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EAN : 9791096342457
252 pages
Editions DreamCatcher (08/04/2018)
4.02/5   33 notes
Résumé :
Fred n'est pas un loup-garou, ni un ange gardien. Il n'est pas de ces pâles suceurs de sang qui font tomber comme des mouches des lycéennes au brushing impeccable. D'ailleurs, tout le monde sait que ces bestioles-là n'existent pas. Fred a un physique banal et les poches trouées. Il n'arrive pas à garder une fille plus de trois semaines et sort de prison. Pour couronner le tout, c'est le jour où il essaie de se foutre en l'air qu'il apprend qu'il est immortel. Fred n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Pour commencer, je tiens à préciser que j'ai longtemps hésité sur le genre de ce roman. Il est dit polar fantastique mais il est tellement plus, comme une sorte de cocktail dans lequel je me suis amusée à découvrir tous les genres mélangés.
Fred n'a vraiment pas de chance, il a tout perdu, malheureux et en quête de la mort. A première vue, il est assez sombre, pessimiste et décourageant, cependant il est vraiment mon personnage préféré car il est profond et tout simplement innocent ! Il n'a rien demandé, de ce fait, une sorte de pitié s'est installée en moi. Quant à Jean, il est l'homme qui peut changer une vie ; il a du vécu, une vision du monde particulière, c'est vrai qu'il m'a beaucoup touchée. Il subit ce que l'on appelle la routine mais malgré cela, il sait qu'il a un impact sur la vie des gens, qu'il aide et sauve des personnes en protégeant du mieux qu'il puisse le monde. La plume de l'auteure joue beaucoup, on sent bien son parcours et son expérience dans ce milieu qui glisse naturellement, facilitant la lecture.

L'intrigue de l'histoire, c'est-à-dire cette immortalité bien étrange et une enquête particulièrement prenante, a permise la rencontre de ces deux naufragés de la vie dont la relation m'a complètement émue. Une relation père-fils, ou de simples potes ? Pourtant impossible de reconnaître Jean avant et après sa rencontre avec Fred et inversement. Au fond, ce sont des liens qui nous font et le leur n'a été que bénéfique du début à la fin. C'était un partage de connaissance, de savoir-vivre, d'entraide qui avait le don de dresser les poils du lecteur. Une amitié si forte que plus les pages défilaient, plus on souhaitait arrêter le temps. Ils se sont parfaitement trouvés, c'est une évidence même.

D'autant plus que ce roman aborde un thème qui m'a longtemps fait réfléchir au fil des pages  : le fait de «  donner sa vie ». La question de vie et de mort, toujours sans tabou avec un arrière goût d'humour noir qui vient nous remettre en question et en place. On a à faire à Jean qui a bien vécu et à Fred qui n'a rien eu le temps de comprendre qu'il a presque gâché sa vie. Comment rendre une thématique aussi forte qu'avec ces deux-là ? A la pêche, en voiture ou juste en train de dîner, ils transmettent des leçons si naturels mais qui se perdent doucement. Les bienfaits de la campagne ont dépassés les mots. ( Bon, j'ai lu en ebook donc j'utilisais de la technologie mais on va passer outre ce fait ). Se parler, rien que se regarder, réfléchir ensemble, discuter en se regardant, des petites bagatelles qui sont néanmoins si importantes.

