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EAN : 9782221122181
1792 pages
Robert Laffont (13/10/2011)
4.61/5   18 notes
Résumé :
Les Origines de la France contemporaine est l'œuvre majeure d'Hippolyte Taine (1828-1893). Il l'entreprit au lendemain de la guerre de 1870 et la poursuivit jusqu'à sa mort.

Dans Les Origines de la France contemporaine, son œuvre majeure, entreprise au lendemain de la débâcle de 1870, Hippolyte Taine (1828-1893) s'interroge sur les causes profondes qui ont conduit la France à la défaite. Il a connu quatre régimes politiques : Restauration, monarchie d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un classique de l'histoire de France, Taine explore avec brio la magnificence et la décadence de l'Ancien Régime, en explorant les paramètres qui ont conduit à la Révolution. Son analyse continue sur les différents courants qui ont façonné les différents actes de la Révolution, en les analysant avec brio et en les critiquant suivant avec succès. Bien que clairement positionné contre le jacobinisme, Taine a réalisé un vrai travail historique en mentionnant de nombreux chiffres et auteurs témoignants de la réalité de la Révolution et de la Terreur qu'elle a été. le livre s'achève sur une ouverture pleine de vérité sur Napoléon et son empire.

En bref, un classique de la littérature française, peut être lourd à lire par moments, trop peu connu et trop souvent critiqué, mais très détaillé et qui mérite vivement d'être lu au moins une fois dans une vie.

Pour le lecteur averti, sachez qu'il m'aura fallu une année pour parcourir entièrement cet ouvrage, mais si vous en avez le courage, foncez. Bonne lecture !
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critiques presse (1)
Lexpress
27 janvier 2012
Une réédition et une biographie pour comprendre l'oeuvre d'un maître à penser de la fin du XIXe siècle.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
lorsqu'il s'agit de prendre d'assaut le pouvoir ou d'exercer arbitrairement la dictature, sa raideur mécanique le sert, au lieu de lui nuire. Il n'est pas ralenti et embarrassé, comme l'homme d'État, par l'obligation de s'enquérir, de tenir compte des précédents, de compulser les statistiques, de calculer et de suivre d'avance, en vingt directions, les contre-coups prochains et lointains de son œuvre, au contact des intérêts, des habitudes et des passions des diverses classes. Tout cela est maintenant suranné, superflu : le Jacobin sait tout de suite quel est le gouvernement légitime et quelles sont les bonnes lois ; pour bâtir comme pour détruire, son procédé rectiligne est le plus prompt et le plus énergique. Car, s'il faut de longues réflexions pour démêler ce qui convient aux vingt-six millions de Français vivants, il ne faut qu'un coup d'œil pour savoir ce que veulent les hommes abstraits de la théorie. En effet la théorie les a tous taillés sur le même patron et n'a laissé en eux qu'une volonté élémentaire ; par définition, l'automate philosophique veut la liberté, l'égalité, la souveraineté du peuple, le maintien des Droits de l'homme, l'observation du Contrat social. Cela suffit : désormais on connaît la volonté du peuple, et on la connaît d'avance ; par suite, on peut agir sans consulter les citoyens ; on n'est pas tenu d'attendre leur vote. En tout cas, leur ratification est certaine ; si par hasard elle manquait, ce serait de leur part ignorance, méprise ou malice, et alors leur réponse mériterait d'être considérée comme nulle ; aussi, par précaution et pour leur éviter la mauvaise, on fera bien de leur dicter la bonne.
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[…] les hommes, après une multitude de tâtonnements et d'essais, ont fini par éprouver que telle façon de vivre ou de penser était la seule accommodée à leur situation, la plus praticable de toutes, la plus bienfaisante, et le régime ou dogme qui aujourd'hui nous semble une convention arbitraire a d'abord été un expédient avéré de salut public. Souvent même il l'est encore ; à tout le moins, dans ses grands traits, il est indispensable, et l'on peut dire avec certitude que, si dans une société les principaux préjugés disparaissaient tout d'un coup, l'homme, privé du legs précieux que lui a transmis la sagesse des siècles, retomberait subitement à l'état sauvage et redeviendrait ce qu'il fut d'abord, je veux dire un loup inquiet, affamé, vagabond et poursuivi.
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L’éducation toute-puissante a réprimé, adouci, exténué l’instinct lui-même.

