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EAN : 9782848782195
306 pages
In Octavo (27/01/2017)
4.62/5   8 notes
Résumé :
Un boucher Hongrois s’installe à Honfleur. Deux ans plus tard, Laszlo, dont le commerce est frappé par la crise économique et l’arrivée d’un concurrent, commet un crime par... désœuvrement.
Ses amis, sensibles à ses remords, décident de ne pas le dénoncer mais aussi de contrecarrer l’enquête de police par tous les moyens.
Cette histoire qui commence comme un roman policier est en réalité un récit burlesque : pas un seul moment de répit entre les trib... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Une fois n'est pas coutume… Un polar ! Enfin... un Polard, plus exactement.
Faut vous dire qu'à part San Antonio, je suis un peu ignare dans le genre, et c'est pour cette raison que je postulai, dernièrement, à l'attribution de ce bouquin lors d'une opération masse critique. Merci à Babélio et les éditions in octavo de m'avoir retenu…

Très peu féru en matière de polar disais-je, à part en San-Antonio… Justement, en exergue, cette pensée de Frédéric Dard : « Un homme ne laisse derrière lui que l'oeuvre de son désoeuvrement. » Est-ce un signe ?
Certainement, un signe, oui… car il s'agit bien ici de l'étalage des conséquences du désoeuvrement du boucher Laszlo Herczogejdi , récemment installé à Honfleur en provenance directe de sa Hongrie natale, contraint à l'inaction quand un concurrent déloyal (un industriel de la viande) lui vole sa clientèle, durement conquise…
Il commettra l'irréparable, par ennui …
Mais attention, il n'est pas seul : ses « amis » de la première heure − quatre plus ou moins paumés chacun dans leur propre histoire − sont là pour l'épauler, le soutenir, et diriger l'enquête policière dans des voies sans issue, si ce n'est celle du burlesque...
Parce que, soyons clairs, l'enquête n'a pas plus ici d'importance que dans un bon San Antonio. On va rencontrer des éboueurs de et en compétition, carriéristes, mais pas moins que leur employeur-maire, un peintre rôti… et puis une amitié entre les différents protagonistes de ce polar qui n'en est pas vraiment un.

Point de Frédéric Dard, là-dedans, ou si peu, en exergue, mais bel et bien du René Fallet, le grand, celui de « La grande ceinture »…
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Ce roman policier, écrit par un auteur au nom prédestiné, traite d'un sujet très sérieux : l'intégration.
Laszlo est hongrois et boucher. Il a l'opportunité de s'installer dans la belle ville d'Honfleur pour y exercer son savoir-faire dans la découpe de la viande. Son échoppe ayant fait les frais d'un décorateur mal inspiré n'est pas des plus accueillantes, et l'impressionnante taille du commerçant n'arrange rien. Affublé d'un nom imprononçable qu'il ne supporte pas d'entendre écorcher, Laszlo n'incite pas les autochtones à fréquenter sa boutique, rebutant les rares courageux en leur répondant froidement lorsque la question de la qualité de sa marchandise est en plus évoquée.

Malgré tout, quatre téméraires – Amélie, Xavier, Andréa et Charles - se donnent pour défi d'amadouer le Magyar, qui se révèle finalement de bonne constitution, surtout si on l'appelle par son prénom. Une amitié se crée, et le groupe de cinq prend l'habitude de se retrouver pour de bons repas – de barbaque bien entendu. Les affaires deviennent florissantes pour le boucher, dont la réputation a fait céder toutes les réticences des habitants. Mais une concurrence pratiquant des prix imbattables vient ternir un peu l'ambiance.

Dans le même temps, la découverte de deux sacs poubelles contenant des restes humains perturbe la compétition qui existe entre les différentes équipes de collectes des ordures ménagères pour obtenir le titre d'éboueur de l'année.
Lorsque le boucher avoue à ses amis que c'est lui qui a rempli les sacs avec les morceaux d'une touriste autrichienne qu'il a occis dans un moment d'égarement, alors qu'elle se permettait des remarques désobligeantes en visitant sa boucherie, ceux-ci décident de se montrer fidèles en amitié et de le soutenir dans cette dure épreuve. Et pour éviter que les enquêteurs ne s'intéressent à Laszlo, quoi de mieux que leur donner d'autres pistes à explorer.