Au final, c'est une leçon de positivité, de vie, cachée derrière un texte sombre, sanglant et presque que péjoratif, le tout caressé par une plume franche divisée en deux points de vue. Plusieurs passages du texte mettent le lecteur au défi, le confrontant à des moments de la vie que nous tentons d'éviter mais qui finira toujours par nous rattraper. La peur de vivre ? Celle de mourir ? Ce genre de pensées qui nous effleurent l'esprit se retrouvent devant notre nez avec un brin de noirceur qui se transforme en passage de pur réflexion à des allusions philosophiques lointaines. Fred est une touche d'humain véritable dans ce récit pendant que Jean est la raison mais les deux fument un cigare devant une fenêtre. Ce sont deux personnages qui se complètent et qui forment toute la beauté du roman, en plus des nombreuses critiques qui nous font rire un instant. Ce roman peut être dangereux pour les personnes qui rentrent trop facilement dans une histoire et qui s'y restent plongée du début à la fin ( comme moi ! )
Pour conclure, parce qu'il le faut, Immortel Ad Vitam fait parti des petits bijoux qu'il faut lire au moins deux fois ! le début me semblait long mais une vague m'est tombée dessus quand je ne m'y attendais pas et il semblerait que j'ai été prise d'assaut jusqu'à la dernière ligne ! D'ailleurs, les remerciements cachent une petite touche d'humour qui m'a bien fait sourire quelques secondes ! Ainsi, que dire de plus qu'il faut vivre cette expérience pour mûrir en lisant et que je remercie l'auteure pour cette aventure.
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Je ne m'attendais pas du tout à ça ! Telle a été ma réaction dès les premières lignes. La couverture ne m'avait préparée, le résumé non plus… C'est une sensation étrange. Je pensais tomber dans un autre type de récit, mais je me suis frottée à du Cécile Pommereau. Au début, ça procure un sentiment bizarre, mais on ne peut pas s'empêcher de continuer pour connaître le fin mot de l'histoire. Et puis, au final, on ne lâche plus le livre, on le dévore. On se retrouve happé par une intrigue farfelue, mais Ô combien réaliste en même temps. L'autrice mélange le policier et le fantastique avec brio. Ce que j'ai trouvé chouette, c'est que le côté surnaturel régit le texte sans pour autant que cela domine ; elle a tenu avant tout à rendre ses personnages authentiques et le scénario cohérent. On bascule entre les narrations aussi aisément qu'en tournant les pages, et tout avance très vite, mais en même temps… il est si difficile de se freiner ! C'est le genre de lecture parfaite pour l'été, la venue du soleil et du beau temps, le roman à lire d'une traite en bronzant ou en sirotant un petit cocktail. Bien qu'ayant une thématique sérieuse, cette histoire ne vous laissera pas indifférent. D'ailleurs, je dois bien admettre qu'elle a une double fonction : en plus d'être intéressante, elle muscle vos abdos avec son humour décalé. ​

Ce qui m'a vraiment surprise, c'est la plume de Cécile Pommereau. Ah ça, pour être étonnée, je l'ai été. Je n'ai pas pour habitude de lire un roman policier avec un style aussi oral. Mais, un style oral divinement bon et en adéquation avec les protagonistes, chargé de références (Lost, par exemple, une série qui a une grande place dans mon coeur) et de symboliques (c'est dingue comme l'autrice fait passer des messages puissants à travers un texte aussi humoristique). C'est compliqué à décrire, mais ce roman se divise en deux aspects : le sérieux et l'humour. Les deux s'entremêlent facilement, ce qui peut en dérouter plus d'un. Surtout quand, au final, Fred parle de sa mort de la même manière qu'il dirait « j'ai mangé une frite, ce matin ». C'est assez drôle, mais dans ce changement de gravité dans la narration, que cela soit chez Jean ou chez Fred, on finit par évoquer la mort sans peur avec une pointe d'ironie. Tout change, et pas que du point de vue de l'intrigue, mais aussi chez les personnages, leurs pensées, leurs façons de parler… et de ce fait, l'écriture se métamorphose. En gardant sa légèreté, elle amène des questions, parfois des réponses – mais très peu – sans oublier de faire passer des messages importants. Et de laisser aux lecteurs une certaine liberté de penser… J'ai apprécié cette façon d'aborder l'immortalité, cette plume rafraîchissante et incroyablement fine. Cela faisait du bien de lire un livre léger traitant du thème un peu tabou de la mort, mais aussi d'autres éléments de la vie qui peuvent effrayer. J'ai eu l'impression que ce livre démystifiait l'angoisse de la fin, du temps qui passe, tout en nous donnant une leçon. le tout saupoudré de quelques gros mots, d'humour et de « pan pan ! ».