Devant la mort présente, ils n’ont pas le soubresaut de sang et de colère, le redressement universel et subit de toutes les puissances, l’accès meurtrier, le besoin irrésistible et aveugle de frapper qui les frappe. Jamais on ne verra un gentilhomme arrêté chez lui casser la tête du jacobin qui l’arrête. Ils se laisseront prendre, ils iront docilement en prison; faire du tapage serait une marque de mauvais goût, et, avant tout, il s’agit pour eux de rester ce qu’ils sont, gens de bonne compagnie. En prison, hommes et femmes s’habilleront avec soin, se rendront des visites, tiendront salon ; ce sera au fond d’un corridor, entre quatre chandelles ; mais on y badinera, on y fera des madrigaux, on y dira des chansons, on se piquera d’y être aussi galant, aussi gai, aussi gracieux qu’auparavant…
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Ajoutez l’absence des causes qui font la tristesse moderne et mettent au-dessus de nos têtes un pesant ciel de plomb. Point de travail âpre et précoce en ce temps-là ; point de concurrence acharnée ; point de carrières indéfinies ni de perspectives infinies. Les rangs sont marqués, les ambitions sont bornées, l’envie est moindre. L’homme n’est pas habituellement mécontent, aigri, préoccupé comme aujourd’hui. On souffre peu des passe-droits là où il n’y a pas de droits ; nous ne songeons qu’à avancer, ils ne songent qu’à s’amuser. Au lieu de maugréer sur l’Annuaire, un officier invente un travestissement de bal masqué ; au lieu de compter les condamnations qu’il a obtenues, un magistrat donne un beau souper…
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On y fait de la musique en plein air, au clair de lune, Garat chante et le chevalier de Saint-Georges joue du violon. À Morfontaine, « le comte de Vaudreuil, Lebrun le poète, le chevalier de Coigny, si aimable et si gai, Brongniart, Robert, font toutes les nuits des charades et se réveillent pour se les dire ». À Maupertuis chez M. de Montesquiou, à Saint-Ouen chez le duc de Nivernais, à Saint-Germain chez le maréchal de Noailles, à Gennevilliers chez le comte de Vaudreuil, au Raincy chez le duc d’Orléans, à Chantilly chez le prince de Condé, ce ne sont que fêtes. On ne peut lire une biographie, un document de province, un inventaire du temps, sans entendre tinter les grelots de l’universel carnaval.
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Videos de Hippolyte Adolphe Taine (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hippolyte Adolphe Taine
INTRODUCTION : Pour toute préface au “Voyage aux Pyrénées” — dont est tiré “Vie et opinions philosophiques d'un chat” —, Hippolyte Taine (1828-1893) écrit : « Voici un voyage aux Pyrénées, mon cher Marcelin [de son vrai nom Émile Planat (1829-1887), illustrateur et caricaturiste] ; j'y suis allé ; c'est un mérite : bien des gens en ont écrit, et de plus longs, de leur cabinet. Mais j'ai des torts graves, et qui me rabaissent fort. Je n'ai gravi le premier aucune montagne inaccessible ; je ne me suis cassé ni jambes ni bras ; je n'ai point été mangé par les ours ; je n'ai sauvé aucune jeune Anglaise emporté par le Gave ; je n'en ai épousé aucune ; je n'ai assisté à aucun duel ; je n'ai vu aucune tragédie de brigands ou de contrebandiers. Je me suis promené beaucoup ; j'ai causé un peu ; je raconte les plaisirs de mes oreilles et de mes yeux. Qu'est-ce qu'un homme qui revient de voyage avec tous ses membres, et qui l'avoue ? J'ai parlé dans ce livre comme avec toi. Il y a un Marcelin, connu du public, fin critique, perçant moqueur, amateur et peintre de toutes les élégances mondaines ; il y a un autre Marcelin, connu de trois ou quatre personnes, érudit et penseur. S'il y a ici quelques bonnes idées, la moitié lui en appartient, je les lui rends.
Mars 1858. »
CHAPITRES : 0:00 — Introduction ; 0:25 —I ; 1:18 — II ; 2:56 — III ; 4:28 — IV ; 5:15 — V ; 7:18 — VI ; 9:46 — VII ; 11:17 — VIII ; 15:05 — Générique.
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Hippolyte Taine, Voyage aux Pyrénées, illustré par Gustave Doré, 7e éd., Paris, Hachette, 1873, p. 466-483.
IMAGES D'ILLUSTRATION : Hippolyte Taine, Voyage aux Pyrénées, illustré par Gustave Doré, 7e éd., Paris, Hachette, 1873, p. 466-483.
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