Tout commence en mars 1954, avec la parution de Bonjour Tristesse. Comme souvent en histoire, l'événement, à chaud, échappe. En ce temps-là, les livres ne sont pas emballés, comme maintenant, dans des images pour boîtes de fruits confits. La couverture de Julliard est rayée vert et noir, les couleurs d'Alceste. Elle n'a pas la notoriété des liserés rouges de Gallimard. Quant au titre, les malins d'aujourd'hui qui se font fort de fabriquer des succès sous vide le déconseilleraient à coup sûr : la tristesse, pas vendeur, ça, coco !
En 1957, l'accidentée extrémisée s'était demandé ce que ça lui ferait de disparaître. Elle n'avait pas peur. Elle était seulement vexée que la mer continue sans elle à lécher le sable, de son bouillonnement tranquille. L'agacement de devoir quitter la salle de cinéma avant la fin du film...