En ce qui concerne les personnages, je vais parler des principaux – enfin des narrateurs, en l'occurrence. D'abord, Fred. C'est le premier que l'on voit parler, si je ne me trompe pas. Il est jeune, a tout perdu… En gros, sa vie c'est de la « merde ». Donc, forcément, il tente de se suicider mais… surprise, il ne meurt pas ! Et c'est ce souci d'immortalité qui va le mener sur la route de Jean, obsédé par un gars tué par balles mais qui se balade tranquillement en ville. Jean, lui, il est plus âgé que Fred. Si leur rencontre s'est montrée explosive, je ne vous parle même pas de l'évolution de leur relation. Une véritable montée d'adrénaline ! Fred a un caractère bien à lui, aussi têtu et borné qu'un ado en pleine crise. Jean s'avère plus sage, et un certain équilibre s'installe entre eux. Séparés, les personnages ne me paraissaient pas aussi attachants que quand ils se sont retrouvés à deux. Un véritable duo épique, drôle et décalé ! J'ai kiffé leurs interactions, leurs façons de penser propres à leurs personnalités à chacun (personnalités que vous découvrirez en lisant, je vous laisse ce plaisir !), la tournure que prend l'intrigue… Comme je le disais, c'était rafraîchissant, et Fred et Jean ont fort contribué à cette légèreté par leur franche authenticité.

La fin m'a vraiment plu. Pour faire un parallèle avec Lost – l'une des références de ce livre –, je dirais que c'est le genre de fin qui risque de frustrer plus d'une personne. Comme on dit, ça passe ou ça casse. Avec moi, c'est passé, parce que j'aime énormément les fins ouvertes, la liberté d'imaginer toutes les possibilités, je ne vois pas ça comme une facilité, surtout quand c'est bien fait. Je ne dirai pas pourquoi, mais Cécile Pommereau a su insérer un message à la fin de son récit, une ultime leçon qu'on décide d'apprécier ou de déprécier, mais qui nous est quand même proposée. J'ai aimé cette fin, elle convient parfaitement au livre, à Fred, à Jean, à l'autrice, à tout. Elle était parfaite, c'est exactement le genre de conclusion dont le roman avait besoin. En lisant, j'avais peur d'être déçue du dénouement, et pourtant… c'est vraiment ce que j'ai préféré dans ce récit si spécial... On peut dire qu'il est à part des autres jusqu'au bout !

Grosso modo, Immortel Ad Vitam est un court one-shot mêlant magie, enquête policière, immortalité et humour. En décidant d'entrer dans le quotidien « merdique » de Fred, vous ne savez pas dans quoi vous mettez les pieds, ça je peux vous le dire. Mais ce que je peux vous dire, aussi, c'est que la plume franche et familière de Cécile Pommereau devrait vous conquérir par sa fraîcheur et sa légèreté ! de plus, le roman ne fait pas qu'entretenir correctement vos abdos ; il vous offre un véritable message, une leçon touchante… avec un dénouement (très) ouvert à prendre ou à laisser ! Une lecture parfaite en période estivale (même s'il se dévore à n'importe quelle saison) où le thème de la mort est démystifié le temps d'une intrigue loufoque.
Lien : http://papillonvoyageurblogl..
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La couverture apporte d'emblée une sensation de malaise, d'oppression. le simple fait de présenter la silhouette monochrome d'un homme avec un pistolet sous le menton sur un fond blanc annonce la thématique du roman. Pas de trace de fantastique dans cette représentation. Même la silhouette du policier, habillement glissée dans la manche du personnage suicidaire, arbore le signe de la police. Cette couverture pourrait être celle d'un thriller. Les dégradés sombres et ternes utilisés renforcent encore cette impression. Ici, la locution latine « ad vitam æternam » a été détournée en « immortel ad vitam ». le titre sous forme d'étiquettes et la typographie sont, selon moi, tout à fait adaptés à l'ensemble.

Le résumé nous dresse la présentation des deux héros de ce roman et le tableau n'est pas reluisant pour le premier d'entre eux Fred, looser par excellence. Jusqu'au jour où il apprend qu'il est immortel. La bonne blague pour celui qui cherchait juste à se suicider tranquillement. de son côté, Jean, flic proche de la retraite se voit assigner une enquête sauf que l'un des cadavres se sauve de la scène de crime. Comment ne pas se poser des questions et chercher à en savoir plus avec un résumé pareil ? Il remplit ici totalement sa fonction en posant de manière claire et concise à la fois les protagonistes et les bases de ce récit.

