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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je viens tout juste de terminer la lecture d'un roman absolument fascinant de la jeune romancière québécoise, Marie-Hélène Poitras. Il s'agit du roman "Griffintown" qu'on peut presque qualifier d'historique puisqu'il nous fait découvrir le monde fascinant et quelque peu déroutant des caléchiers.

Il s'agit aussi d'une sorte de polar qui se déroule dans l'atmosphère glauque d'un quartier de l'ouest de Montréal en voie de disparition, un quartier où la pègre et la finance y est joyeusement entremêlée. (Griffintown est un ancien quartier ouvrier du Sud-Ouest de Montréal. le quartier est situé entre la rue Notre-Dame, la rue McGill et la rue Guy. Il est situé aux alentours du Canal de Lachine. )

J'ai aussi adoré l'écriture vivante, inventive, saccadée, et presque olfactive de Marie-Hélène Poitras. OUI, vous sentirez le "cheval" au fil des pages du bouquin mais, rassurez-vous, les autres ne peuvent le percevoir.
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Il était une fois au Far Ouest de Montréal un quartier nommé Griffintown.
C'est un vieux quartier maintenant livré aux promoteurs et jadis occupé par les premiers arrivants Irlandais.
L'intrigue nous raconte l'histoire de la dernière écurie où chaque été cochers et chevaux s'assemblaient. On accède à la culture singulière des cochers d'une autre époque et de leurs règles propres; dans ce milieu, on règle les problèmes soi-même.
Les hommes à chevaux sont des personnages intrigants et ont tous une vie secrète souvent assez glauque. Vous aimerez la cavalière Marie et le personnage John.
Aujourd'hui Griffintown est livré aux « bobo ». Ne cherchez plus les cochers et les chevaux. Terminé le pèlerinage des touristes voulant découvrir en calèche le Vieux-Montréal.
L'argent s'en fout et les promoteurs aussi. Dommage.
Ce livre est assez court et se lit d'une traite.
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Griffintown, ou l'Histoire d'un monde à l'agonie.

Ce livre raconte la vie d'hommes, de femmes et de chevaux qui se retrouvent au printemps - début de la saison de travail - au coeur du quartier de Griffintown réservé aux cochers.

On va ainsi apprendre à connaitre chacun d'eux, leurs liens, leurs passés troubles, leurs démons au fils de ce qui va être la dernière saison d'activité de cette écurie.

Ne vous fiez pas à la taille de ce livre : court mais puissant, on peut même dire qui prend aux trippes tant les personnages sont attachants.
(p16) : "Comme les cochers, les chevaux qui échouent à Griffintown traînent plusieurs vies derrières eux. On les prends tels qu'ils sont. C'est pour eux aussi, bien souvent, le cabaret de la dernière chance."
Chacun d'eux, abîmé par la vie, essaie de survivre, de panser ses plaies, claudiquent, boitant, mais toujours debout.

Les liens se tissent; les rivalités s'attisent sur fonds de guerre de territoire moderne.
C'est le combat inégal d'un monde perpétuant la tradition contre celui de la modernité qui n'hésite pas à raser tout sur son passage pour édifier le Griffintown de demain.

Tous les ingrédients sont présents dans ce petit livre : Amour, haines, trahisons, meurtre, vengeance.
Livre dense en émotions, vous quitterez à regret ces hommes et femmes qui se sont battus jusqu'au bout pour l'amour des chevaux.
Une histoire d'hommes et de femmes riche de leurs trajectoires personnelles.

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« Bienvenue à Griffintown, là où l'on meurt les bottes aux pieds. » C'est la dédicace (on ne peut plus explicite) que l'auteur m'a écrite en mars dernier, au Salon du livre de Paris. Entrer à Griffintown, c'est pénétrer un monde à part, un monde qui se réveille au printemps quand les cochers et les chevaux de calèches reviennent au Far Ouest de Montréal, un monde de plus en plus déglingué sur lequel Billy l'Irlandais a veillé tout l'hiver. Un monde d'hommes dans lequel quelques femmes travaillent, Mary va s'essayer à ce métier difficile de conduire la calèche, guider et soigner les chevaux, se faire une place dans ce milieu aux codes un peu secrets. Un monde à la fois difficile d'accès et menacé (je ne vous dis pas par qui ni comment, ça vous révélerait tout) (cet ancien quartier légendaire a été détruit en 1963, peut-on lire sur le site de l'éditeur, mais c'est difficile de se situer vraiment dans le roman).

Griffintown est donc le récit d'une initiation et d'une décadence, évoquées avec un grand respect et une tendresse poétique par Marie-Hélène Poitras. le vocabulaire évoque avec une grande précision le travail des cochers. Tous les sens sont en éveil : quartiers de pomme offerts à un vieux cheval, odeurs de crottin et de sueur, glouglou du ruisseau qui borde les écuries et claquement des sabots, caresses sur le crin, et les rues du Vieux-Montréal arpentées en tous sens au service des touristes.

Le temps de « seulement » 171 pages et on est vraiment dans ce monde, son histoire, les hommes et les chevaux qui ont fait sa légende, les menaces qui pèsent sur lui. Un roman poétique et pudique que j'ai une fois de plus refermé la gorge serrée… Bienvenue à Griffintown.
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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Une découverte. La dernière fois que j'ai passé par Griffintown, c'était en 2022, je n'ai pas reconnu le quartier. Quand j'étais gamin, un grand parti de Griffintown a été rase pour construire l'autoroute Bonaventure ainsi que l'autostade. C'était un coin oublie. Marie-Helene Poitras la ramener à la vie, vue par les yeux des cochers. Je fréquentais un parti du vieux à l'époque avec mon père qui achetait des harnais pour ses chevaux chez Hector Lamontagne, rue St-Paul. Griffintown m'a donné le cadeau des souvenirs oublies avec une bonne dose de passion dans le mix. J'ai trouvé ce bouquin dans le bibliothèque de l'Alliance Française de Johannesbourg - tout est possible!
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J'ai adoré !
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Un très beau roman qui sort de l'ordinaire. Après avoir lu ce livre, je ne verrai plus les cochers du Vieux-Montréal et leurs calèches de la même façon.
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