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Le devisement du monde tome 1 sur 1
EAN : 9782707143549
268 pages
La Découverte (24/03/2004)
3.67/5   27 notes
Résumé :

À la fin du XIIIe siècle, l'Europe chrétienne se prépare à la grande plongée qui, de la perte de la Terre sainte et de la Peste noire au grand Schisme, la conduira vers la Renaissance. Le monde islamique subit l'attaque mongole. Le Califat, Byzance et le Saint Empire germanique vont sombrer. C'est à cette époque charnière que trois marchands vénitiens, Nicolo, Mafeo et Marco Polo, sillonnent le monde. De 1... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Si le style est un peu répétitif et pas littéraire pour deux sous (mais heureusement qu'il a été modernisé), la richesse de ce voyage aux côtés de Marco Polo tient à son sens de l'observation, du rapport. Marco Polo n'est pas un érudit, c'est un marchand. Il a un sens aigu de la valeur des choses, des richesses des villes et des marchands et rois des pays traversés
On a ici, en fait, un grand reportage sur l'empire de Koubilaï Khan, qui a été LE khan de la "paix mongole". Marco Polo était proche de lui et il était très admiratif de sa façon de gérer son empire immense.

Lire les descriptions de la tolérance et des actes posés par ce despote éclairé en un temps où l'obscurantisme et les guerres de religions étaient reines en Occident est tout simplement sidérant et fascinant. A se demander si tout est vrai ou si Marco Polo était aveuglé par son admiration...

Il semble toutefois que la plupart de ses rapports soient véridiques.
Marco Polo étonne par son ouverture d'esprit et son "non-jugement". (encore que parfois il dit éviter carrément de parler de choses qu'il juge trop "hérétiques" ou horribles pour être écrites dans un livre !). Il reste plutôt neutre vis à vis de tout ce qu'il dit, à part les mangeurs d'hommes, ceux-là il ne les aiment pas ! (Dans les îles, Sumatra ou Java je sais plus).

Je sais plus car on en prend un peu plein la tête, quand même. On ne sait plus trop arrivé à la fin du bouquin par où on est passé aux côtés de Marco Polo, tellement il y a d'endroits, de villes, de peuples, de rois, de coutumes...
Il y a toutefois quelques morceaux choisis qui laissent un souvenir marquant, comme la description de la "licorne", qui m'a fait beaucoup rire !
C'est juste un voyage époustouflant pour l'époque. Un vrai aventurier, quoi ! Lire cela a quelque chose de particulièrement émouvant, j'ai trouvé...
Je crois que je vais m'intéresser d'un peu plus près aux récits de voyage des pionniers de l'époque.

(Edit : comme déjà dit sur une citation, j'ai une compilation de textes en un seul tome de 554 pages, et non une édition en deux tomes. Mais avec l'ISBN de mon livre je tombe sur celui-ci).
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C'est une lecture déjà ancienne mais je retourne régulièrement vers Marco Polo, picorer une saynète de la cour du Grand Khan ou la description des us et coutumes de l'une de ses provinces.

La traduction dont je dispose n'est pas d'une lecture aisée mais il se dégage un charme certain de ces tournures désuètes.

On a souvent soupçonné les Polo d'imposture voire d'affabulation.
Ont-ils réellement vécus tout ce qu'ils ont rapporté?

Je ne peux évidemment pas me substituer aux nombreux historiens qui travaillent sur la question mais, lors de voyages en Asie, il m'est souvent arrivé d'observer à l'identique nombre de détails dont regorge le récit.

Marco Polo a peut-être enjolivé son rôle mais, s'il a pu s'approprier certains témoignages il semble avoir su préserver la fiabilité de ses sources.