L'histoire débute par la présentation de Frédéric, le « héros » à qui le hasard (et un motard mortellement blessé) va jouer un mauvais tour. Une décharge électrique intempestive et le voilà accusé d'homicide involontaire. Il va donc écoper d'une peine de prison qu'il purgera en partie avant d'être relâché pour bonne conduite. Libre, certes, mais dépressif, il tente de mettre fin à ses jours. Et là, il se passe une chose incroyable. Il reste en vie. Étonnant, n'est-ce pas ? L'histoire aurait pu en rester là, mais voilà, Fred n'a pas de chance et lorsqu'il se trouve pris à partie dans un règlement de comptes en pleine rue, qui se prend une balle ?
Et l'aventure commence…

Des protagonistes désabusés…
D'un côté, nous avons Frédéric, trente-deux-ans, ex-pompier, ex-taulard qui est un champion dans le genre type blasé. Frédéric ou l'homme qui n'a pas de chance… Il n'a pas un physique de rêve et sa vie sociale est proche du Néant, sa famille a coupé les ponts et son pépé est mort. Entrer dans sa tête, c'est assurément déprimer. Il broie du noir à longueur de journée. Ce n'est pas le héros classique friand, beau et qui se sort de toutes les situations. Non, Fred est passif et il subit. Et puis, au fil des pages, on voit émerger un homme sensible aux autres, qui en devient attachant.
Jean Renault, policier dépassé par les jeunes générations, mais intègre et réfléchi, se trouve mêlé à une curieuse enquête : un cadavre disparaît de la scène de crime. Voilà qui bouscule son existence monotone axée uniquement sur son travail aux dépens de toute vie sociale et son esprit cartésien. Intrigué par cette disparition inexpliquée, le voilà avec des services de police sur le dos pour tenter d'expliquer l'inexplicable. Mais Jean est tenace et il va réussir à retrouver Fred. Oui, mais comment expliquer ce qui n'a aucun fondement logique ?
Un duo improbable et en même temps tellement complémentaire. J'ai apprécié leurs échanges au fil de ma lecture. L'un apporte de la fantaisie à une existence réglée comme du papier à lettres et l'autre amène une vision plus apaisante de l'existence. On note une réelle évolution lorsqu'ils se rencontrent et cheminent ensemble pour découvrir le fin mot de ce mystère. Des personnages secondaires se greffent à cette équipe de choc et apportent un peu de mouvement à la quête de Fred et Jean. Léa est un personnage que j'ai apprécié. Elle apporte une touche féminine à l'ensemble du récit.

Une aventure étrange…
La notion de fantastique se mélange harmonieusement avec la vie courante. Impossible de ne pas chercher à en savoir plus. Les quelques rebondissements qui ponctuent ce court récit permettent de casser la routine de la lecture par des révélations bienvenues. Les chapitres sont courts ce qui n'entraîne pas de perte de rythme, même s'ils sont de quantité inégale.
Ce récit à deux voix permet de comprendre les pensées des personnages. le vocabulaire est adapté en fonction du personnage qui apparaît et la narration à la première personne accentue cette immersion. Phrasé familier chez Fred, plus tempéré et analytique chez Jean. La plume de l'auteure est prometteuse, pleine de dérision et de cynisme. J'ai adoré cet humour noir dont elle parsème ce récit.
On ressent bien la lassitude de ces héros celle de sa propre vie pour Fred, celle de la société qui l'entoure en ce qui concerne Jean. le destin les réunit pourtant. Ensemble, ils vont vivre des aventures assez désopilantes à la recherche de ce phénomène inexplicable qu'est l'immortalité et en découvrir l'origine. Car si bien souvent, l'immortalité apparaît comme un don, n'est-elle pas au fond plutôt une malédiction ? En parallèle, ils poursuivent aussi une quête plus personnelle. La fin nous offre un beau moment. J'avais peur que la chute ne gâche l'ensemble, mais il n'en est rien et tout se tient.

