevé dans la nuit, commutera la peine infligée à l'un). le 11 juin, au Comité de guerre, Pétain parle de 2 corps d'armée presque entiers qui ont été « contaminés » (sic). Il pense en triompher en quelques semaines en faisant des exemples dans tous les régiments qui se sont mutinés et renoncer à la grâce dans tous les cas de désobéissance collective et d'abandon de poste concerté. le Conseil l'approuve. Pétain ajoute « qu'une première impression de terreur est indispensable ». le 19 juin Painlevée annonce au Conseil que 18 condamnés ont été exécutés et que Pétain n'a pas transmis le recours en grâce de 7 d'entre eux. 26 juin, c'est encore 5 exécutions qui vont avoir lieu, suite au rejet des recours en grâce. le 4 juillet les députés de la Côte d'Or viennent demander à Poincaré la grâce de 17 condamnés à mort. Finalement « il n'y aura qu'une exécution ».
La lecture des mémoires est passablement décourageante. On y voit un monde de généraux dont la science militaire n'a pas particulièrement brillé tout au long de la guerre, en proie « aux rivalités personnelles, aux ambitions contradictoires et aux jalousies secrète » envoyer se faire tuer des centaines de milliers d'hommes. On y voit des politiques qui intriguent, qui cherchent à se faire une place, à grappiller des honneurs, à soigner leur personnage, comme le fait Poincaré à travers ses témoignages.
Toute cette période est aussi infestée de scandales judiciaires où patrons de presse, politiques, financiers, magistrats sont mis en cause dans des financements allemands.Le 13 novembre Painlevé, chef du gouvernement est mis en minorité à la Chambre. Clémenceau lui succède le 16.


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