Incontournable pour les amateurs d'Histoire et de l'Asie.
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Difficile de s'y retrouver dans toutes les versions du livre de Marco Polo « le devisement du monde », soit en français moderne « La description du monde », il est aussi parfois appelé « le livre des merveilles ».
Cette édition semble la plus complète : c'est le texte intégral établi par Arthur Christopher Moule et Paul Pelliot publié en anglais en 1938 et traduit en français par Louis Hambis en 1955.
le traducteur a gardé un style « vieux français » ce qui donne: « Or vous veux compter la grandissime rente que le Grand Can obtient de cette cité de Quinsai et des terres qui sont sous sa seigneurie. Or vous compterai premièrement le sel, parce qu'il rapporte le plus » (chap. CLIV). Je trouve que cela a plus de charme que la version de Pierre-Yves Badel parue dans la collection le Livre de Poche « Nous vous parlerons donc du grand revenu que le Grand Khan tire chaque année de cette cité de Hangzhou et de ses dépendances. Je vous parlerai d'abord du sel parce que le rapport en est considérable. » (Quinsai est l'ancien nom d'Hangzhou). Ce sont toujours les même formules qui reviennent et on s'y habitue vite.
Il ne faut pas s'attendre à un vrai récit de voyage, c'est plutôt un « Guide du routard » à l'usage d'éventuels marchands occidentaux tentés pas l'aventure. La préface de Stéphane Yerasimos est très intéressante et replace bien le livre dans son contexte historique.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Voici un autre fait étonnant. Lorsque le seigneur séjourne ici (à Chang-Tou), si par hasard il fait mauvais temps, il fait appel à ses magiciens et astrologues qui sont si savants dans l'art diabolique de la magie qu'ils font en sorte d'éloigner du palais les nuages et les intempéries. Les savants qui font cela sont tibétains et cachemiriens. Ils sont idolâtres et tiennent tout leur pouvoir du diable, mais ils font croire aux autres qu'il leur vient de leur sainteté ou de la volonté divine.
(A propos de Koubilaï Khan)
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En l'an 1187, il advint que les Tartares se choisissent un nouveau roi qui se nommait dans leur langue Gengis Khan. C'était un homme de grande valeur, d'une grande intelligence et d'un grand courage. [...] Quand il avait conquis un territoire, il ne faisait aucun mal aux vaincus, ne causait aucun dommage à leurs biens. Il laissait seulement sur place une partie de ses hommes et emmenait le reste avec lui pour une autre conquête. C'est ainsi qu'il se comportait. Voyant qu'il les épargnait, qu'il les protégeait et les gouvernait, les habitants des pays conquis se ralliaient à lui et se comportaient en loyaux sujets.
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Marco, le fils de monseigneur Nicolo, apprit merveilleusement bien les coutumes des Tartares, leur manière de parler, d'écrire, et leur façon de tirer à l'arc. Sachez, car c'est la vérité, qu'en peu de temps il maîtrisa plusieurs de leurs langues et quatre de leurs écritures. Il se montrait savant et avisé, et pour cela, le seigneur le tenait en haute estime.
(un seul tome de 554 pages pour ma part pour ce même isbn (grosse compilation des textes originaux), je ne comprends pas pourquoi je tombe sur ce bouquin-là, mais j'ai pas le choix...)
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Au royaume de Pasaman, les habitants se comportent aussi comme de vraies bêtes sans foi ni loi. Ils se disent sujets du Grand Khan mais, étant très loin, il ne lui paient aucun tribut. [...]
Il arrive qu'ils lui envoient des choses extraordinaires. En effet, ils ont de nombreux éléphants et aussi des licornes qui font presque la même taille. Ce sont des bêtes très laides. Elles ont le même poil qu'un buffle, les pieds d'un éléphant, une tête de sanglier sauvage qu'elles portent, comme lui, presque toujours baissée, et une corne noire très grosse au milieu du front.
(ndr : rhinocéros de Sumatra)
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Quand on voyage le long du Fleuve Bleu, qui est si large qu'on dirait la mer et sur lequel circule sans cesse de nombreux et immenses bateaux, on rencontre des villes qui vivent richement du commerce et de l'artisanat.[...]
Nous finissons par arriver à l'illustre cité de Hangzhou, dont le nom signifie en français "la Cité du Ciel" parce que l'on s'y imagine être au paradis.
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Videos de Marco Polo (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marco Polo
Émission "Une vie, une oeuvre", diffusée sur France Culture le 06/10/2012. Une émission de Matthieu Garrigou-Lagrange, réalisée par Anne Sécheret. Le récit de Marco Polo débute dans une prison de Gênes où on l’a enfermé. Avec lui, se trouve l’écrivain Rusticien de Pise, à qui il dicte le “Devisement du monde”, récit de ses aventures sur les routes de Chine. Cet ouvrage, écrit à quatre mains et qui connaîtra de nombreuses versions dont certaines expurgées, pose encore de nombreuses questions. Mais il connaîtra une fortune considérable, et inspirera jusqu’à Christophe Collomb ! Dans ce numéro d’Une vie, une œuvre, nous mettons nos pas dans ceux de Marco Polo, pour un voyage dans la Chine du XIIIème siècle. Nous racontons l’histoire extraordinaire de ce marchand sur la route de la soie, qui se voit confier des missions hors du commun, et devient le protégé de l’empereur des Mongols, Kubilaï Kahn. Mais ce voyage est aussi l’occasion de faire œuvre d’ethnologie, de découvrir les mœurs des peuples traversés, et de se laisser aller à croire aux légendes. Avec : - Olivier Germain-Thomas, auteur de “Marco Polo” (Folio biographies) - Philippe Ménard, professeur émérite à la Sorbonne et ancien directeur de l'Institut d'études médiévales - Danièle James-Raoul, chercheuse en Langue et littérature médiévales - Pierre Ducrozet, écrivain
Source : France Culture
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