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Critique de sweetie


« J'aime faire l'imbécile, caracoler, cabotiner sur la scène du monde. » Roman Polanski se dévoile un peu dans cette autobiographie mais demeure en bout de ligne aussi énigmatique que je me l'imaginais.
De son enfance tragique traversée par la guerre et l'Holocauste dans une Pologne occupée par les Nazis et ensuite par les Soviétiques, Polanski se mue, à l'adolescence, en petit voyou (hooligan), prêt à toutes les combines pour fuir le service militaire et dévoré par sa passion de la scène (théâtre et cinéma).
L'écriture de scénarios de films jamais réalisés, la recherche incessante de financement, les rencontres amicales, les conquêtes amoureuses, les voyages, Polanski débite les faits chronologiquement et sans artifices, un récit linéaire comme une sorte de check-list.
L'horrible tragédie survenue à sa résidence de Cielo Drive à L.A. le 9 août 1969, tandis qu'il était à Londres, a plombé le reste de son existence. « Ce que je possédais de foi religieuse a été réduit en miettes par le meurtre de Sharon. Il a conforté ma foi en l'absurde. »
Il revient aussi sur son inculpation pour le viol d'une jeune fille de quatorze ans en 1977, son incarcération dans une prison américaine dans l'attente d'un procès et d'une sentence et sa fuite vers l'Europe, un exil sans retour vers les États-Unis.
L'épilogue nous montre un homme moins tourmenté, entouré de sa famille (il a eu deux enfants avec l'actrice Emmanuelle Seigner avec qui il est toujours marié), un peu plus serein : « (…) je ris encore beaucoup et j'aime la compagnie des gens qui savent rire, mais je sais au plus profond de mon coeur que l'esprit du rire m'a quitté. »
Trois étoiles pour cet ouvrage d'une facture sans grande originalité et dont la traduction m'a semblé bâclée par moments.


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