J'aurais vraiment aimé être enthousiasmée par cette BD...
Le graphisme ne m'a pas plu .... du tout. Cela a gêné ma lecture. J'ai eu l'impression que les personnages criaient tout le temps, c'est sûrement voulu, pour exprimer leur désespoir à devoir quitter l'Afghanistan, à la violence quotidienne, leur rage, leur détermination à rejoindre l'Angleterre.
2 jeunes garçons vont traverser l'Europe, de passeurs en passeurs, d'un danger à l'autre...
Le plus jeune, envoyé dans une madrasa par son oncle, fanatique religieux pour devenir enfant-martyr, est obligé de quitter sa famille et de fuir car la bombe qu'on lui avait fixée à la taille n'a pas explosé.
Tristesse profonde face au sort de ces enfants, de ces migrants qui fuient bien malgré eux leur pays. Nul ne quitte son pays, sa famille, la maison de ses ancêtres, leur terre sans douleur. Nul ne traverse tous ces pays sans peur, et encore plus pour des enfants. Rejetés par tous, exploités, isolés ...
Mais le récit ne m'a pas touché autant que j'aurais espéré, voulu. Vraiment, les dessins m'ont déplu, est- ce seulement cela ? le récit est aussi lapidaire, survolé....
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Adil (12ans) et Shafi(14ans) sont cousins et vivent en Afghanistan. Quand son père meurt, Adil est envoyé de force chez les apprentis kamikazes par son nouveau beau-père. Sa mission suicide rate, son détonnateur ne fonctionne pas mais il est repéré par la police. Il doit alors fuir, tenter de rejoindre l'Angleterre avec son cousin.
Commence alors un périple de tous les dangers que nous font vivre de l'intérieur Marchetti au scénar et Pomès au dessin.
Qu'on en juge : Pakistan-Iran-Turquie-Grèce-Macédoine-Serbie-Hongrie, où Shafi est arrêté et bloqué dans un camp. Quelques mois plus tard, ils se retrouvent dans la jungle de Calais, l'hiver 2015.
Ils tentent un passage par camion vers l'Angleterre et seul Adil réussit. Son cousin n'en réchappe pas. Il tombe du camion, après qu'ils aient échangé leurs manteaux parce que, le voyant fiévreux, Adil lui avait proposé le sien, plus chaud.
Mais le manteau de Shafi contenait ses propres papiers, et devant les services d'immigration Adil est contraint de prétendre être son cousin. Il est pris en charge et adopté mais l'adaptation est impossible.
Un récit dur, sans aucune concession, inventé à partir du vécu d'authentiques migrants afghans, une fuite en avant qui nous jette au visage notre ronron de Français nantis, notre petit bonheur confortable.
Dur, mais utile...
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- Comment je vais faire sans toi ?
- Ne regarde pas derrière. Si haute soit la montagne, on y trouve toujours un sentier.
Combien de temps on va mettre pour aller en Angleterre ?
Quelques jours ?
je sais même pas ou c'est l'Angleterre!
Tu crois qu'avec des passeurs on se serait fais agresser dans ce pays de merde ? Et tu crois qu'ils te l'auraient fait traverser gratos ce pays de merde, tes passeurs ?
Il faut connaître la peur pour avoir du courage.