Roman assez jubilatoire, où tous les protagonistes valent leur pesant de cacahuètes - ou de steaks. Un boucher qui a le tranchoir qui le démange, des Pieds Nickelés bien décidés à protéger le roi de la découpe – après lui avoir tout de même fait promettre de ne pas récidiver -, des policiers bien gratinés quels que soient les grades, un sénateur-maire qui n'a peur et honte de rien, un peintre qui n'a jamais autant de talent qu'en faisant n'importe quoi après quelques verres bien remplis, et un chef des éboueurs pour qui même un cadavre ne doit pas empêcher le plus important : avoir ramassé avant 8 heures du matin les poubelles du maire dont la maison se trouve en fin de parcours.

J'avoue avoir passé un bon moment de lecture avec cette histoire pas vraiment politiquement correcte, dans laquelle aucun personnage ne semble en mesure de racheter les autres. Plusieurs passages m'ont franchement fait rire, avec une mention spéciale pour l'inscription sur le ruban adhésif utilisé pour délimiter les scènes de crime, acheté à un imprimeur qui avait laissé un peu trop de liberté à un neveu quasi analphabète.
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Bonjour.Je tiens d'abord a remercier Babelio et les éditions In Octavo pour ce roman reçu pour la masse critique.
Mon avis:
Ce roman est vraiment une très belle surprise.Il est vrai que,vu le titre,je ne m'attendais pas vraiment a un roman du genre policier.
Laszlo,boucher hongrois au physique imposant,s'installe dans la jolie ville de Honfleur.
Il me pardonnera de l'appeler par son prénom car,décidément,son nom est beaucoup trop difficile a dire ou a écrire (et comme il n'aime pas du tout,mais alors,pas du tout qu'on l'écorche...)
Les habitants sont,au début,un peu terrorisé (quel doux euphémisme ce "un peu")par cet homme aussi large que haut mais au fil du temps,il fini par lier amitié avec 4 personnes toutes plus différentes les unes que les autres.
Et puis un jour,notre boucher doit faire face a l'arrivée d'un concurrent dans la ville.
Et qui dit concurrence,dit moins de travail.Qui dit moins de travail dit ennui,et qui dit ennui dit qu'on peut arriver a faire des "petites bêtises",surtout si on a un hachoir a viande a disposition. Enfin,vous voyez où je veux en venir?je ne vais pas vous faire un dessins (surtout que je ne sais pas dessiner :p )
Les quatre nouveaux amis de Laszlo vont alors tout faire (et quand je dis tout,c'est vraiment tout,même des actions qui ne sont pas très bien vu par la gendarmerie) afin d'aider leur nouvel ami a ne surtout pas replonger dans l'ennui.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman où l'humour est omniprésent.J'ai d'ailleurs éclaté de rire plusieurs fois a la lecture de certaines phrases.J'ai même un grand sourire en y repensant.
Il nous montre également que ce n'est pas toujours facile,pour un étranger arrivant en France,de s'intégrer,même après plusieurs années.