Pour clore cet avis, je dirais que ce récit sort des sentiers battus, en mêlant avec brio plusieurs genres qui forment un récit cohérent et addictif.
Un seul bémol : la lecture a été trop rapide.
Mais aurait-elle été si savoureuse autrement ?
Je vous laisse juge…
Lien : https://chroniquesdesmondes...
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Cécile Pommereau nous livre là son tout premier roman. du moins, pour ceux qui ne la connaissent pas, c'est le tout premier publié.

Les chapitres de cette histoire sont courts et donnent le rythme, le style est incisif, percutant.
C'est le genre de livre où l'on se dit allez, encore un petit chapitre et puis encore un autre et finalement on arrive à la fin sans s'en rendre compte tant l'histoire et la plume de l'auteur nous emportent.

Dans ce roman, nous faisons connaissance de peu de personnages, mais ils ont une aura, un caractère, un humour, une auto dérision parfois décapante qui suffisent à remplir l'histoire. Je ne vous présente que les deux principaux.
Fred, c'est le prototype de l'antihéros. Toutes les tuiles possibles vont lui tomber dessus, les problèmes le rattrapent plus vite qu'une voiture lancée à pleine vitesse sur l'autoroute. Pourtant, c'est un type bien, un sentimental avec un bon fond et un coeur en or.
Il se montre suffisamment intelligent pour comprendre rapidement sa situation, appréhender les réactions des personnes qui vont être amenées à croiser son chemin et s'adapter.
Au fil de l'histoire, il va se révéler, montrer sa vraie valeur. La plupart de ses actes vont être dictés par l'altruisme et guidés par ses sentiments.
Si au tout début on a comme une envie de le bousculer, il est néanmoins très attachant et sur la fin, il deviendrait presque le gendre idéal.

Jean, c'est le flic solitaire dans toute sa splendeur.
Il vit enquête, dort enquête, mange enquête et de fait n'a aucune vie sociale en dehors de ses collègues.
Alors forcément, quand une victime disparaît de sa scène de crime en un temps record et de façon totalement inexpliquée, il ne peut avoir de cesse que de le retrouver où à minima avoir une explication logique à ce qui s'est produit.
Sauf que dans cette histoire, d'explication logique, il n'y en a pas.
Lui aussi va être amené à évoluer, voir la vie autrement par la force des choses.
Cécile nous immerge dans le milieu de la police par tout un tas d'anecdotes qui donnent une authenticité à son récit.

Que ferions-nous si à notre tour nous héritions de façon bien mystérieuse d'une vie éternelle ? Mettrait-on notre don au service des autres ou au contraire agirions-nous en total égoïsme, juste pour notre bien-être personnel ?
Se rendre compte qu'on est mortel, que tout un jour à une fin, donne envie de vivre à 100 à l'heure, parce que finalement, nous n'avons qu'une vie et elle est courte. Alors, à quoi bon en gaspiller des instants précieux pour des futilités sans importance ?

