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Critique de EugeneMichel


En 1961, paraît en trois tomes l'un des ensembles les plus représentatifs de l'oeuvre de Francis Ponge : le Grand Recueil. Amplification du Parti pris des choses, le troisième tome, Pièces, est le plus accessible. Il réunit plus de soixante poèmes, la plupart courts, écrits de 1924 à 1957. Deux textes sont des études longues qui constituent plus d'un quart du livre : La Crevette dans tous ses états (24 pages sur 206 dans la Collection Blanche) et le Soleil placé en abime (34 pages) L'inspiration est proximale (La fenêtre, La barque, le grenier, La grenouille, la pomme de terre…) ou méridionale (Le lézard, Les olives, le soleil, La figue, La chèvre….). Devenu l'ami de Ponge, Guillevic lui écrira en 1942 qu'il trouve très réjouissante la pomme de terre qu'on épluche, un « régal ».
Pièces est un chef-d'oeuvre. C'est une sorte d'extrapolation intellectuelle des fameuses Histoires naturelles de Jules Renard, appliquée non plus seulement aux animaux mais à tout thème visuel individualisé. On dénombre une douzaine de titres animaliers, une autre douzaine concerne les végétaux, encore une douzaine pour les objets et le reste passe à l'humain, aux lieux, au minéral. Chaque exploration descriptive devient un petit roman semé de métaphores et de perspectives inattendues. Pour exemple, le final de la Gare : « C'est LA GARE, avec ses moustaches de chat. »
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