L'obscurité serait une grande nécessité, les poésies nocturnes de l'auteur nous frayent un passage déambulatoire entre les travestis des désirs très forts qui d'une manière ou d'une autre heurtent notre conscience, nous maintenant en haleine. Nous assistons à une série de transformations et de camouflages, des pièces éparpillées dont il nous faut assembler les images dans un ordre chronologique pour qu'apparaisse l'imaginaire de l'auteur.
Eric Poindron nous promène les yeux bandés dans son univers peuplé de jeux mathématiques, un savant mélange ou les ingrédients finissent la construction de personnages hors proportions, des objets précieux ou de rebus sauf pour l'auteur. Il mise à traduire des facteurs psychiques, un avertissement des ondes cérébrales mis de côté en prévision pour la nuit suivante, sombrer dans la folle équipée sans devenir complètement fou, juste en adopter quelques traits visuels fantasmogoriques. Vingt six nuits c'est dire la nécessité d'un besoin affirmatif sorti d'un laboratoire sensoriel, la fabrique littéraire unique, utilisée par le talent de l'auteur.