L'immortalité, don ou malédiction ? Peut-on garder un tel secret pour soi ?
Comment vivre toute une vie qui n'en finit pas sans en parler à personne ?
Peut-on seulement imaginer ce que représente une éternité, voir disparaître ses proches un à un alors qu'on reste inchangé, mais sans doute de plus en plus enfermé dans sa solitude ?
Lisez ce livre pour vous en faire une idée.
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Que dire de cette lecture si ce n'est qu'elle est intéressante, bizarre et en même temps prenante.
J'ai fait la connaissance en parallèle de Fred, l'immortel, le poisseux et de Jean, le flic proche de la retraite, opiniâtre et bougon.
Tout débute lorsque Fred, pompier de son état va sur une intervention et finit par étrangler le motard qu'il tentait de sauver. Résultat : 7 ans de prison et une vie qui part aux oubliettes. A sa sortie ce n'est pas folichon et ça ne va pas s'arranger ce fameux soir, quand, au détour d'une ruelle, il se fait descendre par un mafieux à la petite semelle.
Pour Jean, c'est une enquête comme les autres sur un homicide. Dans cette ruelle, deux morts. du moins si l'on en croit les caméras de surveillance deux types se sont fait descendre. Par contre sur place c'est autre chose puisque seul un cadavre est à poste.
Alors quand, en plus, il recroise son mort au détour d'un chemin ça commence à le titiller sec de trouver les réponses. Mais il s'attend à tout sauf à ce qu'il va découvrir.
Ce roman sur la vie éternelle, ce qu'elle apporte de bénédiction ou malédiction à celui qui la reçoit et les questions sur son origine que vont se poser les protagonistes est surprenant. Je ne peux pas dire que j'ai été subjuguée de bout en bout, pourtant j'ai apprécié suivre ses pages pour en apprendre petit à petit plus sur les origines de tout.
Les personnages sont un peu cabossés, malgré leurs différences d'âge un peu similaires aussi et le duo qu'ils forment va s'avérer vraiment touchant.
J'ai laissé les pages se tourner, mes yeux suivre les lignes et l'auteur avancer dans son cheminement jusqu'au final sans forcément éprouver des émotions énormes mais pourtant je ne dirai sûrement pas que je m'y suis ennuyée. C'est le genre de lecture qui rend l'écriture d'une chronique difficile car ce n'est ni un coup de coeur ni une déception. Il est bon, bien écrit, la plume est fluide et sans heurts. L'auteure nous amène à suivre son récit facilement sans nous perdre et avec même quelques pointes d'impatience. La conclusion est surprenante c'est ce qui fera en sorte juste à la fin de sortir le lecteur de son cocon de lecture et de le secouer un peu. Qu'aurions-nous fait, nous ?
En bref, une bien bonne lecture qui mérite le détour et apporte le sourire et la réflexion.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Fred était parfaitement calme. J’étais sûr qu’il n’était même pas vraiment en colère. Il semblait seulement profondément triste. Les yeux humides et le regard baissé, il ployait sous la fatalité.
— Elle aurait bien fini par le découvrir, non ?
— Peut-être bien, mais c’était à moi de choisir quand et comment elle l’apprendrait.
— Tu veux que je demande à Pepsi de lui parler ?
— Mouais, j’imagine que ça changera pas grand-chose.
— Tu ne le sauras jamais si tu essaies pas…
Je commençais à vraiment apprécier le môme. Il était sans doute le plus poissard du monde, mais ça le rendait d’autant plus attachant. J’étais certain qu’avec un peu de temps, j’arriverais à le faire sortir de sa léthargie. Je n’arrivais même pas à lui en vouloir d’être toujours aussi négatif.
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On ne pouvait pas dire que j'avais une vie de rêve, mais j'avais un statut : j'étais pompier. C'était déjà ça ! Porter l'uniforme avait eu l'avantage de me garder sexuellement actif, ce qui n'est pas du luxe quand on a ma tronche. Et puis les minettes qui avaient frôlé la mort étaient toujours plus enclines à profiter de la vie. Même avec un thon. J'en ai éteint des incendies, si vous voyez ce que je veux dire.
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— Imagine que tu aimes passionnément une fille. Mais il ne s'est jamais rien passé entre vous. Tu arrives par un prétexte fallacieux à la faire dormir chez toi. Et au moment du coucher, elle te sort son plus beau pyjama-grenouillère qui refroidirait le dernier pervers atteint de priapisme. Là, tu comprends qu'elle ne t'envisagera jamais autrement que comme un ami. Tu es dans sa friend zone.
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Nous avons passé notre première soirée à trois à batailler sur l’affaire Cassan, comme nous l’appelions. Nous échangions nos points de vue et nos idées, échafaudions les théories les plus barrées et préparions le terrain pour les recherches du lendemain.
— Bon c’est pas le tout les enfants, mais je n’ai plus vingt ans. Je vais dormir, lâcha Jean en fin de soirée.
Il partit plus vite qu’une gifle un soir de beuverie, nous laissant seuls Léa et moi.
Un silence un peu gêné s’installa.
— Tu m’en veux toujours ? demandai-je timidement.
— Honnêtement, oui.
Mes épaules s’affaissèrent de quelques centimètres.
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— Cachin ? Vous avez laissé le patron attribuer mon enquête à ce débile profond ? Ben putain, on était pas près d'élucider ma mort ! s'insurgea l'ancien.
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