Une chose est certaine,quand vous aurez lu "Réjouissances a Honfleur",vous ne verrez plus jamais votre boucher du même oeil.
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Ce livre est un concentré de situations très drôles sur fond de crime horrible. La petite (et magnifique) ville d'Honfleur est le théâtre de ces péripéties qui font qu'une bande d'amis absolument pas faits pour se rencontrer au départ, vont se lier pour toujours à ce boucher hongrois, dernier arrivé dans la bourgade. le secret du meurtre commis par Laszlo le boucher va sceller le noyau de ces amis. Ne cherchez pas la morale dans cette histoire il n'y en pas ! Il y a quelques clichés qui m'ont fait beaucoup rire, comme le maire qui ne pense finalement qu'à son propre intérêt et à sa tranquillité, et qui veut que les poubelles soient ramassées avant une certaine heure pour ne pas que sa femme, phobique des poubelles, ne les voient sur le trottoir. Il y a ces éboueurs qui se tirent la bourre pour savoir lequel obtiendra le titre convoité d'éboueur de l'année. Et puis il y a ces 4 habitants, chacun paumé à leur manière qui se retrouvent un jour pour affronter le boucher qui fait peur, parce qu'il n'est pas d'ici et qui se révèle être quelqu'un de "normal" ! L'union fait la force non ? Pour le coup, ce sera la force de l'amitié ! Même devant l'horreur du crime commis par l'un deux, ils seront de marbre.... Mais jusqu'où iront-ils pour couvrir leur ami ? Je vous laisse le découvrir bien entendu.

Côté interprétation, je l'ai senti comme un livre qui réunit beaucoup de peurs, comme celle de la profession mais surtout celle de l'étranger, de celui qui n'est pas d'ici ou qui ne naît pas ici ? La découverte des autres provoquent toujours des sentiments qu'ils sont bons ou mauvais. J'ai beaucoup aimé les descriptions de l'auteur, précises, toujours amenés avec humour. Comme je vous l'ai dit ne cherchez pas la morale dans ce roman, puisque la non dénonciation de crime n'est franchement pas recommandée mais moi j'y ai finalement trouvé une belle histoire d'amitié, une belle histoire de tolérance aussi, et finalement une jolie surprise car je ne m'attendais vraiment pas à ce ton quand j'ai lu le résumé.
Lien : http://lapetitehirondelle.ov..
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Laszlo est un boucher hongrois amoureux de la Normandie. Il s'installeà Honfleur et réussit à se créer un petitgroupe d'amis. Mais le roi de la bonne viande dérape et tue une femme désagréable dans un instant de colère.Il en fait ensuite de petits morceaux de viande et abandonne le tout sur le trottoir. Puis, comme il est d'usage entre amis, il profite d'un dîner pour leur raconter ses péripéties et les remords qui l'accablent. Une incroyable machination se met alors enplace pour sauver Laszlo et semer la police.

On pourrait qualifier le début de l'histoire de classique, avec une écriture qui mérite de s'affiner et s'alléger avec l'expérience. Puis le suspense arrive, les idées farfelues germent, les pièges destinés à la police se multiplient. La police elle-même n'est qu'une parodie de service public et d'honnêteté. Les rebondissements s'enchaînent à un rythme effréné, avecles mêmes points communs: une totaleabsence de morale, des situations burlesques et un jusqu'au-boutisme désopilant! Voici un premier roman qui mérite d'être connu. Si l'auteur en écrit un autre, il pourra me compter parmi ses lecteurs.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
C'était une de ces nuits que connaissent trop bien les habitants de Honfleur. Un brouillard épais emprisonnait la ville, et rares étaient ceux qui bravaient le froid et l'humidité à cette heure avancée de la nuit. Une mouette s'était posée sur la gouttière d'une maison de la ville, à l'angle de la rue des Capucins et de la rue des Lingots, cherchant à percer la brume autour d'elle. C'était peine perdue, on n'y voyait pas à deux mètres.
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La plupart des professeurs affichaient clairement leurs positions politiques au lycée de sa fille. Les plus raisonnables votaient P.S, et pour les autres, c’étaient carrément les tracts de lutte ouvrière qui constituaient leur livre de chevet.
Sa fille, en seconde au lycée public, lui disait assez souvent que ses professeurs les incitaient « à éveiller leur conscience politique », et ne manquaient pas une occasion de critiquer vigoureusement la politique trop libérale du gouvernement.
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Vidéo de Olivier Polard
https://www.editions-dialogues.fr/livre/les_brestois_dans_la_guerre/ Rencontre avec Olivier Polard qui nous présente son livre "Les Brestois dans la guerre" aux éditions Dialogues. Questions posées par Élise le Fourn. Réalisation : Ronan Loup.
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