Une autobiographie que je ne connaissais pas de la star que j'apprécie et qui relate ses débuts.
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La petite bête
Jouait au jardin
Et j'avais sa tête au creux de ma main
Un oiseau de plus
Un oiseau de moins
Tu sais la différence c'est le chagrin
Il n'y a pas eu
Ecole ce matin
Il n'y aura plus
D'enfance au jardin
Un oiseau de plus
Un oiseau de moins
Tu sais la différence c'est le chagrin
La petite bête
Jouait au jardin
C'était une fête
Quand tous les matins
Un oiseau de toi
Un oiseau de moi
Venait ici manger de notre pain
Ca n'arrive qu'aux autres
Mais c'était le nôtre
Tu sais la différence c'est le chagrin.
Michel Polnareff. Extrait de l'album "Nos maux mots d'amour."
Au Royal Monceau, j’étais sans grand appétit sexuel. Les mélanges d’alcools ayant provoqué des pannes de braguette embarrassantes, je rappelle mes anciennes fiancées en me disant que le résultat final importait peu, vu qu’elles m’avaient connu avant. Mais la plupart étaient maintenant mariées. Comment, on n’a pas la patience de m’attendre dix ans ou plus ? Je me retrouve dans des situations inédites. Appelant le mari d’une ex-conquête, je lui explique mon problème et lui demande s’il ne peut pas me laisser passer un moment de vérification avec sa femme.
C’est juste pour un test, et finalement je la connaissais avant lui.
Un peu étonné, il m’explique que malgré toute l’admiration qu’il a pour moi, musicalement s’entend, et sa compassion pour mes difficultés, je devrais essayer de trouver une solution ailleurs. Devant l’urgence quasi médicale, je réussis à le convaincre de la laisser venir. Grand seigneur, il s’incline. D’une voix un peu enrouée, il m’appelle le lendemain pour savoir comment ça s’est passé. Je lui réponds que je ne m’en souviens pas, il m’a eu l’air vaguement déçu. Je pense, sans aucun cynisme, que c’était une belle leçon de générosité sans aucune perversité de part et d’autre et qu’en
tant que mec, quelque part il aurait souhaité que ça ait marché.
Dans les années 70, la SFP avait exigé que nous fassions nos play-back sans micro. Sauf que nous, les chanteurs, avons besoin de cet accessoire, même s’il ne sert objectivement à rien ! Du coup, un jour, à la SFP, j’arrive avec un rasoir électrique. Et j’ai chanté dedans, en direct chez les Carpentier. Paul Anka, une des idoles de mon enfance, passait après moi, il avait le même problème… Il est venu m’emprunter mon rasoir dans ma loge !
Revenant vers l’Europe, j’aurais eu le droit d’être en colère. Remontant sur scène, j’avais le devoir de ne plus l’être. Sautant sur un flic au premier rang, je lui pique son mégaphone. Et c’est ainsi que je ferai pratiquement tout le concert de mon grand come-back en chantant dans un porte-voix…
Michel Polnareff. L'homme en rouge.